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Focus : la gestion des finances publiques

Par 2015-06-29 15:07:26

[caption id="attachment_1474" align="aligncenter" width="816"]Hon Marie Josée Kankera Hon Marie Josée Kankera[/caption]


 

 

Chaque année, le rapport de l’Auditeur Général des finances de l’Etat produit un rapport qui révèle une mauvaise gestion dans les institutions publiques. Les présumés coupables sont généralement des gens supposés à la hauteur de leur tâche. Les sanctions pénales et administratives ne manquent pas mais le cycle reste infernal…

”Un code de conduite est nécessaire dans les institutions publiques”

En conformité avec la politique du Gouvernement rwandais de combattre la corruption et de traquer les mauvais gestionnaires des finances publiques, la culture de rendre compte devrait s’appliquer au regard d’un code de conduite préalablement établi.

Pour l’Hon. Marie Josée Mukankera, la culture de rendre des comptes devrait être permanente dans les institutions publiques. Elle devrait être de rigueur notamment pour les responsables de leur gestion aussi bien administrative que financière.

Selon elle, pour inculquer davantage cette culture, chaque institution devrait disposer d’un code de conduite, quant aux responsables, ils devraient procéder au suivi régulier du fonctionnement de l’institution et d’en faire une évaluation.

L’Hon Mukankera considère que si aujourd’hui il ya un contrôle de la gestion des institutions publiques, ce n’est pas que les malversations sont récentes, mais au contraire, c’est parce qu’on a commencé à en parler et à agir contre.

Elle rappelle qu’il n y’ a qu’à peine quatre ans que la Commission des Parlementaires pour le contrôle de la chose publique (PAC) a été créée et que l’Office de l’Auditeur Général des finances de l’Etat existe.
Dès lors, des mécanismes qui permettent de repérer et de traquer les mauvais gestionnaires de la chose publique ont été mis en place.

Pour ceux qui considèrent que les présumés mauvais gestionnaires ne sont pas sanctionnés ou ne rendent pas ce qu’ils ont malhonnêtement acquis, Hon Mukankera fait allusion aux preuves qui sont parfois difficiles à établir ou alors aux procès qui prennent suffisamment de temps.

Elle souligne que, néanmoins, des sanctions existent bel et bien, qu’elles soient pénales ou administratives. Et d’ajouter qu’elles devraient être renforcées pour décourager ceux qui tenteraient de s’enrichir sur le dos des paysans.

Toutefois, elle conclut en faisant savoir au public que le Rapport de l’Auditeur Général des Finances de l’Etat n’est pas fait pour requérir des sanctions pour les agents de l’Etat, mais que c’est plutôt un outil de travail pour assainir la gestion des institutions publiques.

Jean Louis Kagahe

 


[caption id="attachment_1475" align="aligncenter" width="743"]Ntaganda Jean Marie Vianney Ntaganda Jean Marie Vianney[/caption]


 

”Les intérêts publics doivent passer avant ceux des particuliers”

 

A propos de la gestion de la chose publique et les malversations qui en résultent, la société civile jouant l’intermédiaire entre la population et le pouvoir politique dénonce ceux qui confondent les frais du contribuable et leurs avoirs personnels.

M. Jean Marie Vianney Ntaganda de l’Association pour la Défense des droits de l’Homme et des libertés publiques n’y va pas par quatre chemins.

”Tout le problème aujourd’hui est de savoir si ce qui arrive dans les finances publiques conduira l’Etat à regarder de près ce qui se passe dans toutes les institutions gouvernementales, à contrôler l’utilisation de leurs financements, à rechercher qui se dissimule derrière elles et dans quels buts, à remonter les filières qu’elles utilisent sur le terrain pour trouver une solution adéquate,” dit M. Jean Marie Vianney Ntaganda.

” On sait que 50% du budget proviennent de l’argent des contribuables, il ne faut pas qu’il y ait ceux qui en détournent pour s’enrichir. Les intérêts publics doivent passer avant ceux des particuliers,” martèle Jean Marie Vianney Ntaganda.

Pascal Niyonsaba


 

[caption id="attachment_1476" align="aligncenter" width="752"]Mme Ancilla Mukarubuga Mme Ancilla Mukarubuga[/caption]


 

”Il faut garder les valeurs morales puisées dans la culture rwandaise.”

Mme Ancilla Mukarubuga, agent d’une ONG locale du nom de ”Uyisenga ni Imanzi”, trouve que les formations ne suffisent pas pour être un bon gestionnaire des finances publiques. Ce qui importe selon elle, est de garder toujours les valeurs morales puisées dans la culture rwandaise pour être un bon gestionnaire des biens publics.

Selon Mme Ancilla Mukarubuga, ces valeurs morales sont par exemple développer la culture du patriotisme, d’intégrité, d’amour du prochain, de satisfaction de ce qu’on a et de ce qu’on est, etc. Le grand problème réside au fait que certaines personnes veulent une vie facile, c’est-à-dire qu’elles ont soif d’être riche sans dépenser beaucoup d’énergie, ou encore gagner plus dans une courte durée.

Ensuite, dit-elle, pour les autres, ils sont corrompus à cause d’une mauvaise compagnie et sont influencés dans des actes de détournement pour s’enrichir vite en s’inspirant de mauvaises références.

”Tel l’a fait et il est devenu rapidement riche, ou encore tel a un bon véhicule, une belle maison, pourquoi pas moi” répète Mme Mukarubuga imitant certaines gens.

Une telle personne, s’elle devient agent des finances malgré sa formation, cherchera toujours à satisfaire ses désirs à travers le détournement de fonds public, quand bien même elle peut avoir un bon salaire ainsi que d’autres avantages de service, souligne Mme Ancilla Mukarubuga.

Cette dernière invite les écoles et les parents en particulier, d’avoir un temps pour enseigner aux enfants depuis leurs plus bas âges, les valeurs morales de la culture rwandaise, basées sur l’intégrité, le patriotisme, le partage, l’amour du prochain, afin de bien les garder partout où ils seraient dans le reste de leur vie.

Chantal Namukunzi

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