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Les réfugiés burundais veulent la Paix

Par 2015-11-24 07:50:49

[caption id="attachment_2139" align="aligncenter" width="693"]La Ministre Séraphine Mukantabana (MIDIMAR), Kelly Clément (haut Cre UNHCR), Azam saber (Représentant UNHCR au Rwanda) (Photo Jean Louis Kagahe) La Ministre Séraphine Mukantabana (MIDIMAR), Kelly Clément (haut Cre UNHCR), Azam saber (Représentant UNHCR au Rwanda) (Photo Jean Louis Kagahe)[/caption]


 

Les réfugiés burundais ont récemment profité de la visite de la Haut Commissaire adjointe des Nations Unies aux réfugiés, Kelly Clément, pour demander à la Communauté internationale de faire davantage de pression sur Bujumbura pour le retour de la paix dans leur pays, mais surtout de prendre en compte leurs avis lors du dialogue national recommandé par l’ONU.

Lors de son passage au Camp, Kelly Clément a tenu à rassurer les réfugiés burundais de l’aide que l’UNHCR s’est fixé d’apporter au gouvernement rwandais pour qu’il réponde efficacement aux besoins vitaux des réfugiés.

A son tour, la Ministre rwandaise en charge de la gestion des Catastrophes et des Réfugiés (MIDIMAR), Séraphine Mukantabana a rassuré, montrant que le Rwanda ne néglige pas du tout les Burundais réfugiés à Kirehe.

” Bien que le Camp de Mahama soit le plus grand camp des réfugiés que le Rwanda ait connu ( 45 700 000 réfugiés) , beaucoup a déjà été fait pour contenir la situation et pourvoir de l’assistance aux réfugiés burundais.”

La Ministre Mukantabana a reconnu le soutien au gouvernement rwandais par le Haut Commissariat des Nations Unies aux Réfugiés, et dit espérer davantage pour pouvoir répondre aux besoins des réfugiés burundais dont le flot ne fait que s’accroitre tant la crise dans leur pays perdure.

Les doléances des réfugiés trouveront bientôt une réponse

Par le biais de leur représentant, le Pasteur Jean Bosco Kwibishatse, les réfugiés burundais ont profité de la visite de la Haut Commissaire Adjointe des Nations Unies, Kelly Clément, pour exprimer leurs désiratas.

En matière d’éducation, les réfugiés félicitent le gouvernement rwandais pour ce qui est fait pour encadrer leurs enfants notamment jusqu’au secondaire, mais aimeraient que le niveau universitaire soit aussi pensé.

A cette question, la Ministre Mukantabana a promis de rencontrer son homologue du Ministère de l’Education afin de voir dans quelle mesure les étudiants universitaires réfugiés burundais peuvent être intégrés à l’enseignement supérieur rwandais.

Pour les sept mois d’existence du camp des réfugiés burundais de Mahama, les jeunes suivent déjà un programme d’initiation à l’enseignement en anglais et qui les prépare à suivre le programme d’enseignement en cours au Rwanda.

D’autre part, 120 salles de classe sont en construction en dehors du camp, et les enfants des réfugiés pourront y suivre des cours avec leurs collègues rwandais au cycle du secondaire connu sous 12 ans d’enseignement de base (12YBE).

D’autres demandes concernent le domaine de l’alimentation non variée et la santé dont les réfugiés réclament une extension des services de santé.

A ces questions, le représentant de l’UNHCR au Rwanda, Azam Saber a promis de régler la situation dans les plus brefs délais.

Mais d’autre part, ils souhaitent bénéficier des moyens sinon des infrastructures appropriées pour conserver leurs morts qui se détériorent faute de morgue.

Un cadre consultatif des réfugiés burundais (CACOREBU) en place

Dans un entretien avec le Pasteur Jean Bosco Kwibishatse, représentant des réfugiés burundais au camp, il a confié qu’ils ont bien accueilli la résolution adoptée récemment par les Nations Unies appelant les parties burundaises à la crise notamment le gouvernement et l’opposition au dialogue national, et prévoyant en même temps le renforcement de la présence des Nations Unies sur le territoire burundais voire l’envoi des casques bleus.

Bien que réjouis de cette initiative onusienne, les réfugiés burundais souhaitent que leurs avis et désiratas soient entendus et débattus au cours de ce dialogue.

C’est à ce titre qu’ils ont amorcé la création d’un ”Cadre consultatif des Réfugiés Burundais (CACOREBU)” qui dépasse les limites du Camp de Mahama et s’étend aux réfugiés burundais des autres camps.

Selon Kwibishatse, c’est un cadre qui n’a rien à voir avec les partis politiques, mais plutôt qui sert de forum de concertation et de canalisation de leurs doléances et leurs avis sur ce qui prévaut dans leur pays, et par conséquent sur leur sort.

Parmi les éléments qu’ils désirent soumettre aux participants au dialogue prime la demande du retour inconditionnel de la paix au pays afin qu’ils puissent y retourner.

Mais en attendant, le CACOREBU entend plaider en ce qui concerne la sécurité des biens abandonnés au pays par les réfugiés présents au Rwanda et ailleurs, le sort des enfants qui ont abandonné les écoles etc,

Le Camp des réfugiés ne sert pas de base-arrière aux attaques sur le territoire burundais
Dès le déclenchement de la crise burundaise et le déversement successif des réfugiés burundais sur le territoire rwandais, les autorités burundaises ont directement sonné l’alarme avançant l’entretien d’une milice burundaise par le Rwanda et qui retournerait déstabiliser le Burundi. et surtout sa capitale Bujumbura.

Avec le putsch manqué du 13 mai 2015 conduit par le Général Godefroid Niyombare, le Rwanda a, une fois de plus été accusé de servir de base arrière à ces putschistes, et au lendemain de l’échec, les mêmes accusations ressurgirent, accusant cette fois le Rwanda de servir de refuge aux défaillants putschistes en cavale.

De même, les camps des réfugiés burundais au Rwanda, en l’occurrence celui de Mahama a toujours été accusé d’envoyer sa jeunesse à l’entrainement militaire afin de perpétrer des attaques au Burundi.

Le Pasteur Jean Bosco rejette en bloc toutes ces accusations en expliquant qu’ils ne sont pas des combattants.

” Ce dont nous avons besoin actuellement au camp, c’est ce qui peut nous aider à survivre, à savoir la nourriture, les soins de santé, les habits, le matériel de couchage et autres, plutôt que les entrainements militaires, nous ne sommes pas des combattants”.

Kwishatse explique toutefois que tout ce qui peut être fait et qui les intéresseraient serait ce qui a un lien avec le retour de la paix dans leur pays et qui leur permettrait de retourner chez eux.

Il interpelle la communauté internationale pour qu’elle agisse avec pression en faveur du retour de la paix au Burundi.

Jean Louis Kagahe


 

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