https://www.traditionrolex.com/25 Parc des volcans : 9%, des touristes rwandais

Parc des volcans : 9%, des touristes rwandais

Par 2016-04-25 13:30:13

Les 3 sénateurs visitent la cuisine du département d'hotellerie et tourisme IPRC Nord (Photo Kamagajo)

Parmi les 27.104 touristes qui ont visité le parc national des volcans, l’année passée 2015, les Rwandais étaient seulement 9%, soit 2414 personnes.

Situé dans la province du Nord dans le district de Musanze, ce parc national des volcans reçoit chaque année, selon Prosper Uwingeli le représentant de ce parc, des touristes en provenance de plus de 110 pays du monde.

De tous ces pays, le Rwanda ne figure même pas parmi les 5 premiers ayant beaucoup de touristes qui visitent ce parc. A la tête, il ya les Etats-Unis d’Amérique, avec une représentation de plus de 40% de tous les touristes, suivis par la Grande Bretagne, l’Australie, l’Allemagne, le Canada puis vient le Rwanda, suivi d’autres.

Pour visiter ce parc des volcans, qui attire plus des touristes par rapport aux autres parcs nationaux, à cause surtout des gorilles des montagnes qui y vivent, un étranger paie 750 dollars, équivalent de plus de 560 mille Francs Rwandais, alors qu’un Rwandais paie seulement 30 mille Francs Rwandais.

Vu la différence entre la somme exigée pour les étrangers et les nationaux, l’office Rwandais de Développement (RDB), qui gère ces parcs, et qui a aussi le tourisme dans ses attributions, se demande pourquoi les Rwandais s’intéressent toujours moins, au tourisme.

Cette somme reste inaccessible pour beaucoup de Rwandais et la culture de tourisme n’est pas encrée en eux

La plupart de Rwandais interviewés, résidant dans le district de Musanze, affirment n’avoir jamais été dans le parc des volcans. Mais tous savent, disent-ils, que là bas, vivent des gorilles, qui attirent beaucoup de Blancs, comme précise Emmanuel Muhawenima, un motard de la ville Musanze.

Pour cet homme âgé de 48 ans, né et grandi dans le secteur de Kinigi, au bas des volcans, en entrant dans ce métier, qu’il exerce idepuis 12 ans, Muhawenima, affirme qu’il était sûr de récolter beaucoup d’argent dans son travail, car dit-il, à Musanze, il ya une grande clientèle, à cause surtout des touristes blancs, qu’il voit depuis son bas âge venir visiter des gorilles.

Il est donc grandi, en ayant en lui, cette idée, que le tourisme est fait pour des Blancs, voulant ici dire, tout court, des étrangers.

Olive Muhimpundu, elle, est une jeune fille de 28ans, qui a terminé ses études universitaires en économie. Elle aussi, originaire de Musanze, elle est entrepreneure est travaille dans le secteur de décoration toujours à Musanze.

Elle rêve il ya des années, de voir face à face des gorilles dans le parc. Mais ce qui le freine sont ces tarifs fixés par RDB. Elle, a des informations sur des prix, mais juge toujours exorbitant ces 30 mille francs par tête, que demande RDB, pour visiter des Gorilles, comparativement aux revenus de certaines familles des Rwandais.

”Si c’était moins cher, je suis sûre et certaine, que pendant des weekends, même beaucoup de Rwandais se paieraient ce loisir de visiter des gorilles. Mais 30 mille francs par tête c’est beaucoup. Je préfère les consommer en compagnie de mes amis, sur la plage à Rubavu.” Tente d’expliquer Muhimpundu, que la somme exigée par RDB, constitue l’une des causes qui empêche des Rwandais à s’intéresser au tourisme.

Une question qui préoccupe le Sénat

Cette question, inquiète également la commission du sénat rwandais, de développement économique et de finance. Pour elle, si cette situation ne change pas, il sera difficile au pays d’atteindre le but qu’il s’est fixé, d’avoir en 2017, au moins 30% de la population rwandaise, qui s’intéressent aux différentes activités de tourisme à l’intérieur du pays.

Pour adopter des stratégies, visant à sensibiliser des Rwandais à s’intéresser davantage au tourisme dans leur pays, une équipe de 3 sénateurs, membres de cette commission à savoir Chrysologue Karangwa, Evariste Bizimana et Jacqueline Muhongayire a fait une descente dans le district de Musanze, considéré comme le premier coin touristique du pays.

Cette délégation sénatoriale s’est entretenue avec des autorités du district de Musanze et de RDB ainsi qu’avec d’autres différentes instances, impliquées dans cette industrie de tourisme, dont notamment des hôtels, restaurants , des agences de transport, sans toutefois oublier des institutions d’enseignement supérieur, ayant des départements de tourisme et hôtellerie.

Ils leur ont d’abord montré l’importance de conjuguer des efforts pour développer ce secteur de tourisme, dont des revenus qui y proviennent apportent un appui considérable au budget national.

Ces sénateurs, après la visite de la forêt de Buranga, ils ont suggéré à RDB, de mettre plus d’efforts dans des activités intéressant des Rwandais au tourisme. Car, comme ils l’ont observé, beaucoup de Rwandais ne savent même pas, s’il ya des prix spéciaux pour des nationaux, voulant visiter ces différents coins.

Pour améliorer en général ce secteur de tourisme, ces sénateurs suggèrent aux propriétaires des hôtels et restaurants de Musanze, à améliorer davantage des services qu’ils octroient aux touristes.

D’après le constat fait par cette équipe des sénateurs, souvent le service qu’offre des hôtels et restaurants est défaillant, à cause des employés. De peur d’engager des travailleurs qualifiés qui s’y connaissent bien dans ces secteurs de tourisme et hôtellerie, l’honorable Muhongayire, indique que, certains propriétaires des hôtels et restaurants, embauchent souvent leurs familiers et des profanes en cette matière, à qui ils accordent le salaire qu’ils veulent.

Faute, que ces hôtels et restaurants reprochent de leur côté aux institutions supérieures enseignant l’hôtellerie et tourisme, qu’ils condamnent de mettre sur le marché du travail, des personnes incompétentes.

D’où, lors de leur visite dans le district de Musanze, cette équipe des sénateurs a visité, IPRC Nord, le département d’hôtellerie, et a conseillé aux autorités de cette école, à accueillir le nombre d’étudiants correspondant à l’équipement qu’il dispose. Cela facilite des étudiants, comme l’a signalé l’honorable Chrysologue Karangwa, à avoir plus de séances de pratiques, leur permettant de terminer leurs études, ayant un bagage suffisant pour entrer dans la compétition sur le marché du travail.

Consolate Kamagajo

 

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