[caption id="attachment_1255" align="aligncenter" width="741"] Les pépinières sont exploitées pour arriver à une école verte (Photo archives)[/caption]

 

A l’heure où l’humanité connait une démographique galopante, la problématique environnementale se fait de plus en plus remarquable compte tenu du dérèglement climatique et de la dégradation des ressources naturelles. Dès lors, il est nécessaire de développer une conscience écologique collective, mais plus particulièrement au sein des jeunes générations qui font l’espoir de l’avenir.

L’éducation visant un développement durable doit s’appuyer sur une bonne gestion des ressources naturelles en introduisant des modules en la matière dans les curriculums pédagogiques, dans les activités des clubs des jeunes qui s’appliquent à la protection de l’environnement, bref , dans les activités de la vie quotidienne.

En dehors des programmes scolaires et des clubs souvent organisés dans les établissements scolaires, il est important que les jeunes s’organisent en groupes de réflexion ou adhèrent à des associations de protection de l’environnement et planter ainsi les jalons d’un développement durable.

Dans le processus de son développement intégral, la jeunesse devrait donc adopter un comportement écologique à travers la lutte contre le gaspillage des ressources naturelles, ou du moins en consommer avec modération.

Associer les jeunes à la prise des décisions sur l’environnement

Comme l’indique le thème sous lequel est célébrée la Journée internationale de l’environnement 2015, à savoir ”Sept milliards des rêves. Une Planète. Consommons avec modération ”, l’équilibre écologique suit une courbe inverse par rapport à celle de la croissance démographique, et la population jeune se fait de plus en plus importante notamment dans les pays à économies émergentes.

Outre les institutions publiques et privées ayant en charge la protection de l’environnement, les jeunes devraient bénéficier d’un soutien aussi bien financier que matériel pour leur faciliter l’accomplissement de leurs activités en faveur de l’environnement.

D’autre part, compte tenu de leur forte représentation au sein la société, il est indispensable de les associer à la prise des décisions politiques du pays, notamment en matière de bonne gouvernance, mais il est aussi indispensable de les associer à la prise des décisions concernant la protection de l’environnement pour un développement national durable.

Ainsi, L’Etat a l’obligation de mettre sur pied des programmes permettant aux jeunes d’avoir un mot à dire sur des décisions qui touchent leur vie actuelle et à venir car ils apportent aux questions environnementales des éléments nouveaux et originaux dont il faut tenir compte.
Un nouveau curriculum incluant l’aspect environnemental

Dans le cadre de sa réforme des programmes scolaires, l’Office rwandais ayant en charge l’Education, REB (Rwanda Education Board), en collaboration avec l’Agence Rwandaise pour l’Environnement REMA, a introduit des curricula dans l’enseignement primaire afin d’initier la jeunesse scolarisée à la protection de l’environnement dès le bas âge.

Selon la Directrice Générale de REMA, Dr Rose Mukankomeje, avant que ces leçons ne soient introduites au programme scolaire, il existait déjà des ”Clubs de l’environnement” dans les écoles et les agents de REMA leur rendaient régulièrement visite dans le cadre de les initier à la protection de l’environnement.

Pour sa part, lors de la présentation à la presse des récentes réformes aux programmes scolaires, Dr Joyce Musabe, directrice générale adjointe en charge des curricula et du matériel didactique au REB, a signalé la participation active de REMA dans la préparation des programmes scolaires sur l‘environnement.

Elle a indiqué qu’auparavant les élèves apprenaient ce qui a trait aux eaux et forêts dans une leçon des ”Sciences et Technologies” mais qu’ils l’apprendraient désormais dans une leçon particulière sur l’environnement.

Des clubs scolaires de l’environnement entretiennent le ”green school”.

Avant même l’introduction des curricula sur l’environnement dans les écoles du Rwanda, il existe déjà des clubs opérationnels dont la première mission est de maintenir vert et frais l’enceinte scolaire (greening school).

Entre autres activités du genre, il ya la plantation et l’entretien des jardins scolaires, la plantation des arbres aux environs de l’établissement scolaire, le nettoyage de la cour et de ses environs, lutter contre l’usage des emballages en plastic etc.

Leur mission va au-delà de l’école car, une fois rentrés chez eux à la maison, ils sensibilisent leurs parents et les autres jeunes non scolarisés à la protection de l’environnement.

Au sein de ces clubs, les élèves reçoivent des formations sur le dérèglement climatique et ses conséquences et, à leur tour ils vont transmettre le message chez eux.

Parmi ces conséquences, les élèves sont informés sur le risque de désertification causée par une déforestation progressive, l’intensification de la chaleur, les érosions destructrices et surtout la dégradation progressive de l’écosystème entrainant avec elle la disparition de certaines espèces animales et végétales.

Jean Louis Kagahe