Pascal Niyonsaba

 

[caption id="attachment_256" align="alignnone" width="768"] Rayon Sport FC , version 2015 (Photo archives)[/caption]

Le championnat national de football de première division a débuté dans un océan de problèmes notamment le manque de sponsor officiel avec le désistement de la Brasserie et limonaderie du Rwanda (Bralirwa), l’épineux problème de « Rwandité » pour un nombre de joueurs, les départs en catimini des coachs et les sanctions contre les clubs, les joueurs et le staff …

Tous ces problèmes ont touché plusieurs clubs de la première division car avec l’argent du sponsor, il y avait une part qui était réservée aux clubs. Il a fallu que ces derniers misent sur leurs propres moyens insuffisants.

Encore la « Rwandité » des joueurs a affecté plusieurs clubs qui ont vu certains de leurs cadres titulaires incontestés privés de la nationalité du Rwanda ce qui a obligé un réaménagement dans les rangs des clubs.

Encore les changements de coaches pour les clubs ont été les points marquants du championnat de première division. On notera que Rayon Sport FC a changé d’entraineurs plus que d’autres clubs : Didier Gomez, Luc Eymael, François Lusciuto, Andy Mfutila Magloire, l’adjoint Mbussa Kombi Billy… avec ces départs, le jeune Sosthène Habimana a comblé les vacances avec des résultats mi figue-mi raisin.

L’équipe de Mukura VS a chassé le malheureux Jean Baptiste Kayiranga et de même il ya eu des changements pareils au sein de l’équipe de Musanze, Sunrise et même Isonga FC.

Ces sanctions qui pèsent encore

Ceux qui fréquentent les stades de foot au Rwanda savent que quand Rayon Sport FC est en bonne forme, les stades sont pleins et le foot rime avec le business.

Or depuis que la fin du championnat 2013-2015 a été marquée par les sanctions contre les fans, le staff et certains joueurs de Rayon Sport, il ya un désordre chez les Blues de Nyanza. Tantôt ce sont les coachs qui s’en vont, tantôt les recrutements qui ne se concluent pas, tantôt l’on parle des salaires qui n’arrivent pas à temps, tantôt l’on apprend les démissions des dirigeants du club.

Or, le club de Nyanza est de loin le plus populaire au pays des mille collines. Ses problèmes affectent d’une façon ou d’une autre la vie du football rwandais car c’est le club qui permet d’avoir beaucoup de recettes sur les stades.

Les fans des Blues comprennent très bien que leur équipe traverse une période de crise depuis les sanctions de 2014 à l’instar de Mujyanama Abdul. « Nous sommes entrain de nous casser les dents contre les conséquences des sanctions qui nous ont été infligées, mais ce que je demande aux fans c’est de ne pas perdre courage et venir nombreux pour encourager notre équipe. Quand on aime une équipe, on le fait même dans les difficultés. »

Son homologue Hamis Ndagjimana a fait savoir que la meilleure façon de montrer sa fidélité au club est de l’accompagner même dans les difficultés.

« On vient de faire match nul face à la modeste Isonga FC, je ne suis pas content mais je ne suis pas découragé. Nous avons des matches à jouer comme celui contre Zamalek à Kigali. Il faut mettre la main dans la poche pour appuyer notre club, il faut venir nombreux, nous sommes hors de course en titre du championnat mais nous pouvons par notre présence au stade contribuer aux finances du club. »

Il a ajouté que si le club ne gagne pas de titre cette année, il ne faudra pas s’alarmer car il faut accepter l’issue du match, la victoire ou la défaite.

« Je sais que nous risquons une saison blanche car on n’est pas surs de gagner la coupe de la paix. Il faudra un réaménagement. Il nous faut nous asseoir, discuter et trouver des solutions, nous avons un grand club, un grand public et aucun autre club ne peut nous égaler. On a perdu une bataille et non la guerre, nous aurons une autre occasion de gagner et de faire danser et chanter tout le pays.