Dans son programme de lutte contre les maladies sexuellement transmissibles (telle que le VIH et bien d’autres), le Centre Biomédical Rwandais (RBC) dispose d’un stand à l’Expo 2016. Les participants intéressés par la sensibilisation bénéficient d’un dépistage volontaire gratuit du VIH, dont le résultat est disponible dans dix minutes seulement. Au cours de cette expo visitée en masse, RBC a un objectif de dépister gratuitement plus ou moins 3000 personnes.

A travers son stand au sein de l’Expo-vente édition 2016, le Centre Biomédical Rwandais (RBC en sigle anglais) sensibilise les gens sur l’importance de dépistage volontaire du VIH/sida. Ceci est fait dans le but d’aider la population rwandaise à connaitre leur état de santé par rapport au VIH, afin de prendre des mesures appropriées, en se basant sur les résultats obtenus. Ces derniers sont disponibles dans 10 minutes seulement, précise M. Fulgence Kamali, un des agents de la communication en RBC.

"A l’aide des infirmiers disponibles sur place, les personnes qui se retrouvent infectées par le VIH après la remise des résultats, doivent passer par la séance de counselling. Ensuite elles sont orientées vers les centres de santé ou hôpitaux proches de leur habitation. A ces endroits, ces gens infectés peuvent avoir des conseils médicaux en détail sur la manière de gérer le reste de leur vie, afin de vivre plus longtemps" ; mentionne M. Fulgence Kamali.

D’abord, il faut aider le patient infecté du VIH à assumer son sort, comprendre que ce qui lui est arrivé n’est pas une chose extraordinaire, car ça peut toujours arriver à qui que ce soit. Il faut l’aider à savoir bien qu’il n’est pas le seul à contracter ce mal. Par conséquent, il temps de pendre vite des précautions, afin de pouvoir vivre plus longtemps, telles sont les explications de Mme Jeanne Nyiraneza, l’une des infirmiers trouvée sur le stand de RBC, concernant les conseils essentiels donnés à une personne infectée par le VIH.

Ensuite, dit-elle, après avoir su qu’on est porteur (ses) du VIH, il faut faire des rapports sexuels toujours protégés, pour ne pas être une source de transmission de ce virus aux autres. Actuellement, on donne des conseils aux nouveaux infectés de prendre directement les médicaments antirétroviraux. Les recherches à ce sujet prouvent que plus les ARV qui sont pris tôt, plus ils aident mieux les personnes vivant avec le VIH. Avant, il fallait d’abord un test pour vérifier l’état de la charge virale avant de prescrire aux personnes vivant avec le VIH les ARV.

"En ce qui nous concerne pendant le moment d’Expo, nous orientons ces nouveaux infectés vers leurs centres de santé ou hôpitaux pour recevoir tous les services dont ils auront besoin quotidiennement. Pour les personnes dont leurs résultats du dépistage sont négatifs, nous leurs demandons de renforcer des mesures pouvant les aider à éviter toujours à contracter le VIH. C’est dans ce sens qu’on donne également des préservatifs gratuits à toutes ces personnes dépistées" ; précise l’infirmière Jeanne Nyiraneza.

Dépistage : une occasion de s’informer sur son état de santé

Pour Mlle Judith Mutesi, l’une des personnes dépistées volontairement au sein du stand de RBC, ce service est une occasion de se rendre compte de son état de santé par rapport au VIH. Après une sensibilisation, elle a été très intéressée, surtout qu’elle a eu la chance optionnelle de trouver ce service gratuitement, alors qu’elle avait cette ambition de payer pour se faire dépister.

Pour son cas, les résultats du dépistage actuel lui prouvent qu’elle est jusqu’ici saine et sauve vis-à-vis du VIH, et maintenant elle va renforcer des mesures pour qu’elle ne soit pas un jour victime du VIH.

" Je me réjouis de mon état actuel et je ferai tout pour ne pas attraper le virus du VIH. Ainsi donc, je demande à tous les jeunes d’être responsables de leur vie, tout en tenant toujours le contrôle sur leur état de santé reproductive, afin de ne pas être un jour victime d’une maladie incurable telle que le VIH, suite à l’intérêt des autres personnes mal intentionnées, quel que soit le sexe ;” indique Mlle Judith Mutesi.

Spécifiquement pour les jeunes filles, il faut savoir contrôler leur santé reproductive, du fait qu’elles sont plus victimes des conséquences de cette irresponsabilité par rapport aux garçons. Non seulement elles peuvent être victimes du VIH et autres maladies sexuellement transmissibles comme leurs confrères, mais aussi, peuvent avoir en même temps de grossesse non désirée, souligne Mlle Judith Mutesi.

Tout ceci, poursuit-elle, peut avoir des conséquences très lourdes sur le reste de la vie pour la jeune fille, et peut la conduire dans la vulnérabilité, d’autant plus qu’on peut attraper le VIH et la grossesse en même temps, pour devenir une mère sans maturité. Dans ce cas, on trouve que certaines filles sont abandonnées par leurs familles, et ne trouvent plus le soutien de poursuivre leurs études.

C’est ainsi que suite au désespoir causé par la misère, la jeune fille peut devenir malheureuse et mélancolique durant le reste de sa vie, pour trouver même la mort très vite, ajoute la jeune fille.

Il est à noter qu’il y a un personnel disponible au sein de ce stand de RBC se trouvant à l’expo 2016, qui livrent également d’informations sur les différentes maladies telles que la lutte contre la malaria, la malnutrition, les maladies infectieuses et non infectieuses, la planification familiale, et bien d’autres, conclut M. Fulgence Kamali.

Chantal Namukunzi