https://www.traditionrolex.com/25 Nyaruguru : Ndizeye, homme d’affaires en difficultés

Nyaruguru : Ndizeye, homme d’affaires en difficultés

Par 2016-03-07 14:28:44

[caption id="attachment_2701" align="aligncenter" width="815"]L'usine de transformation de maïs qui risque de fermer ses portes (Photo Gasarabwe) L’usine de transformation de maïs qui risque de fermer ses portes (Photo Gasarabwe)[/caption]


 

Un investisseur dans le secteur de la transformation agricole, Patrick Ndizeye, risque la faillite suite à des problèmes de transformateur d’énergie électrique à Nyaruguru. EUCL lui demande de remplacer de ses propres frais le transformateur foudroyé alors qu’il se déclare sans moyen financier pour le faire.

Patrick Ndizeye, est un homme d’affaires privé originaire du district de Nyaruguru et résidant dans le secteur de Kibeho.

En 2014, il eut une bonne idée de créer et d’installer dans le secteur de Rusenge, voisine de Kibeho, une usine de fabrication de deux sortes de farine de consommation humaine : la farine de maïs et l’autre farine provenant des patates douces. Les matières premières sont facilement accessibles puisque la région est reconnue pour avoir une production abondante des patates douces sur toute l’année.
M. Ndizeye, plein de créativité et enthousiasme, demande et obtient un crédit jeunesse du BDF. L’usine démarre en 2014 avec tout d’abord la production de farine de maïs.

Tout le monde est content. D’abord, le propriétaire de l’usine lui-même et puis et surtout la population locale qui voit les débouchés de leur production agricole venir aussi rapidement et très proches.
L’usine a une capacité de production de plus de 20 tonnes de farine par jour et la population locale multiplie les efforts pour cultiver le maïs.

Ndizeye demande et obtient, via internet, une formation supplémentaire dans le but de fabriquer plus tard, en plus de la farine de maïs, la farine à base de patate douce. Il espère, à partir de la farine de patate douce, fabriquer des gâteaux et des pâtes. Il achète de nouvelles machines spécialisées dans la fabrication de farine de patate douce. Le business dégage des bénéfices et la population locale en tire profit.

Par Malheur en mars 2015, au cours des pluies torrentielles avec des orages violentes, la foudre endommagea le transformateur d’une ligne électrique, moyenne tension, qui alimentait son usine et le centre de négoce voisin. Du coup, son business s’arrête.

Ndizeye, étant la première victime de cette coupure électrique générale, entama des négociations avec l’entreprise EUCL et des autorités de district pour que le transformateur endommagé soit remplacé rapidement.

Le prix du transformateur dépasse les sept millions de Frw (7’000’000 Frw). Ndizeye, dont l’usine avait commencé à produire la farine, est incapable de débloquer seul cette somme sur un bien qui profite aux abonnés de deux secteurs.

Plus tard, l’entreprise EUCL remplacera le transformateur endommagé mais malheureusement installera un transformateur faible dont le courant dégagé ne peut pas faire fonctionner les machines de l’usine.

Du coup, la population locale retrouve le courant électrique mais l’usine de Patrick reste dans l’impasse. Une année vient de s’écouler, le projet de développement de la région s’arrête. La banque qui avait octroyé le crédit à Ndizeye compte les intérêts. Pour Patrick, les pertes s’accumulent, des millions de francs rwandais.

Faible coopération chez les responsables d’EUCL de Nyaruguru

Selon Christophe Niyotwizera, responsable d’EUCL à Nyaruguru, le problème de cet homme d’affaire est bien connu. ”Nous avons remplacé le transformateur endommagé en suivant l’intérêt général de la population. Nous n’avions pas les données précises sur la capacité de son usine. Actuellement, ce que Ndizeye peut faire, est qu’il achète lui-même le transformateur dont il a besoin. EUCL procédera à son installation et lui octroyera une ligne personnelle.”

”Immédiatement après la destruction du transformateur, j’ai informé, par écrit, les responsables d’EUCL et les autorités du district. Mais, par après, j’ai été surpris de voir que EUCL a installé un transformateur incapable de soulever mes machines. Jusqu’à cette date, je viens de perdre plus de 24 millions de francs et rien n’indique que les pertes s’arrêteront. Le transformateur nécessaire coûte plus de 7 millions et il faut l’importer. Pour le moment, je n’ai pas cette somme.” Déclare Ndizeye.

En ce moment, à Nyaruguru, la récolte des maïs et des patates douces est abondante. Faute de marché et de clients, les prix ont considérablement chuté. L’argent manque et les agriculteurs déplorent des pertes dues aux sommes d’argent qu’elle avait investies dans la culture des maïs et patates douces en espérant trouver plus tard le bon marché à l’usine.

Christophe Niyotwizera de EUCL, en charge de la distribution et de la commercialisation de l’énergie électrique, conseille aux hommes d’affaires de toujours dialoguer avec tous les partenaires avant de lancer leur business.

”Actuellement, la seule chance possible pour cet homme d’affaires, s’il n’a pas les moyens d’acheter son propre transformateur, serait qu’il attende qu’il y ait une commande par un autre client, d’un nouveau transformateur. Alors EUCL pourra voir les possibilités d’achat du transformateur plus fort dont Patrick Ndizeye a besoin à partir de la somme provenant de cette nouvelle commande. ” Prodigue-t-il son conseil.

”Sinon, pour sauver son business, il faudra qu’il retourne au BDF demander un nouveau crédit pour l’achat du transformateur de son usine. L’entreprise EUCL est prête pour l’aider techniquement dans les travaux d’installation et de raccordement électrique de l’usine.” Donne-t-il son point de vue en qualité de responsable d’EUCL à Nyaruguru…

Domice Gasarabwe


 

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