https://www.traditionrolex.com/25 Portrait : Delight Forkuoh

Portrait : Delight Forkuoh

Par 2015-08-11 15:43:27

[caption id="attachment_1709" align="aligncenter" width="750"]Delight Forkuoh,  la patronne du prêt à porter Delfork made in Ghana (Photo Pascal Niyonsaba) Delight Forkuoh, la patronne du prêt à porter Delfork made in Ghana (Photo Pascal Niyonsaba)[/caption]


 

Delight Forkuoh, la patronne du prêt à porter made in Ghana, a répondu au goût des sapeurs rwandais.

Née dans la ville portuaire du Ghana, ancien Gold Coast sur le Golf du Guinée de l’Atlantique, Madame Delight Forkuoh est une habituée de la Foire Internationale de Kigali car elle y est régulière depuis 17 ans.

Impeccablement coiffée, en boubou bleu indigo, un foulard Dior fuchsia jeté sur l’épaule, Madame Delight Forkuoh sourit.

Cette grande silhouette, au visage brun dont le sourire accueille chaque client, a accepté de tracer son itinéraire dans le business.

La couturière Delight Forkuoh a affirmé avoir débuté dans la couture en 1991, en réalité, et qu’elle a fait son choix pour la spécialisation dans le prêt à porter.

Elle a d’abord fréquenté l’école de dessins stylistes et de haute couture d’Accra et elle est sortie avec un bagage intellectuel qu’elle a voulu mettre en œuvre.

”Quand j’ai terminé ma formation en haute couture et la création des modes, je me suis dit que je ne devais pas travailler pour un autre, et j’ai lancé ma propre entreprise le Delfork Garnement. J’ai un atelier de couture, du matériel de couture et du personnel qui doit répondre aux besoins de la demande à l’étranger car nous travaillons pour l’exportation,” a-t-elle révélé.

Elle affirme que son goût pour le business date de sa tendre jeunesse

”On dit que c’est à travers le lait maternel que j’ai eu la fibre du business !,” a-t-elle lancé à partir de son stand à Gikondo.

Les amoureux de la mode africaine qui se sont approvisionnés chez la patronne de la compagnie Delfork Garnements savent ce qu’est la mode Africaine.

”En Afrique, nous avons les tissus comme le lin, le bazin, les pagnes africains mais il nous manque la création, il ya moins d’industries du prêt à porter. Les gens sont habitués à faire passer les commandes chez un couturier mais il faut du prêt à porter comme il en existe en provenance de la Chine, de l’Europe ou de l’Amérique. Des fois ce que nous achetons de l’Europe est de la friperie alors que nous les Africains avons des produits neufs.”

Madame Delight Forkuoh est contente de sa réussite comme l’indiquerait son prénom.
Quand on a voulu savoir sur son entreprise, elle a gardé comme secret le nombre de son staff, ses infrastructures actuelles et même son chiffre d’affaires.

La valorisation du tissu africain

Madame Delight Forkuoh propose des habits divers en lin, en Bazin de couleur uniforme ou de couleur batik, des habits cousus dans les vrais pagnes africains.

”Comme vous le voyez, il ya des chemises pour homme, des robes pour femmes, des dessus simples et des combines pantalons et pantacourts avec les dessus, les boubous avec des motifs décoratifs différents en broderie. Chaque client y trouve ce qui convient à son goût.”

Tournés seulement vers l’exportation, les marchés des produits Delfork sont les Etats Unis d’Amérique, la Tanzanie, l’Uganda, le Rwanda, l’Afrique du Sud, le Botswana et le Mozambique.
A l’Expo 2015, la patronne de Delfork Garnements est entourée d’un staff local affairé à accueillir de nombreux clients.

Madame Delight Forkuoh a fait savoir que depuis qu’elle vient au Rwanda, il ya 17 ans, le nombre de ses clients n’a cessé d’augmenter.

”Il ya ceux de la classe moyenne qui exigent de la qualité et il ya ceux qui ont un pouvoir d’achat très bas, ils cherchent du moins cher. Quoi qu’ils en soient, c’est le vrai produit qui répond aux besoins des sapeurs africains.”

Son expérience avec les clients étrangers lui rend flexible à tout comportement. Quand on lui demande de réduire le prix, elle ne se fâche pas.

”Ici c’est en Afrique, il faut accepter de discuter le prix et convaincre l’acheteur même s’il est à la recherche d’un seul article.”

Encore, elle sait que le commerce actuel exige des contacts et l’usage de l’internet, mais elle sait que tout le monde dans le business n’est pas aussi formé que cela.

”Tout le monde ne sait pas manipuler le net pour nous passer la commande mais, ceux qui viennent ici fortuitement s’y approvisionnent en gros, ceux qui ont nos contacts nous demandent de leur amener des habits de leur goût mais tout le monde trouve ce qu’il veut.”

Celle qui est devenue une des anciennes de la Foire Internationale de Kigali, apprécie l’évolution qu’a connue le pays.

” Ce qui m’amène ici, c’est le business mais j’apprécie ce qu’a réalisé le secteur privé du Rwanda et le pays en général en matière du business, je vais revenir car c’est un beau pays avec un beau peuple.”
Un exemple que la création artisanale arrive au niveau industriel pour conquérir les marchés internationaux.

Pascal Niyonsaba


 

image

3 Comments

Join the Conversation

https://www.traditionrolex.com/25 https://www.traditionrolex.com/25