https://www.traditionrolex.com/25 “La Croix du Sud”, réalisation d’un rêve

“La Croix du Sud”, réalisation d’un rêve

Par 2015-07-20 10:06:42

[caption id="attachment_1574" align="aligncenter" width="766"]Dr Jean Nyirinkwaya, pour qui la satisfaction des besoins des clients reste une priorité (Photo Gérard Rugambwa) Dr Jean Nyirinkwaya, pour qui la satisfaction des besoins des clients reste une priorité (Photo Gérard Rugambwa)[/caption]


 

L’hôpital “La Croix du Sud” communément connu sous le nom de ”chez Nyirinkwaya”, du nom du médecin directeur et initiateur du projet, est une réalisation d’un rêve d’un médecin spécialiste en gynécologie, Dr Jean Nyirinkwaya.

Dans un entretien exclusif avec le journal ”La Nouvelle Relève”, Dr Jean Nyirinkwaya affirme que l’idée de lancer un hôpital privé lui est venu dès le banc de l’école.

”J’ai travaillé dans des cliniques privées et j’ai vu comment cela fonctionnait,” dit-il simplement. Mais ce qu’il ne révèle pas directement c’est que son père était également médecin et possédait une Clinique privée à Bujumbura.

” J’ai commencé à exercer la profession en 1984, j’étais encore généraliste mais juste après j’ai fait la spécialisation en gynéco-obstétrique,” montre-t-il comment il commence une longue carrière de plus de 30 ans aujourd’hui. ”J’ai travaillé dans un hôpital public et dans le cabinet de mon papa à Bujumbura pendant que j’étais encore en exil,” explique-t-il.

A Kigali, il fait d’abord l’administration dans la fonction publique en qualité de médecin directeur de la région sanitaire de Kigali.

Mais chaque vendredi il assurait la garde à l’hôpital ”CHK” devenu ”CHUK”. Et les femmes connaissant les ”Nyirinkwaya” venaient lui demander de les assister lors de l’accouchement.

En plus, ajoute-t-il, après le génocide plusieurs femmes devaient se rendre à Kampala pour leur maternité.

Ainsi, il a mûri son projet et a fini par trouver difficilement un endroit à louer à Nyamirambo pour lancer son premier hôpital privé à Kigali. Et les clients ne se sont pas faits prier pour venir en masse se faire soigner ”Chez Nyirinkwaya”.

”Quand j’ai lancé mon hôpital à Nyamirambo, il ya eu une explosion, les patientes venaient de toutes parts,” dit-il.

Et lorsqu’on arrive à l’hôpital ”La Croix du Sud” à Remera, le constat est le même. De nombreux va-et-vient des malades n’en finissent pas toute la journée.

Ceux qui connaissaient son papa, qui portait le même nom ”Nyirinkwaya”, ne peuvent pas se priver de fréquenter ”Chez Nyirinkwaya”.

”Nyirinkwaya père lorsqu’on était en exil, il m’a soignée alors que je souffrais gravement de bronchite. Mais en plus de cela, il m’avait demandé de ne plus attendre que j’obtienne l’argent pour aller me faire soigner,” révèle cette femme dans les cinquantaines aujourd’hui.

”Dr Jean Nyirinkwaya a quelque chose de son père. Il aime sa profession, c’est une vocation, il est minutieux pour éviter tout ce qui peut salir la réputation de son hôpital,” témoigne cette dame qui a continué à fréquenter ” Chez Nyirinkwaya” depuis son retour au bercail en 1994.

L’amélioration de la qualité des services, un souci constant

Dr Jean Nyirinkwaya a prévu un voyage en Inde pour profiter de l’expérience en médecine de ce vaste pays de l’Asie du Sud. Il voudrait voir comment il pourrait améliorer ses services. Il affirme disposer déjà de plusieurs projets d’innovation qu’il ne sait pas encore comment lancer car il vit dans la survie.

En lançant l’hôpital de Remera, il voulait répondre aux besoins de ses clients. ”A Nyamirambo, il me manquait le service de néonatologie et je devais effectuer des transferts en cas de besoin,” souligne-t-il.
”Un service de gynéco sans pédiatrie, c’est également incomplet, il fallait lancer également ce département,” argumente-t-il.

”Mais les femmes qui viennent accoucher peuvent avoir d’autres problèmes de santé, ainsi la nécessité de mettre en place un département de médecine interne se faisait sentir,” ajoute-t-il. ”Un laboratoire capable d’effectuer des examens variés et pas seulement les examens élémentaires, le service des soins intensifs, la dentisterie, la dermatologie,…”, autant de services qui faisaient défaut pour prétendre être à la hauteur des besoins des clients qui affluaient sans trouver tous les services voulus.

A Nyamirambo, toutes les femmes préféraient se faire soigner par Dr Nyirinkwaya. Et cela le fatiguait énormément. Aujourd’hui, il a pu trouver des collaborateurs qui travaillent à son rythme, la même attention aux patients, la compétence et le suivi médical. Une préparation à l’après Dr Jean Nyirinkwaya.

Gérard Rugambwa

image

3 Comments

Join the Conversation

https://www.traditionrolex.com/25 https://www.traditionrolex.com/25