https://www.traditionrolex.com/25 Focus : la pénurie d’eau potable

Focus : la pénurie d’eau potable

Par 2015-07-24 08:12:13

Turatsinze


 

Le problème d’eau dans la ville de Kigali est devenu un casse-tête. Dans certains quartiers, la spéculation ne manque pas en cette période. Dans d’autres, même s’il existe un calendrier de distribution d’eau, la population trouve qu’il ya lieu d’améliorer la façon de faire pour servir tout le monde de façon équitable.

”L’eau, une denrée rare dans la ville de Kigali, il faut penser à une solution durable”

La saison sèche est un cauchemar pour les employés domestiques dans certains quartiers de Kigali, raison avancée : le manque d’eau dans les robinets, et des heures en dehors des foyers à la recherche de l’eau.

Les rares fontaines sont pris d’assaut depuis la grande matinée par les jeunes gens et jeunes filles armés de jerrycans, les attentes sur la ligne durent des heures. Un nommé Turatsinze qui habite le quartier de Nyakabanda, a affirmé que la vente de l’eau est un business car la marchandise est très recherchée.

” Ici en bas du marché de Nyamirambo, c’est le seul point d’eau le plus proche, moi j’ai fait plus de 6 kilomètres pour venir m’approvisionner en eau et je dois attendre au moins cinq heures pour être servi. Il ya ceux qui viennent ici puiser de l’eau qu’ils revendent à 5oo francs et pendant les mois de juin, juillet, août et même début septembre , ils auront fait des bénéfices. Nous souhaitons que la compagnie d’eau face une étude sur comment augmenter de l’eau pour la ville de Kigali car sans l’eau il n’ ya pas de vie.”
Pascal Niyonsaba


 

Kimonyo Jean Claude


 

”La meilleure solution est le partage équitable de l’eau potable”

Généralement, la saison sèche est caractérisée par le problème de manque d’eau potable. Actuellement cette peine de trouver de l’eau se remarque de part et d’autre dans le pays, et Kigali la capitale, en particulier.

Jean Claude Kimonyo est un jeune qui exécute le travail d’un domestique à Kicukiro (ville de Kigali). Il affirme faire beaucoup d’heures chaque jour sur la file à la fontaine, où il fait plus de trois heures pour avoir un seul bidon qui ne vaut presque rien comparativement au besoin en eau potable de leur ménage.

"Avoir de l’eau ici c’est un combat, il faut passer plus de quatre heures ici sur la file et les plus faibles peuvent y passer même presque toute la journée pour n’avoir qu’un seul jerrican. Dans certains cas, on reçoit même de coups et de blessures à cause d’une bousculade excessive" ; déplore Jean Claude Kimonyo.

Le grand problème, poursuit-il, est que WASAC (Water and Sanitation Company), sert régulièrement certains quartiers et on assiste à une carence d’eau de plus ou moins une semaine pour d’autres quartiers. La meilleure solution pourrait être le partage équitable de la quantité disponible pour tous les quartiers.

Ce dernier demande au WASAC de réviser le programme de distribution d’eau, afin de bien servir toute la population, car tout le monde a besoin d’avoir accès à l’eau potable, surtout pendant cette période de la saison sèche où l’eau pluviale reste introuvable.

Chantal Namukunzi


 

Hategekimana Christophe


 

“ L’approvisionnement d’eau en quantité suffisante est une urgence”

En cette période de saison sèche caractérisée par un soleil ardent, il s’ajoute une carence remarquable d’eau potable de façon que jeunes garçons et jeunes filles travailleurs domestiques mettent de longues heures pour en acquérir.

Christophe Hategekimana du Village Umucyo, Cellule Rwezamenyo II du Secteur Rwezamenyo à Nyamirambo se dit épuisé après avoir été sur la file pendant cinq heures pour n’avoir enfin qu’un jerrican d’eau.

Sur le site où il attend son tour pour puiser, Hategekimana se plaint de devoir attendre pendant plusieurs heures heures. ”J’habite à 3km d’ici et je me suis levé à 6h00’ du matin pour venir chercher de l’eau, et voici qu’il est 11h00’ que je n’ai pas encore puisé”.

Il s’indigne aussi du fait que les autres tâches qu’il aurait dues accomplir sont déjà gâchées.
Toutefois, ce jeune homme propose une solution allant dans le sens d’un approvisionnement d’une quantité suffisante en eau.

”Mieux vaut cibler certains quartiers et les approvisionner en quantité suffisante de façon qu’ils puissent desservir les autres quartiers environnants au lieu de lâcher de l’eau dans les tuyaux vers différents quartiers qui ne seront même pas saturés, peut-être à cause d’une faible pression de l’eau”.
Pour lui, il considère que cela réduirait les heures qu’ils passent à faire la queue avec leurs bidons en attendant leur tour pour puiser.

Hategekimana demande aux responsables de la Société chargée de la distribution d’eau, WASAC (Water and Sanitation Company) d’agir en toute urgence pour régler le problème d’approvisionnement en eau car, dit-il, ”nous ne sommes qu’au début de la saison sèche, et si les solutions ne sont pas envisagées à temps, alors nous avons encore des mois pour trimer”.

Jean Louis Kagahe


 

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