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Focus : la femme dans les TVET

Par 2015-10-27 16:59:00

[caption id="attachment_2002" align="aligncenter" width="678"]Yvonne Mbabazi Yvonne Mbabazi[/caption]


 

Les statistiques du ministère de l’éducation (MINEDUC) montrent que dans les écoles techniques professionnelles (TVET), le nombre des apprenants de genre féminin est inférieur à celui de leurs frères. Selon les dernières datant de 2014, le taux des femmes était de 43,70% contre 56,30% chez les hommes. Les interviewés expliquent que malgré le réveil du sexe dit ”faible”, il reste encore un pas à franchir pour un équilibre des genres dans ce domaine de l’éducation.

TVET : la femme rwandaise a brisé certains tabous

La femme rwandaise a déjà dépassé certaines considérations culturelles pour embrasser certains métiers, jadis confiés seulement aux hommes. La fille rwandaise a pris donc le chemin des écoles techniques et professionnelles. C’est le cas de plusieurs filles qui font les études en rapport avec les Nouvelles Technologie de l’Information et de Communication (TIC), la construction, la plomberie, etc.

Pour mademoiselle Yvonne Mbabazi qui transforme le bambou en divers objets domestiques dont les biens meubles," La fille rwandaise est émancipée. C’est le leadership en place qui a poussé la charrue et la conscience publique s’est réveillée en conséquence", a-t-elle expliqué.

Mademoiselle Yvonne Mbabazi a montré que jadis, la femme rwandaise était sujette de plusieurs interdits et tabous. A présent, ces tabous sont brisés et elle peut ses capacités comme un homme.

A partir du bambou, Yvonne fabrique des tables, des chaises et autres divers domestiques qui attirent les Rwandais et les Touristes. "C’est mon travail qui me nourrit", a-t-elle précisé tout en montrant qu’elle et ses quatre copines, ont vu leurs collègues hommes déserter dans leur métier, car naturellement les hommes sont impatients devant toute activité qui ne génère pas de l’argent à l’immédiat.

"Nous avons été patientes. Nous fabriquons des tables et leurs chaises. Un lot revient à 90 000 FRW (120$) ", tente-t-elle d’expliquer les revenus qu’elle tire de son métier.
Safari Byuma


[caption id="attachment_2003" align="aligncenter" width="689"]Ariane Umuringa.jpg (1) Ariane Umuringa[/caption]


 
”Les femmes possèdent les mêmes capacités que celles des hommes”

Malgré le nombre insatisfaisant des femmes et jeunes filles dans des écoles techniques professionnelles, la volonté politique qui soutient la promotion des droits de la femme, fait que la femme rwandaise ne cesse de prouver ses compétences et ses capacités intellectuelles dans les différents domaines y compris le domaine technique, précise la jeune fille Ariane Umuringa, étudiante à l’école technique STES-Rwanda (Sinhgad Technical Education Society Rwanda).

Cette dernière affirme que malgré le nombre de femmes peu suffisant, un pas satisfaisant a été franchi dans ce domaine. Pour le moment on trouve des femmes maçons, ingénieures, entrepreneures, peintres, et bien d’autres, au moment où auparavant de tels domaines étaient reconnus comme une particularité des hommes.

”Actuellement, je fréquente mes études supérieures dans une école technique et dans notre classe nous sommes environ 10 filles dans une classe d’une vingtaine d’étudiants. Ce qui montre bien que le nombre de filles, n’est pas négligeable” ; indique l’étudiante Ariane Umuringa.

En classe, les filles prouvent toujours leur compétence et capacité intellectuelle au même titre que les garçons. ”En réalité, les garçons ne sont pas plus intelligents que nous. Dans la théorie ainsi que dans la pratique, les filles toujours prouvent leurs compétences et capacités et occupent même des bonnes places en classe,” dit- elle.

La jeune fille Umuringa souligne que la mentalité selon laquelle les filles sont incapables dans certains domaines n’a aucun fondement. Ce qui est plus important est d’avoir un but bien précis, une détermination, une confiance en soi, et une décision ferme d’atteindre son objectif. Là où il ya la volonté, il ya aussi la capacité, a-t-elle conclu.

Chantal Namukunzi


 

 

[caption id="attachment_2004" align="aligncenter" width="655"]Akilimali Olivier Akilimali Olivier[/caption]


”La fragilité du sexe féminin l’affecte dans l’exercice des métiers techniques”

A l’occasion de la 4eme édition de l’Exposition des produits des institutions d’éducation à vocation technique et professionnelle, (TVET), le taux de participation des femmes et des filles s’est fait remarquer à plus ou moins 40% contre 60% du sexe masculin, et, selon Akilimali Olivier, ce phénomène s’explique par le fait que le sexe féminin manque encore de résistance à l’exercice de certains métiers.

Selon Akilimali, cet Assistant Professeur d’université à la branche d’une Université indienne à Kigali, SINHGAD TECHNICAL EDUCATION SOCIETY RWANDA sis à Kicukiro , ”il ya certains métiers techniques qui exigent une résistance physique car leur exercice prend parfois de longues heures ou alors oblige de se lever intempestivement, et certaines des filles ou femmes ne s’y apprêtent pas à cause de leur nature féminine”.

Toutefois, Akilimali considère que le pas déjà franchi par la fille rwandaise est déjà louable à telle enseigne qu’elle n’affiche aucun complexe dans la pratique de tel ou tel autre métier au même titre que le garçon.

Il prodigue à la fois des conseils à certaines filles qui s’enferment encore dans la conception archaïque de leur nature dite de ”sexe faible” et qui, par conséquent, se laissent aller à ”la vie facile” car, dit-il, ”il n’y aura pas de deuxième création, et le monde d’aujourd’hui appartient au plus performant sans allusion faite au sexe”.

Akilimali estime que le taux de participation du sexe féminin aux métiers pourra être majoré d’ici deux ans et que l’on pourra avoir un équilibre absolu entre les deux sexes.

Seulement, conclut-il, il faut que les filles prennent davantage conscience de leurs capacités et que les garçons se détachent progressivement de leur orgueil masculin qui s’affiche parfois par un complexe de supériorité.

Jean Louis Kagahe


 

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