https://www.traditionrolex.com/25 Rwanda : démocratie fondée sur la participation citoyenne

Rwanda : démocratie fondée sur la participation citoyenne

Par 2015-10-05 11:15:13

[caption id="attachment_1930" align="aligncenter" width="727"]Le Président du Sénat, Bernard Makuza (Photo Parlement) Le Président du Sénat, Bernard Makuza (Photo Parlement)[/caption]


 

Alors qu’à l’occasion de la Journée internationale de la démocratie 2015, les Parlements des pays membres de l’ONU mettent l’accent sur l’importance de la participation citoyenne en démocratie, le Rwanda a déjà franchi un pas significatif dans ce domaine tel que souligné par le Président du Sénat, Hon. Bernard Makuza, devant les parlementaires et autres politiciens ce 02 septembre 2015.

Selon Makuza, ayant pris conscience des événements malheureux du passé qui ont endeuillé le pays, ”au Rwanda nous avons choisi de partager le pouvoir et le rôle des citoyens est prépondérant car le pouvoir s’exerce dans le sens de ce qu’ils désirent”.

C’est dans cette logique que l’on choisit de parler ici de ”dirigeants” plutôt que ” autorités”, car les élus dirigent mais n’exercent pas une autorité absolue.

L’interprétation de la ”démocratie” étant multiple, d’aucuns conviennent, néanmoins, qu’elle est ”une vision” et par conséquent doit être progressivement entretenue, selon Hon Makuza, qui insiste sur le respect des desideratas de la population.

La célébration de la Journée internationale de la Démocratie 2015 intervient en ce moment crucial où une Commission a été mise en place pour conduire le processus qui mènera, selon la demande de la population, au référendum sur la révision constitutionnelle.

A ce sujet, Hon Makuza ne mâche pas les mots car martèle-t-il, ”le Parlement qui représente le peuple ne fait que respecter la volonté de la population qui apprécie son dirigeant et qui veut le retrouver aux élections présidentielles de 2017.”

Pas de leçons à prendre de qui que ce soit en matière de démocratie

Comme on le tient d’Albretch Schnabel, analyste du processus de démocratisation au Centre pour le Contrôle Démocratique des Forces armées tel que repris par le Représentant de One-UN au Rwanda, Lamine Maney ”les démocraties revêtent plusieurs figures, tout dépendant de l’histoire du pays, de sa politique, sa culture et son idéologie, son contexte socio-économique et ses expériences qui convergent sur la voie des vœux du peuple”.

Selon Lamine, ”bien qu’il y ait différentes pratiques de la démocratie, certains principes de base restent les mêmes. Ceci implique la participation en masse de la population aux élections de leurs leaders, le contrôle de l’action des dirigeants, le respect des droits humains, l’Etat de droit et la sécurité pour tous, le bon fonctionnement de l’Assemblée des parlementaires, efforts soutenus pour la lutte contre la corruption, maintien d’un niveau élevé des services rendus, ou la création d’un environnement qui favorise un développement socio-économique”.

Lamine fait remarquer qu’il est logique d’affirmer que la démocratie fonctionne bien au Rwanda car il a fait des progrès considérables dans le développement de tous ces indicateurs sous tous les aspects de la vie nationale et ces progrès ne peuvent être attribuables qu’à l’adoption des nombreuses solutions locales et un leadership fort et visionnaire sous la conduite du Président de la République, Paul Kagame.

La population a une part dans la protection et la promotion de la démocratie

Le Dr Félicien Usengumuremyi, Directeur général adjoint de l’Office Rwandais de la Gouvernance, RGB, considérant que la population a une part importante dans la conduite de la démocratie, ne manque pas de louer les efforts fournis par le Rwanda après le Génocide de 1994.

Pour justifier le niveau de développement atteint à ce jour par le Rwanda, le Dr Usengumuremyi part de l’exemple des pays qui ont subi des conflits tel que l’Allemagne qui a connu les deux redoutables guerres mondiales mais, qui, aujourd’hui est la première puissance économique en Europe.

”Lorsqu’un pays sort des périodes conflictuelles, dit-il, et qu’il adopte une politique saine, il se développe rapidement car il se réfère chaque fois à son passé malheureux”.

Le rôle du peuple dans cet entretien de la démocratie, précise Dr Usengumuremyi, c’est entre autre élire ses dirigeants, indicateur qu’on apprécie à 95,4% au Rwanda, la participation aux travaux communautaires à 97,4% ou la participation aux prises des décisions que l’on estime à 87%.

Toutefois, certains indicateurs connaissent encore un ralentissement tel que l’initiative la participation à l’élaboration du budget des districts ou la prise de responsabilité dans le leadership.

Quelques défis persistent aussi bien que des efforts sont fournis pour les éradiquer telles que les considérations souvent négatives que réservent les institutions internationales aux réalisations nationales, des justifications permanentes suite aux allégations portées contre le Rwanda etc.
Etant donné que la démocratie n’a pas de définition formelle, le niveau d’entendement de certains citoyens qui n’évoluent pas avec le moment demeure aussi un obstacle.

De même, un autre concept qui sème la confusion est celui de la ”Communauté internationale” qui prétend réguler les activités des pays surtout ” pauvres” les empêchant ainsi de jouir de la démocratie qui leur convient le plus.

Bien qu’on puisse parler de la liberté de presse, le Dr Usengumuremyi ajoute qu’on ne peut s’empêcher de signaler certaines faiblesses encore remarquables dans les médias locaux et au sein de la Société civile.
Enfin le niveau de développement du pays constitue aussi une entrave à la promotion de la démocratie lorsque la dépendance extérieure persiste.

Jean Louis Kagahe

 

image

3 Comments

Join the Conversation

https://www.traditionrolex.com/25 https://www.traditionrolex.com/25