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Professeur Eugène Ndabaga

Par 2015-07-14 08:48:31


 

 

Professeur Eugène Ndabaga : ” il a fallu penser à la créativité dans des écoles afin de déterminer de nouvelles orientations pédagogiques et créer de nouveaux matériaux didactiques, ce qui constitue en soi des innovations dans les écoles.”

Le ministère de l’éducation est entrain de mettre la dernière main sur les compétitions en matière d’innovation dans les écoles du pays. Le tour dans les provinces est à sa fin, la finale aura lieu du 4 au 5 septembre 2015 pour déterminer la meilleure école innovatrice du Rwanda en pédagogie, méthodologie de l’enseignement, administration de l’enseignement et en matériel didactique. Le professeur Eugène du collège de l’Education explique en détail cette nouvelle visée pour peaufiner le secteur de l’éducation.
Entretien…

La Nouvelle Relève (LNR) : Monsieur le professeur on aimerait connaitre de votre cursus académique.

Professeur Eugène Ndabaga(EN)  : Je suis Professeur Ndabaga, de l’Université du Rwanda, Collège de l’Education, département de l’Education. J’ai fait mon PHD, à l’Université de Bath au Royaume-Uni. Dans notre département il ya des chaires de sociologie de l’Education, la gestion de l’enseignement et le leadership, les fondements de l’éducation et sa gestion, la planification de l’enseignement, la philosophie de l’éducation …

LNR : on vous trouve ici au campus de Kigali où se déroule une manifestation scolaire alors que nous sommes dans les enceintes du collège de l’Université du Rwanda. Quid de cet événement ?

EN : L’événement se nomme Innovations pour l’éducation. Ses origines sont le ministère de l’éducation (MINEDUC) mais l’organe de coordination de l’événement est le British Council à travers les projets VSO et Mediae moi je suis consultant auprès du British Council. Le MINEDUC se demandait comment on enseigne, ce qu’il faut pour améliorer la pédagogie et l’administration des écoles, la création du matériel didactique. Il ya des usines qui produisent du matériel d’éducation mais on ne doit pas attendre ce qu’elles mettent sur le marché sans savoir si elles répondent aux besoins. Le MINEDUC a mis sur le marché l’offre international et c’est l’Université de Bristol (Royaume Uni) qui a gagné via le Professeur Lyon Tikly. Nous avons organisé des compétitions au niveau des provinces avec des centres de rencontre : Nyanza pour le Sud, Musanze pour le Nord, Nyagatare pour l’Est, Karongi pour l’Ouest et Nyarugenge pour la ville de Kigali. Comme vous l’avez remarqué, il ya des projets des écoles et d’autres projets d’innovation qui sont en exposition.

LNR : Comme il se voit il ya des écoles qui ont pu produire quelque chose de neuf, quelle est la prochaine étape ?

EN : Au niveau de chaque manifestation provinciale, il ya un vote pour les 3 meilleures écoles innovantes qui viendront ipso facto dans la conférence du 4 au 5 septembre 2015 dont le thème sera ”Innovations pour l’Education”. D’autres écoles vont postuler pour participer à la compétition pour des prix. Ici la participation est sanctionnée par un certificat. Après la conférence, il y aura un rapport écrit et des propositions que nous allons soumettre au MINEDUC pour améliorer le secteur de l’éducation.

LNR : En organisant ces compétitions j’espère que vous avez tenu compte de l’environnement de l’école qui a des influences sur l’enfant pour donner les chances à tout le monde.

EN : Votre question est pertinente, l’environnement compte dans l’éducation de l’Enfant et dans sa créativité. Il ya le milieu rural et urbain, il ya des écoles avec internat et sans internat, il ya des écoles privées et publiques, il ya des écoles privées, publiques et religieuses. L’administration et l’encadrement jouent un grand rôle dans l’éducation de l’enfant et sa capacité de création.

LNR : Que dire des accusations portées contre l’éducation pour tous et le niveau de la qualité de l’enseignement douteux ?

EN : Je reste convaincu que l’éducation pour tous a des répercussions sur la qualité de l’enseignement. On ne peut pas aller au même rythme, le nombre d’élèves par classe compte. Les devoirs aux élèves aussi, mais il faut que tout le monde étudie d’abord et penser comment renforcer ce qui amène la qualité. Même dans l’enseignement supérieur on nous accuse d’avoir supprimé les mémoires mais il ya plusieurs façons d’écrire un travail de fin d’études. Il y avait une mauvaise habitude de faire rédiger un mémoire par une tierce personne, pour éviter cela on a opté pour un projet de fin d’étude que l’étudiant fait lui-même.

LNR : On accuse les universités de produire des diplômes qui ne répondent pas aux besoins du marché du travail. Est-il vrai ?

EN : Quand il y avait une seule université, il n’y avait pas de compétition mais actuellement il ya beaucoup d’universités qui élaborent des programmes répondant aux besoins du marché du travail (life skills). On s’améliore de jour au jour, raison des réformes régulières dans l’enseignement en général et dans les universités en particulier pour produire des intellectuels et non des diplômes seulement, car c’est au travail que le savoir et le savoir-faire d’un intellectuel donnent une valeur au diplôme. Merci pour ce moment.

Des propos recueillis par Pascal Niyonsaba

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