https://www.traditionrolex.com/25 Référendum : Le Royaume-Uni respecte le choix des Rwandais

Référendum : Le Royaume-Uni respecte le choix des Rwandais

Par 2015-12-21 11:32:27

[caption id="attachment_2297" align="aligncenter" width="798"]Ministre anglais aux affaires africaines, James Duddridge (Photo archives) Ministre anglais aux affaires africaines, James Duddridge (Photo archives)[/caption]


 

Par le biais de son Ministre aux Affaires Africaines, James Duddridge, le Gouvernement du Royaume-Uni a annoncé qu’il n’aura pas à interférer avec le référendum constitutionnel du Rwanda car, estime-t-il, il relève du choix démocratique du peuple rwandais.

Cette annonce a été faite par le ministre anglais aux affaires africaines la semaine dernière lors de son entretien avec la presse à l’Ambassade du Royaume-Uni à Kigali, rapporte le journal local The NewTimes.

La tenue dudit référendum constitutionnel a eu lieu le 17 décembre 2015 pour les Rwandais de la diaspora, tandis que pour ceux de l’intérieur du pays, l’activité s’est déroulée le 18 décembre 2015.
La formule adoptée lors du référendum était de faire un choix entre la mention ”Oui” et la mention ”Non” sur le bulletin de vote et d’apposer sa signature ou son empreinte digitale sur le choix opéré.

Le Ministre anglais a prononcé la position de son gouvernement au sujet du référendum constitutionnel alors qu’il était de passage au Rwanda vers le Burundi voisin en proie aux violences suite à l’élection et investiture du Président Pierre Nkurunziza pour un troisième mandat contesté.

Cette élection a été jugée par l’opposition burundaise et une bonne portion du peuple burundais comme étant contre la Constitution burundaise et les Accords d’Arusha.

Lors de ce passage, Drudridge a déclaré qu’il revenait au peuple rwandais de décider sur sa Constitution.
”Vous avez un choix démocratique sur la décision à prendre. Le Gouvernement du Royaume-Uni et moi-même n’avons pas à interférer avec ce processus, sinon ce serait hautement inapproprié”, a déclaré Duddridge à la presse.

En visite de trois jours dans la région, Duddridge est arrivé au Rwanda en provenance de l’Uganda où il a rencontré le Président ougandais Yoweri Museveni et en même temps choisi comme médiateur de l’EAC dans la crise politique burundaise.

Il a déclaré que l’escalade de la crise au Burundi a exigé qu’il y ait un dialogue entre les parties en conflit afin d’atteindre un consensus.

Selon lui, ce dialogue devrait être interne au Burundi et externe à travers la Communauté Est Africaine, EAC.

Il est a rappelé qu’une réunion d’urgence des pays membres de l’EAC s’était tenue en juillet dernier et s’était soldé par la nomination du Président Museveni comme médiateur, lui confiant ainsi la mission de facilitateur entre les parties burundaises en conflit afin de mettre fin à la tension prévalente.

Le ministre anglais aux affaires africaines a annoncé à la presse que son gouvernement aussi bien que la Communauté internationale soutiennent le mécanisme régional d’intervention dans la crise burundaise tel qu’amorcé à Arusha en Tanzanie par les pays de l’EAC.

« L’étape suivante sera de réunir tout le monde autour d’une même table et ce sera au tour du président Museveni d’animer la réunion. J’en appelle à tous les participants au dialogue, qu’ils soient de l’intérieur ou de l’extérieur du Burundi, d’y être activement impliqués » a requis Duddridge.

Il a mentionné que le seul dialogue interne ne serait pas en mesure de résoudre la crise en cours au Burundi tant que certains des participants seraient encore bannis à l’étranger ayant peur de retourner dans leur pays.

”Logiquement, certains des participants importants au dialogue et qui veulent participer à la table ronde ont peur de retourner au Burundi entre autres les grands leaders de l’opposition, certains membres du parti même du Président Nkurunziza sont ici à Kigali et dans bien d’autres pays”.

Toutefois, fait-il remarquer, le dialogue interne peut faire partie de la solution, mais sa part est minime, ajoute Duddridge.

Il a précisé que le Royaume-Uni et la Communauté internationale ne croiseront pas les bras pour observer l’escalade de la crise, mais qu’ils seront là pour soutenir le peuple burundais dans les faiblesses qu’il pourrait rencontrer au cours du processus.

”Nous mettons à l’avant les sanctions mais nous y mettons aussi le dialogue, néanmoins il est mieux que nous laissions l’espace à la tenue du dialogue et aux solutions issues des participants eux-mêmes,” rappelle le ministre anglais.

Entre temps, dit-il, la crise politique au Burundi continue d’être présentée comme un problème sérieux à travers le monde dans la mesure où diverses institutions de défense des Droits de l‘Homme parlent de plus de 300 personnes déjà tuées et plus de 200 000 autres ayant fui leur pays pour avoir contesté l’élection dite anticonstitutionnelle de Nkurunziza pour son troisième mandat.

Jean Louis Kagahe


 

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