L’accès à la carte de la mutuelle de santé pose de problèmes sérieux cette année. Les instances concernées par cette question sociale à savoir le ministère de l’administration locale (MINALOC) et l’Office rwandais de sécurité sociale (RSSB) montrent que chacun doit jouer correctement son rôle pour éviter tout retard dans la distribution des cartes d’assurance-maladie.

Alors que la nouvelle année budgétaire a commencé et que certains affiliés de la mutuelle de santé ont payé à temps leurs contributions, les cartes donnant accès aux soins de santé tardent à venir.

Mme Claire Karigirwa, habitante du district de Nyarugenge (ville Kigali), déclare qu’elle a déjà payé la part sociale pour toute sa famille il y a plus d’un mois. Mais jusqu’à présent elle n’a pas encore reçu les cartes de mutuelle. Elle se présente chaque fois au bureau de la cellule administrative, mais la réponse reste la même : ”les cartes ne sont pas encore disponibles.”

"Le problème d’accès à la carte de mutuelle de santé devient de plus en plus un problème sérieux. Il faut l’intervention du gouvernement. Pour mon cas, j’ai payé la part sociale pour toute ma famille il y a plus d’un mois, mais je n’ai pas encore eu les cartes pour accéder aux soins médicaux pour cette année budgétaire, ce qui veut dire qu’en cas de maladie, on sera obligé de payé 100%, alors qu’on a longtemps payé" ; déclare Mme Claire Karigirwa.

M. Erneste Ruzibiza résident dans le district de Gasabo, quant à lui, déclare aussi avoir passé toute une semaine sur le fil du bureau de cellule, puisqu’il ne figure pas sur la liste, alors qu’il s’est fait enregistrer.

Ainsi donc, il n’a pas encore trouvé l’occasion d’être informé sur le problème qui se pose, alors que sa femme enceinte devrait déjà avoir commencé les consultations prénatales.

Mme Jeanne Mukasine a évoqué le problème de la catégorisation. Elle déclare qu’elle est veuve et sans emploi. Elle souffre du diabète et des maladies cardio-vasculaires. Mais elle a été classée dans la troisième catégorie, là où elle doit payer 3000 frw pour chaque membre de sa famille.
Jusqu’à présent, elle a les difficultés de payer la contribution de sa famille de six personnes.

D’autres problèmes identifiés par la population concernent essentiellement l’ajout des nouveaux nés après la catégorisation sociale de leurs familles, la procédure d’adaptation de la liste pour un membre d’une famille pour le cas d’une personne décédée ou mariés.

Kaboneka répond aux soucis de la population

Pour répondre à ces soucis de la population, M. Francis Kaboneka, Ministre de l’Administration Locale et d’affaires sociales (MINALOC) déclare que toute personne qui paye sa part sociale à droit à sa carte de mutuelle de santé et celles de toute sa famille, sans pour autant faire plusieurs tours au bureau de la cellule. Le Ministère va vite vérifier ce problème pour que la population puisse trouver un bon service à ce niveau.

Pour le problème de la catégorisation, le Ministre Kaboneka déclare qu’il est encore tôt, si quelqu’un trouve un problème à ce niveau, il peut le signaler aux autorités locales pour procéder à la révision. La décision finale sera prise en présence de ces autorités et les habitants du village.

En ce qui concerne l’ajout des nouveaux nés, le Ministre déclare qu’il ne pourrait pas y avoir un problème pour ce cas car, si le parent a déjà une catégorie, c’est évident que le bébé devrait être inséré dans sa famille sans beaucoup de difficultés.

Tandis que pour la suppression des personnes mariées et celles qui sont décédées sur la liste de leurs familles, il suffit de présenter des attestations de mariage et de décès aux autorités locales, pour procéder à la suppression demandée, indique le Ministre Francis Kaboneka.

Que chacun s’acquitte de ses responsabilités à temps

Dans le même cadre, nous avons également contacté les agents de RSSB et ont donné des conseils à ce sujet, afin que ce service de la mutuelle de santé puisse été amélioré.

Pour Mme Mariam Kabiruka, directrice d’enregistrement à la mutuelle de santé, toute institution concernée ainsi que l’adhérent lui-même, chacun devrait jouer son rôle à temps, afin que le processus puisse être respecté.

De fois, certaines personnes payent sans consulter la nouvelle liste, dans ce cas, elles connaissent les difficultés d’avoir leurs cartes, car le payement se réfère sur la liste qui montre la catégorie de chacun.

Ensuite, poursuit M. Pierre Claver Nzahumunyurwa, directeur de mobilisation en RSSB, l’adhérent devrait à son tour payer sa part sociale pour tous les membres de sa famille à temps, afin que leurs cartes de mutuelle de santé, livrées par RSSB, puissent être aussi disponibles à temps.

Dans ce cas, l’adhérent n’aura pas non plus des difficultés d’accès à la carte. Cependant, parfois certains se souviennent de payer quand il y a déjà un malade dans la famille, alors ils veulent des services d’urgence qu’ils ne peuvent pas obtenir. Ceux-là seront même obligés de payer à 100% les soins médicaux, où de se retrouver dans l’incapacité de se faire soigner, indique P. Claver Nzahumunyurwa.

Chantal Namukunzi