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Focus : le chômage chez les jeunes

Par 2015-06-02 15:14:04

Les jeunes font face à un problème sérieux de chômage. Les efforts de l’Etat et du secteur privé ne sont pas à la hauteur de l’ampleur des défis. Au moment où les politiques convergent à trouver des réponses à court, à moyen et à long terme par notamment la création des écoles de métiers et la réforme des programmes scolaires, les jeunes chômeurs seraient plutôt intéressés par l’amélioration de leur sort actuel. 

 

Véronique Namahoro
”Une carte de chômage… pour ceux qui luttent dans l’informel”
Le chômage au Rwanda en général et dans la ville de Kigali en particulier est un problème qui touche sur plusieurs personnes. Certaines ont une qualification professionnelle et recherchent un premier emploi, d’autres l’ont perdu et peinent à se reconvertir ailleurs. Tous ont un dénominateur commun, la précarité de l’emploi.
Véronique Namahoro, qui fut employé au ministère du commerce dans le secteur de transport quand il existait le charroi de l’Etat, explique que depuis la suppression de ce charroi, elle est sans travail rémunéré.
”Ceux qui parlent du chômage ignorent réellement ce problème. Quand on perd l’emploi, on vit un véritable stress et les nuits sont très longues. J’ai essayé de me reconvertir dans le commerce mais il ya toujours des problèmes. Même les restrictions en matière de l’informel sont dures car il est difficile de démarrer un petit business. La vie est dure pour le moment.”
Elle a souhaité qu’il y ait un organe capable de livrer une carte de chômage qui serait un document valable pour ceux qui luttent dans le secteur de l’informel quand ils ont perdu du travail.
Pascal Niyonsaba


Patrick Iraguha
”On exige l’expérience que les jeunes n’ont pas”
Actuellement, on remarque que les jeunes constituent un grand nombre des chômeurs au Rwanda. C’est un petit nombre d’entre eux qui réussit à se créer d’emploi ou à le décrocher par la voie de la compétition. Dans ce cadre, le jeune Patrick Iraguha note quelques problèmes auxquels font face les jeunes pour accéder aisément à l’emploi.
Concernant l’accès à l’emploi par compétition, les jeunes rencontrent le problème du fait que généralement dans le secteur privé ou public, on exige d’avoir une expérience, alors que les plus jeunes n’en ont pas, dit le jeune Patrick Iraguha.
Ainsi donc, poursuit-il, les plus expérimentés sont les plus sollicités dans l’emploi, ce qui réduit la chance des jeunes d’accéder à l’emploi par compétition. Ensuite, l’offre d’emploi est trop inférieure à la demande, ce qui veut dire qu’une seule offre peut avoir facilement plus 500.000 candidats.
Quant au problème de la création d’emploi, Iraguha soulève le défi de manque de moyens. Pour se créer l’emploi, il faut au moins quelques moyens pour trouver le matériel de base ainsi que le bureau où l’endroit de travail, donc, la plupart des jeunes sont incapables d’en trouver.
En conclusion, le jeune Iraguha demande aux différentes instances en charge de la jeunesse de mettre en place un fonds pouvant soutenir les jeunes les plus démunis à trouver des moyens de démarrage en cas d’un projet de création d’emploi.
Chantal Namukunzi 


 

Jona Kazora
”Les diplômés locaux méritent de la considération”
Le chômage qui mine actuellement les grandes et petites économies mondiales se fait sentir davantage au sein de la jeunesse, et celle-ci se croit discriminée par les pourvoyeurs d’emploi pour la simple raison qu’ils ont de diplômes locaux.
Jona Kazora est un jeune employé aux services de météorologie. Il critique l’attitude de certains employeurs qui privilégient les candidats ayant des diplômes délivrés par les universités des pays étrangers au détriment des diplômes locaux quand bien-même ils auraient la même formation et le même bagage intellectuel.
Il donne l’exemple des jeunes qui font leur Licence ou Maitrise en Inde et qui sont vite repris sur le marché de l’emploi au moment où celui qui a fait le même diplôme au Campus de Huye est relégué au second plan ou même rejeté.
Il n’exclut pas non plus le pléthore d’une main d’œuvre venue des pays de la sous-région (EAC), présente notamment dans les institutions bancaires et celles de la télécommunication. Cette main d’œuvre semble être privilégiée par rapport à la main d’œuvre locale.
En guise de solution, Jona propose que soient harmonisés sinon homologués les diplômes acquis dans la sous-région (EAC) et ceux acquis dans d’autres pays afin d’éviter la discrimination lors de la recherche de l’emploi.
Jean Louis Kagahe


 

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