L’Etat rwandais a décidé de confier la gestion de la bourse des étudiants à Banque Rwandaise de Développement (BRD). Cette mesure est bien appréciable car elle présente plusieurs avantages tant pour l’Etat que pour les bénéficiaires.

La question de la bourse avait été une faveur avant le génocide contre les Tutsi de certaines couches de la population rwandaise. Son octroi était discriminatoire et respectait parfois des critères subjectives.

Après 1994, tous les étudiants rwandais remplissant les conditions requises, basées surtout sur les résultats des candidats aux examens nationaux, ont obtenu leur bourse. Plus tard, l’on a commencé à privilégier les étudiants poursuivant les départements scientifiques. Quelques grognes ça et là mais sans faire beacoucoup de bruits se sont faits entendre. Ledit critère a été respecté et dépendait de la politique du pays de se doter davantage des personnes formées dans les sciences et la technologie.

La principale plainte des étudiants de l’Université du Rwanda a été toujours le retard dans l’octroi de la bourse. Et pour l’Etat, le défis important connu était le recouvrement quand cette bourse est devenue un crédit.

La récente décision de confier la bourse des étudiants à la BRD devrait répondre aux préoccupations des uns et des autres.

Le ministère de l’éducation laisse à la BRD qui a le personnel qualifié et expérimenté dans l’octroi des crédits et le recouvrement cette responsabilité. Et comme les banques savent toujours réduire les risques au strict minimum, l’on ne devrait pas douter sur sa capacité de réussir le pari de recouvrer presque la totalité du montant qui sera en circulation et pouvoir ainsi servir plus d’universitaires.

Et pour les étudiants, la BRD devrait verser la bourse en temps opportun sur les comptes des boursiers.

L’étape suivante devrait être la libéralisation de l’octroi de la bourse où les banques commerciales s’engageraient sur cette voie pour donner des facilités à quiconque voulant jouir de son droit à l’éducation, de poursuivre ses études selon son désir.

La Rédaction