https://www.traditionrolex.com/25 Hépatite B : le vaccin, une voie du salut…

Hépatite B : le vaccin, une voie du salut…

Par 2015-10-28 07:07:29

[caption id="attachment_2010" align="aligncenter" width="660"]Dr Mutagomwa Mwumvaneza rappelle que la prévention vaut toujours mieux...(Photo Safari Byuma) Dr Mutagomwa Mwumvaneza rappelle que la prévention vaut toujours mieux...(Photo Safari Byuma)[/caption]


 

L’hépatite B est une infection virale qui se transmet par le sang et les liquides biologiques. Elle attaque les cellules du foie et provoque plusieurs décès par an, dans la plupart de pays à revenu faible ou intermédiaire, surtout en Afrique et en Asie de l’Est. Au Rwanda, la disponibilité du vaccin est l’une des mesures prises pour la prévention contre cette maladie. Dr Mutagoma Mwumvaneza donne des amples explications sur la maladie.

Ce virus qui appartient aux hépatites dites virales, est essentiellement présent dans le sang, le sperme et dans les sécrétions vaginales d’une personne infectée, explique le Dr Mutagomwa Mwumvaneza, spécialiste en épidémiologie, actuellement chargé du traitement des maladies transmissibles par la voie sanguine au Centre Biomédical du Rwanda (RBC).

Ce virus, poursuit-il, peut vivre pendant sept jours à l’air libre. Une fois le virus introduit dans l’organisme, les signes qu’on récent sont très semblables à ceux d’une grippe, entre autre la fatigue, fièvre, maux de tête, perte d’appétit, jaunisse, urine foncée, selles pâles, diarrhée…C’est après la période d’incubation que survient la phase aiguë. Durant celle-ci, plus de la moitié des personnes infectées ne ressentent aucun signe. Des recherches au niveau international à ce sujet prouvent qu’environ 95% des gens contaminés par le virus d’hépatite B (VHB) parviennent à se débarrasser du virus lors de la phase aiguë.

Par contre, 5% seulement parmi les personnes infectées, sont celles dont le virus est développé pour devenir des victimes chroniques de cette maladie après 6 mois seulement. C’est-à-dire plus de 350 millions de personnes dans le monde. Elles courent un haut risque de mourir en phase aiguë.

A ce stade, le foie est dégradé graduellement et cela peut mener le malade à une cirrhose du foie et/ou un cancer du foie, (le constat est que 40% de ces malades sont victimes d’un virus d’hépatite B), révèle Dr Mutagomwa Mwumvaneza.

Cette maladie est plus remarquable surtout en Afrique et en Asie de l’Est.

Mode de transmission

D’après ce dernier, les principaux modes de transmission du virus de l’hépatite B sont entre autre : la transmission sanguine, sperme, sécrétions vaginales ainsi que le lait maternel. En d’autres mots, avoir un contact de sang à sang, partager le seringue ou un autre matériel servant à l’injection intraveineuse, relation sexuelle vaginale ou anale non protégée, tatouages effectués avec des instruments non stériles… peuvent être la cause de l’infection de l’hépatite B, comme c’est le cas pour celle du VIH/sida.

Au Rwanda il n’ ya pas encore eu une recherche spécifique sur la situation générale sur l’hépatite B. Cependant une recherche effectuée en 2011 sur les femmes enceintes qui faisaient des consultations prénatales ou celles en accouchement à la maternité, a prouvé que 3.7%, étaient infectées par l’hépatite B. Pendant la naissance, ces nouveaux-nés sont à haut risque d’être victimes du VHB, surtout qu’il n’y a pas de médicament pour protéger le bébé pendant la grossesse ou la naissance comme on le fait pour le VIH/sida, explique Dr Mutagoma.

Des mécanismes de prévention pour le VHB mis en place

Actuellement, des différents mécanismes de prévention ont été mis en place entre autre la prévention clinique et non clinique. Pour ce dernier, il faut renforcer les précautions d’hygiène, en évitant d’utiliser du matériel médical non stérile et de partager une seringue. Au cas où un partenaire est infecté, il est conseillé d’utiliser un préservatif.

Pour la prévention clinique, actuellement au Rwanda il existe déjà une vaccination contre le virus de l’hépatite B. Pour un adulte, il reçoit trois doses. Après le premier vaccin, la personne à vacciner attend un mois pour le second et six mois pour le troisième.

Ainsi donc, dit-il, certaines catégories de personnes sont déjà vaccinées contre cette maladie, en l’occurrence, les porteurs du VIH/sida, les animateurs de santé, les médecins, les infirmiers et tous les auxiliaires médicaux qui, d’une manière ou d’une autre, peuvent avoir des contacts avec les malades en général et les victimes du VHB en particulier, sans oublier les bébés nés à la maternité.

Même s’il n’y a pas de traitement curatif, un médicament du nom de tenofovire est disponible au Rwanda. Il est efficace pour réduire le nombre de virus qui circulent dans l’organisme et donner une stabilisation, mais c’est un médicament à prendre tout le reste de la vie.

”Pour des personnes déjà infectées du VHB comme le VIH/sida, le médecin leur prescrit le tenofovire pour leur éviter de développer cette infection et leur permettre de vivre plus longtemps”, dit Dr Mwumvaneza.

Dans ce sens, des initiatives pour l’ajouter sur la liste des médicaments acceptés par les assurances maladies qui sont actuellement opérationnelles au Rwanda sont presqu’au bout. La sensibilisation contre ce virus d’hépatite B se fait toujours, afin que les gens comprennent bien ses méfaits. Ainsi ils pourront prendre des précautions à fin d’éviter son infection et aussi les nouvelles contaminations ; a-t-il poursuivi.

Dr Mutagomwa invite les gens à prévenir l’infection du VHB par leur comportement, la vaccination, ainsi que la prise de médicament tenofovire pour les personnes déjà infectées par ce virus de VHB.

Chantal Namukunzi


 

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