[caption id="attachment_3746" align="aligncenter" width="759"] le-ministre-des-ressources-naturelles-dr-vincent-biruta-et-la-dg-de-remma-coletha-ruhamya-photo-kagahe[/caption]

Alors que la Communauté internationale célèbre annuellement le 16 septembre la Journée internationale de protection de la couche d’ozone, le Rwanda s’apprête à accueillir la 28 ème Réunion des Parties au Protocole de Montréal, connu sous le nom MOP28, et en appelle ainsi à toutes ces parties à convenir sur son amendement.

Le Protocole de Montréal signé en 1987 est un accord international qui fait suite à la Convention de Vienne sur la protection de la couche d’ozone adoptée le 22 mars 1985. Son nom complet est "Protocole de Montréal relatif à des substances qui appauvrissent la couche d’ozone".

L’amendement du Protocole de Montréal une fois réussi à Kigali, ceci représenterait une action globale la plus importante dans la réduction du changement climatique depuis l’adoption de l’Accord de Paris sous la COP21en décembre dernier.

Plus de 1000 dirigeants et experts internationaux dans la préservation de l’ozone et dans le faible développement en carbone son attendus à Kigali au Rwanda le mois prochain pour participer à cette réunion

Lors d’une conférence de presse à la Kigali, le Ministre rwandais des ressources naturelles, Dr Vincent Biruta a déclaré que "l’amendement proposé à Kigali au cours d’une réunion qui se tiendra au Centre des conférences « 　Convention Center　 », vise à limiter progressivement la production et l’utilisation des hydrofluorocarbones (HFC) ".

Les HFCs sont des gaz fluorés utilisés dans la réfrigération et la climatisation pour remplacer certaines substances appauvrissant l’ozone (dont les chlorofluorocarbones ou CFC).

Ceci implique le remplacement de certains appareils comme les frigos, climatiseurs ou le réaménagement des chambres froides etc,…

Bien plus, une fois cet amendement réussi, cela pourrait réduire de 0,5% le réchauffement climatique d’ici la fin du siècle par l’élimination progressive de l’utilisation de ces gaz à effet de serre dangereux connus sous le nom d’ hydrofluorocarbones (HFC), a souligné le Dr Biruta.

D’autre part, une modification réussie du protocole signalerait l’engagement concret de la communauté internationale pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris qui préconise de limiter le réchauffement planétaire à 2 ° C avec un objectif plus ambitieux d’aller jusqu’à 1,5 ° C.

"Nous sommes impatients d’accueillir toutes les Parties au Protocole de Montréal au Rwanda dans l’esprit de la coopération internationale. Nous serons heureux de voir tant de pays soutenir cet amendement et nous sommes convaincus que ça deviendra une réalité à Kigali en octobre prochain", a indiqué Dr Biruta.

"Le Rwanda est prêt à travailler avec toutes les parties pour trouver un terrain d’entente et de faire de cet amendement une réalité", a ajouté Vincent Biruta, Ministre des Ressources Naturelles.

"Que le Rwanda ait été choisi pour abriter cette réunion n’est pas l’effet du hasard," a précisé Dr Biruta. "Mais c’est pour son rôle de premier plan dans la mise en application dudit protocole en prenant de l’avance sur les délais fixés pour l’utilisation zéro des HFCs, ces substances qui appauvrissent la couche d’ozone." A ajouté Dr Biruta.

Le Rwanda ayant atteint en 2010 les objectifs du Protocole de Montréal censés être atteints en 2012, cela a démontré sa contribution exceptionnelle dans la préservation de la couche d’ozone et a, à cet effet, obtenu le Prix du Secrétariat du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) 2012.

Avec le Protocole de Montréal, il y a aujourd’hui une réduction de 98% des produits chimiques dans la couche d’ozone à l’échelle mondiale, et elle devrait se redresser d’ici 2050.

La réduction des HFCs pourrait amener à la réduction de deux millions des cas de cancer de la peau chaque année d’ici 2030, et éviter jusqu’à 0,5 ° C du réchauffement climatique d’ici la fin du siècle.

A propos de la Journée internationale de protection de la couche d’ozone

Célébrée chaque année le 16 septembre depuis 1994, la Journée internationale pour la préservation de la couche d’ozone commémore la date de la signature du Protocole de Montréal en 1987 et fournit l’occasion de réfléchir sur les progrès réalisés pour protéger la couche d’ozone.

Suite à la découverte du trou de la couche d’ozone Antarctique en 1985, les gouvernements ont décidé de mettre en place des mesures rigoureuses pour réduire la production et l’utilisation de certains chlorofluorocarbones (CFC).

C’est ainsi que s’est tenue en 1987 au Canada une conférence qui s’est conclue par un traité international de lutte contre le trou de la couche d’ozone : le　Protocole de Montréal sur les substances qui appauvrissent la couche d’ozone.

Ce protocole impose aux pays membres (tous les pays depuis 2009) l’élimination progressive de l’utilisation et de la production des substances qui appauvrissent la couche d’ozone, les ODC en anglais (ozone-depleting chemicals).

Jean Louis Kagahe