La productivité des Rwandais au travail ne semble pas encore atteindre le résultat escompté, pour un pays qui veut aller toujours vite sur la voie du développement. Elle suscite des questions aujourd’hui : un problème de compétence ? Le manque de motivation ? Une mauvaise gestion des ressources humaines ? La réponse à toutes ces questions ne pourrait être unique. Il faut toute une panoplie de mesures.

Selon l’Organisation Internationale du Travail, le sous emploi existe lorsque la durée ou la productivité de l’emploi d’une personne sont inadéquates par rapport à un autre emploi possible que cette personne est disposée à occuper et capable de faire.

Dans le secteur public, le nombre d’heures à prester n’est pas parfois respecté, même lorsque l’on est présent, pour de multiples raisons. Par jour, l’employé devrait travailler effectivement pendant 9 heures, soit 45 heures par semaine.

Les agents des instances décentralisées sont connues pour avoir des journées bien pleines. Mais ce n’est pas toujours le cas dans d’autres institutions publiques. Et il est des fois étonnant de voir combien l’heure de la fermeture des services est strictement respectée ; les jours fériés sacrés ! Il serait honnête de s’imposer la même rigueur que celle exigée à l’employeur quant au respect de ses droits.

Mais ce qui pose de plus en plus de problèmes de sous emploi serait l’inadéquation entre les compétences acquises et le travail à faire. Les postes pouvant être occupés par des diplômés de niveau licence sont de plus en plus réservés aux personnes détentrices de maitrises.

L’employeur préfère les seconds en espérant un niveau de compétence plus élevé. Mais souvent, les agents recrutés ne sont pas formés pour occuper ces postes. Ou alors ce sont les demandeurs d’emploi qui acceptent de se rabaisser par manque de mieux. Et il se pose ainsi le problème de sous emploi.

La réponse à la question de sous emploi devrait être recherchée surtout dans la formation qui devrait répondre aux besoins du marché de travail et l’élargissement du marché d’emploi en exploitant les opportunités offertes dans l’EAC. Le reste pourrait être une question de motivation et de gestion des ressources humaines.

La Rédaction