https://www.traditionrolex.com/25 Burera-drogues : les autorités de base laissent faire

Burera-drogues : les autorités de base laissent faire

Par 2016-08-15 07:26:31

CSP Sam Rumanzi sensibilise la population de Butaro sur les méfaits des drogues et stupéfiants (Photo Kamagajo)

 

Malgré toutes les mesures prises, les stupéfiants restent en quantité importante dans le district de Burera, dans la province du Nord. Les autorités de base sont accusées de laisser faire par crainte de se créer des ennemis.

Le district de Burera, frontalier du district de Kisoro du côté de l’Ouganda, est l’une des voies servant d’entrée au Rwanda, de beaucoup de fraudes des drogues et stupéfiants, en provenance de l’Ouganda. De ces drogues, domine surtout la boisson locale alcoolisée, communément appelée Kanyanga.

Plusieurs mesures ont été adoptées, mais cette boisson et d’autres drogues et stupéfiants, continuent d’entrer en quantité non négligeables dans ce district de Burera.

Parmi les mesures prises pour éradiquer cette mauvaise mentalité dans ce district de Burera, à peu près une fois le trimestre, en présence de la population, des autorités de ce district en collaboration avec la police, détruisent et brûlent des drogues et stupéfiants, confisqués par la police en tentant d’entrer illégalement dans ce district, ainsi que d’autres collectés dans des maisons et cabarets des suspects vendeurs.
La police nationale montre que la valeur des drogues et stupéfiants, détruits et brûlés presque chaque trimestre dans ce district, s’évalue toujours à plus de 4 millions de Frw.

Les causes de cette floraison de l’usage des drogues et stupéfiants

Sur un total de 17 secteurs que comptent le district de Burera, 7 d’entre eux, à savoir Cyanika, Kagogo, Kinyababa, Butaro, Kivuye, Bungwe et Gatete touchent tous sur le district de Kisoro, en Uganda.

Cela montre que des navettes Kisoro-Burera sont nombreuses, surtout qu’avec la politique de la communauté Est-Africaine, de faciliter la libre circulation des biens et des personnes dans la région, le Rwanda, l’Ouganda et le Kenya, ont ratifié premiers, des accords d’usage de carte d’identité, il ya plus de 2 ans, comme aussi document de voyage, que doivent utiliser des personnes qui le veulent, ressortissant de ces 3 pays, pour franchir les frontières communes.

Cela a énormément contribué à l’augmentation du nombre des habitants de Burera, qui se rendent chaque jour, dans le district de Kisoro, pour de petits business et d’autres travaux, sans compter ceux qui empruntent toujours des voies illégales, pour leurs propres raisons, qualifiées de ”douteuses” par la Maire de Burera, Mme Florence Uwambajemariya.
Importe peu la voie utilisée, pour se rendre à Kisoro, dans ces 2 groupes des passagers, il y a parmi eux, insiste la Maire Uwambajemariya, des consommateurs et trafiquants des drogues et stupéfiants déguisés.

”De toutes ces personnes qui traversent légalement la frontière, avec leurs cartes d’identités sur eux, il y a parmi eux, ceux qui se rendent presque tous les jours à Kisoro, juste pour consommer Kanyanga et rentrent ivres, car à Kisoro, cette boisson coûte moins cher. Malheureusement aussi, parmi ceux qui y trouvent du travail, il y a ceux qui reviennent avec des porte-monnaie presque vides, car ils dépensent une grande somme de leur salaire, dans cette boisson de Kanyanga. Raison pour laquelle les hommes d’ici se vantent souvent que, même si nous leur interdisons la fraude de Kanyanga, ils font le plein à Kisoro et traversent toujours la frontière avec un stock dans leurs estomacs”. Explique la maire Uwambajemariya, qui déplore ce comportement, car ce problème des soulards est souvent pointé du doigt être à l’origine des problèmes familiaux dans ce district de Burera.

Les autorités de base y sont pour quelque chose

A part ces navettes entre Burera et Kisoro, des dirigeants des instances de base, affirment que, si la commercialisation et consommation de Kanyanga s’enracinent dans Burera, la faute incombe aussi à certains de leurs collègues, qui de peur de se créer des ennuis et ennemis dans leurs villages, préfèrent garder le secret, des fraudeurs et commerçants de Kanyanga, comme l’atteste Mme Elisabeth Byukusenge, présidente du conseil national des femmes dans le district de Burera .

”Dans les villages les gens se connaissent très bien. On connait bien des groupes des hommes qui font ce trafic des drogues et stupéfiants, tout comme des commerçants à qui ils livrent ça. Mais on se demande comment le secrétaire exécutif de la cellule ou bien des chefs de village peuvent oser dire qu’ils ne connaissent pas toutes ces chaines par où passent ces drogues et stupéfiants ?” Se pose la question Byukusenge.
Elle affirme que ces autorités de base refusent souvent de dénoncer ces gens, de peur de se créer des ennemis dans le village et même dans des familles. D’où, ces drogues et stupéfiants continuent d’être vendus et consommés, au vu et au su de tout le monde.

Pour cette femme, ”c’est un problème sérieux”, affirme-t-elle, car ces autorités des instances de base ont d’autre part raison de se protéger et de protéger leurs familles.

La police veut travailler directement avec la population

Accordant une certaine importance à la cause avancée par cette femme, le commandant de la police dans la province du Nord, CSP Sam Rumanzi, a rassuré que désormais la police va étroitement collaborer avec la population, pour définitivement mettre fin à ce problème des drogues et stupéfiants. Il a rassuré et promis de garantir et protéger toute personne qui aura cette bonne volonté de donner des informations sur ces malfaiteurs.

”Personne ne saura qui a donné des informations. Ayez confiance et confiez-vous à nous. Nous allons ensemble éradiquer cette fraude des drogues. Votre collaboration est très nécessaire. En plus il ne faut pas oublier que les premières victimes sont vous-mêmes. Vous savez combien ces drogues détruisent des familles ici, sans oublier leurs retombées sur la jeunesse”. Essaie de convaincre la population CSP Rumanzi.

Il promet qu’avec le concours de la population, dans un proche avenir, ces trafiquants des drogues et stupéfiants n’auront plus de place dans le district de Burera. ”Nous allons les mater et traduire en justice les récalcitrants.” Promet-il.

Autorisées en Ouganda, la commercialisation et la consommation de cette boisson sont strictement interdites au Rwanda et figurent même parmi des crimes punissablespar le code pénal du Rwanda, en son article 294.

Consolate Kamagajo

 

image

3 Comments

Join the Conversation

https://www.traditionrolex.com/25 https://www.traditionrolex.com/25