https://www.traditionrolex.com/25 Kicukiro : la vente de la drêche se porte bien

Kicukiro : la vente de la drêche se porte bien

Par 2015-03-04 17:41:12

[caption id="attachment_224" align="aligncenter" width="768"]Les drêches sont  recherchées par les éleveurs (Photo Pascal Niyonsaba) Les drêches sont recherchées par les éleveurs (Photo Pascal Niyonsaba)[/caption]

Avec des gains d’environ 100.000 Frws le mois, les revendeurs de ces déchets dans le district de Kicukiro, de la Ville de Kigali, se disent satisfaits de cette activité.

Cela fait pratiquement 15 ans que Valentin Mbanabucya vend de la drêche.

 

« La vente de la drêche rapporte. J’ai de quoi nourrir ma famille, payer mon loyer et envoyer mes enfants à l’école et vivre au quotidien », déclare-t-il.

Ce vendredi matin, Valentin dit avoir fait une bonne affaire. Il a vendu d’un coup, 10 sacs de drêche à un éleveur, à raison de 2 000 Frws le ballot. Et comme c’est la fin du mois, le vendeur fait aisément son bilan financier.

Selon lui, il fait un bénéfice de 100.000 Frws, mais le chiffre varie d’un mois à un autre. Parfois, il se retrouve avec 80.000 Frws. « Lorsque le marché est difficile. C’est-à-dire si j’ai vendu le sac à 1800 ou 1700 Frws », précise le vendeur.

Ce dernier achète une tonne de drêche à 25 000 Frws, soit près de 20 sacs de 50 kilos. Tant que les 20 sacs ne sont pas épuisés, inutiles pour lui de se faire livrer.

« Il faut d’abord épuiser le stock ». C’est l’avis de ses camarades établis au même endroit. Selon eux, l’apport financier est quand même considérable. Mais ils ajoutent que l’activité est loin d’être une partie de plaisir.

« Il faut être patient, supporter les intempéries et la fatigue ». Agé de 23 ans seulement, Alain Ndabazi sait de quoi il parle. Ce jeune homme se vante de nourrir porcs, chèvres, poissons, poules, canards depuis près de 8ans. « C’est un aîné qui m’a amené ici, j’ai trouvé l’affaire intéressante, juteuse et depuis je vis de ces déchets », lance-t-il hilare.

Comme ses collègues, il explique qu’il s’est fait une véritable clientèle chez les éleveurs. « Je me fais une marge de 8000 à 10.000 Frws par tonne de drêche », ajoute Alain.

Il explique qu’au départ l’activité n’était pas aussi rentable, seuls les porcs consommaient ce mélange de sorgho, maïs et blé. Aujourd’hui, poissons, chèvres, moutons et volailles se sont aussi invités à cette table. Ce qui a boosté l’activité.

La livraison de la drêche se fait sur place. Pas besoin de se déplacer. « On achète directement chez les grossistes qui se ravitaillent aux Brasseries », indique ce détaillant qui estime que le gain des grossistes est beaucoup plus important

Pascal Niyonsaba

 


 

 

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