La Province du Nord compte dans les écoles primaires et secondaires, pour de 80 mille abandons scolaires pour l’année scolaire 2015. Le Secrétaire d’Etat chargé de l’enseignement primaire et secondaire demande que tous ces enfants dans la rue reviennent sur les bancs de l’école.

Malgré les programmes d’éducation de base de 9 et de 12 ans, mis en place par le gouvernement du Rwanda, dans le cadre d’encourager des élèves à terminer tous au moins, des études secondaires, la province du Nord enregistre 80741 élèves, des écoles primaire et secondaire, qui ont abandonné leurs études, au cours de l’année scolaire de 2015.

Ces chiffres signalés, lors de la réunion, qui a regroupé autour d’une même table, des autorités de la province du Nord, chargées d’éducation ainsi qu’une délégation des agents du ministère de l’éducation, conduite par Olivier Rwamukwaya, secrétaire d’Etat , chargé d’enseignement primaire et secondaire, montrent bien , dit Rwamukwaya, la nécessité d’entreprendre des mesures draconiennes, pour limiter des abandons scolaires.

Sur ces plus de 80 mille élèves qui ont abandonné des études, 37.751 étaient au niveau du primaire. Chiffre qui n’est pas négligeable, souligne le secrétaire d’Etat au MINEDUC, Olivier Rwamukwaya , car il constitue 9,9% de l’effectif de tous les élèves, que comptaient toutes les écoles primaires du Nord, lors de l’année scolaire passée, de 2015.

Ce qui est plus inquiétant, montre Rwamukwaya, quand un tel nombre d’élèves du primaire quitte les études, cela implique en général, que leurs parents ne comprennent pas bien, l’importance des études. Pour cette autorité, si avec ces programmes d’éducation de base de 9 ans et de 12 ans, depuis le niveau du primaire jusqu’ à la fin des humanités, les parents ne paient même pas de minerval, aucune raison, ne justifierait ces abandons scolaires, souligne Rwamukwaya.

”Avec tous ces avantages mis en place par le Gouvernement du Rwanda, pour encourager des élèves à poursuivre leurs études jusqu’au moins, à la fin des humanités, pour moi, c’est intolérable, d’attendre que certains élèves ne parviennent même pas, à parachever leurs études primaires ! La faute incombe en grande partie à leurs parents, qui ne leur inculquent pas l’amour de l’école ! Lance Rwamukwaya ses accusations.

Burera bat un triste record

Un grand nombre de ces enfants de la province du Nord qui quitte l’école, comme soulever lors de cette réunion, sont du district de Burera. Il compte à lui seul, 8785 élèves du primaire, qui ont quitté le banc de l’école en 2015.

Ce cas de Burera, souligne le Gouverneur de la Province du Nord, Aimé Bosenibamwe, est l’un des exemples expliquant mieux, l’irresponsabilité des parents. Car, dit-il, dans ce district frontalier du district de Kisoro de l’autre côté de l’Ouganda, certains parents trainent leurs enfants à bas âge, dans de mauvaises activités de fraudes, très courantes dans ce milieu.

Pour décourager cette mauvaise mentalité d’abandon de classe, dans la province de Nord, le Gouverneur du Nord propose une collaboration étroite, entre des établissements scolaires, des parents ainsi que des instances de base.

”Si l’école se rend compte qu’il ya un élève qui ne se présente plus à l’école, sans aucune justification tenace, pourquoi ne pas informer à temps, les parents et voire même des autorités des instances de base, d’où, il réside ! Pour moi, ça serait une bonne voie de résoudre ce problème. Si les parents ne comprennent pas bien l’importance de l’école, la tâche de les convaincre, revient aux directeurs des écoles, des enseignants ainsi que des dirigeants des instances de base. Il ne faut pas oublier que le pays à une grande responsabilité sur tout enfant Rwandais !” Fait remarquer le Gouverneur Bosenibamwe, tout en rappelant que la première richesse dont dispose le Rwanda est ces filles et fils.

Au secondaire le taux d’abandon revient à 7%

Dans la province du Nord, comparativement à l’école primaire, au niveau du secondaire, le nombre des enfants qui quitte le banc de l’école diminue, comme le montre le pourcentage des élèves qui n’ont pas pu continuer leurs études, au cours de l’année scolaire 2015. Au total ils sont au nombre de 42 990 soit 7%.

Un grand nombre de ces enfants, vient du district de Musanze, qui sont au total 10499. Un grand pourcentage de ces élèves est constitué des garçons, ayant entre 18 et 20 ans. Souvent à cet âge, prouvent des participants, des garçons cherchent à ne plus dépendre de leurs parents, et préfèrent ainsi quitter l’école, pour chercher du travail. On les voit souvent travailler dans des plantations de thé, dans des mines et d’autres se font embaucher dans de chantiers de construction, comme des aide-maçons, avec l’espoir de devenir un jour des maçons.

Un autre minime chiffre des élèves de l’école secondaire de Musanze qui ont quitté le banc de l’école, au cours de l’année scolaire de 2015, sont de filles. Pour elles, souvent, des principales causes sont des mariages précoces et des grossesses non désirées, comme précisé, lors de cette réunion.

Tous les enfants doivent revenir à l’école

Sans se fier à aucune cause, à l’origine d’abandon scolaire au niveau du primaire, le secrétaire d’Etat, chargé des écoles primaires et secondaires, Olivier Rwamukwaya, a exhorté aux différentes autorités chargées d’éducation dans la province du Nord, à faire leur mieux, pour que tous les élèves qui ont quitté le banc de l’école en 2015, y retournent.

Aux plus âgés et à ceux qui étaient à l’école secondaire, il a ordonné aux autorités de les aider à se faire inscrire dans des écoles de métier, pour qu’ils aient au moins une formation accélérée, afin d’apprendre un métier qui leur permettra de vivre et de faire vivre leurs enfants.

Rappelons qu’actuellement dans la province du Nord, au niveau de l’école maternelle, il y a au total 35618 enfants, tandis que, des écoles primaires comptent au total 411356 élèves et dans des écoles secondaire il ya effectif de 97476 élèves.

Consolate Kamagajo