Bahaa Mahmoud : “Même si l’on ne peut pas faire beaucoup de bénéfices au Rwanda,mais il fait beau d’y faire du business car c’est un beau pays.”

En marge de la Foire internationale de Kigali qui se déroule pour sa 18 ème édition, les étrangers qui sont là pour vendre leurs produits ne cessent de vanter la beauté du pays des mille collines. Bahaa Mahmoud est Egyptien, il représente la compagnie Lasheen Group à l’Expo 2015. Pour lui le Rwanda va continuer à progresser car il ya des préalables aux ambitions du développement notamment l’ordre, la sécurité et les institutions structurées. Il parle en exclusivité du business et de ses premières impressions sur le pays qu’il va fréquenter pendant plus de 2 semaines.

Entretien…
La Nouvelle Relève (LNR) : C’est la première fois que vous êtes au Rwanda, pays de la source du Nil, le fleuve qui est un don de votre pays l’Egypte. Quelles sont vos impressions sur le Rwanda ?

Bahaa Mahmoud (BM) : Comme tu le dis, c’est ma toute première fois au Rwanda. Nous sommes sept groupes commerciaux venus d’Egypte. Quand le Centre égyptien pour la promotion des exportations nous a réunis pour nous sensibiliser sur la Foire Internationale de Kigali, il y avait ceux qui connaissaient le Rwanda qui disaient de bonnes choses sur votre pays. Moi aussi j’ai demandé à notre ambassade à Kigali de nous fournir de plus amples informations sur le Rwanda mais malheureusement il n’y avait pas d’attaché commercial à notre ambassade. J’ai fait mes recherches sur le net, mais ce que j’ai vu est plus explicite que ce l’on lit sur le net : j’ai trouvé un beau pays ( a beautifull country) , une belle ville de Kigali et des personnes propres. Moi qui connais l’Europe et l’Egypte, il fait beau de vivre au Rwanda. Je pense que le Rwanda va continuer à progresser car il ya des préalables au développement.

LNR : Parlons de votre business maintenant. Quels sont vos produits à l’Expo de Kigali ?

BM : Lasheen Group est une compagnie familiale spécialisée dans la production des sacs en polypropylène depuis 1975. Nous sommes basés en Egypte. Nos sacs sont de différentes tailles, de couleurs différentes et ils ont des imprimés différents. Nos sacs varient de ½ kilo jusqu’à 2 tonnes et ils sont propres pour emballer le ciment, les intrants agricoles, les produits agricoles comme les céréales, les produits chimiques, les produits de la pétrochimie et autres. Nous avons des échantillons et nous espérons trouver des partenaires au Rwanda et ailleurs car, il ya des productions industrielles qui nécessitent des emballages comme nos sacs.

LNR : Vous êtes chargé de la gestion des exportations à Lasheen Group, quelles sont vos destinations principales ?

BM : L’Europe c’est la principale destination de nos produits, nous avons des commandes de la Belgique, de l’Angleterre, de la Suisse et de l’Italie. En Afrique nous avons des affaires en Uganda, au Soudan, au Sénégal. Et en Afrique du Nord il ya la Tunisie, l’Algérie, le Maroc et l’Egypte. Notre objectif est de faire de l’Afrique notre premier marché, il existe des usines de production qui auront besoin de nos sacs.

LNR : Quel est le produit du Rwanda qui t’attire ?

BM : J’avais lu que le Rwanda a le meilleur thé au monde, tu sais nous les habitants du pays des Pharaons aimons beaucoup le thé, j’ai dégusté et je vais rentrer avec quelques paquets. Il faudrait que l’on exporte du thé rwandais en Egypte. Il ya d’autres produits que j’ai vu mais en général il ya plusieurs produits de qualité au Rwanda comme les fruits et les légumes.

LNR : Tu te trouves au pays des mille collines où il ya la source du Nil, alors que votre pays dépend grandement du Nil, quel sentiment vous inspire d’être à l’autre extrémité de votre fleuve ?

BM : Comme tu le dis le Nil est un don à l’Egypte, la vallée du Nil est le seule espace cultivable en Egypte, le reste c’est le désert. Ici puisque vous avez la pluie tout le temps vous ne savez pas comment l’eau est un bien précieux, vous avez des plantes partout, il ya des herbes. Vous pouvez planter partout des arbres fruitiers et vous pouvez gagner doublement en fruits et dans la préservation de l’environnement. J’aimerais aller visiter la source du Nil si ce n’est pas loin d’ici.

LNR : Votre mot de la fin ?

BM : Je suis ici dans le cadre d’observer le marché du Rwanda, ce que je souhaite actuellement c’est que l’on développe le business via le net. Il faut faire connaitre ses produits par voie de la communication car celui qui n’est pas ici à la foire peut consulter un site web d’une compagnie pour se renseigner sur ce qu’elle vend, j’ai remarqué le Rwanda a beaucoup de choses mais qui ne sont pas mentionnées sur le net.

Des propos recueillis par Pascal Niyonsaba