https://www.traditionrolex.com/25 MINISANTE : 4,5 millions enfants reçoivent des comprimés antiparasitaires

MINISANTE : 4,5 millions enfants reçoivent des comprimés antiparasitaires

Par 2015-11-09 09:54:59

[caption id="attachment_2059" align="aligncenter" width="723"]M. James Kamanzi s'occupe des femmes enceintes à cause de leur vulnérabilité ( Photo James R.) M. James Kamanzi s’occupe des femmes enceintes à cause de leur vulnérabilité ( Photo James R.)[/caption]


 

Le ministère de la santé vient de distribuer des comprimés de vitamine A et antiparasitaires pour 4,5 millions enfants à l’âge compris entre 6 et 59 mois. Cette action s’inscrit dans le cadre du programme du gouvernement rwandais visant l’amélioration de la santé maternelle et infantile.

Dans le cadre d’améliorer la santé maternelle et infantile, le gouvernement rwandais à travers le Ministère de la santé, a mis en place chaque année, une semaine de campagne destinée particulièrement aux activités de la promotion de la santé maternelle et infantile.

Au cours de cette année 2015, du 02 au 08 novembre, différentes activités qui concernent le bien-être de la mère et de l’enfant ont été réalisées, précise M. James Kamanzi, directeur adjoint de Centre biomédical du Rwanda (RBC).

Ces activités effectuées pendant cette semaine destinée à la santé de la mère et de l’enfant sont telles que la distribution gratuite des comprimés de vitamine A et antiparasitaires pour 4,5 millions enfants au niveau de tout le pays.

C’est uniquement la tranche d’âge comprise entre 6 et 59 mois qui était concernée en vue de les aider à bien grandir. Des campagnes de sensibilisation pour préserver l’hygiène par le lavage des mains avant et après avoir mangé et après la toilette ; la prévention contre le paludisme par l’utilisation des moustiquaires, la lutte contre les eaux stagnantes et des actions de débroussaillage autour des maisons d’habitation ; la sensibilisation au planning familial, à la santé reproductive pour les jeunes, explications sur l’importance de la mutuelle de santé, telles étaient les principales activités dédiées à la semaine, affirme James Kamanzi.

Selon ce dernier, cette initiative vise à réduire le nombre de décès maternels et infantiles dans le pays.
"Le bien être du peuple rwandais constitue la priorité du gouvernement, mais la santé des mères et des enfants demeure une particularité, d’autant plus qu’ils sont plus vulnérables (mères et enfants) et donc susceptibles de tomber facilement malades au cours de la grossesse, pendant et après l’accouchement. C’est dans ce sens que les activités de cette semaine se focalisent en outre, aux sensibilisations du respect de tous les vaccins prévus pour la femme enceinte et l’enfant, dans le cadre de limiter le nombre de décès pour ces derniers” ; dit M. James Kamanzi.

Santé maternelle et infantile profondément liées

Sur base d’une recherche réalisée dans ce domaine en 2015, on constate encore qu’au Rwanda, 19/1000 enfants meurent avant le cinquième anniversaire de leur naissance, au moment où 30/1000 enfants meurent avant une année de naissance.

Ce nombre de mortalité infantile peut se multiplier par cinq quand ils perdent leurs mères en bas âges, ce qui montre que la santé maternelle et infantile sont profondément liées l’une à l’autre, révèle le directeur adjoint au RBC.

Ceci montre que, dit-il, le chemin est encore long, il faut redoubler d’efforts pour sauver ces vies qui sont encore en danger, malgré le progrès considérable qu’a atteint le Rwanda au cours ces dernières années.
Toutefois, il faut savoir que ces décès maternelle et infantile sont généralement dus à des causes qui peuvent être évitées ou soignées facilement. Par exemple, la pneumonie, diarrhée, malnutrition, paludisme, etc.

Avec des soins et des traitements appropriés, presque toutes les maladies pourraient être évitées. Mais également avec des moyens simples, l’on peut favoriser l’amélioration de la santé maternelle et infantile.
Par exemple, éduquer ou aider la femme à rester en bonne santé pendant la grossesse, des sensibilisations à la planification familiale pour espacer les naissances, soigner les maladies infectieuses et améliorer leur alimentation. En bref, apprendre aux mères à prendre soins de leur santé et celle de leurs enfants, explique M. Kamanzi.

D’après les données de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), en Afrique subsaharienne, un certain nombre de pays ont réduit de moitié le taux de mortalité maternelle depuis 1990.

Dans d’autres régions, dont l’Asie et l’Afrique du Nord, des progrès encore plus considérables ont été réalisés. Toutefois, entre 1990 et 2013, le ratio mondial de mortalité maternelle (c’est-à-dire le nombre de décès maternels pour 100 000 naissances vivantes) n’a diminué que de 2,6% par an. On est encore bien loin de la baisse annuelle de 5,5% qui serait nécessaire pour atteindre le cinquième des objectifs du Millénaire pour le développement.

Il est à noter que l’amélioration de la santé maternelle et infantile était l’un des huit objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), adoptés par la communauté internationale en 2000 pour une durée de 15 ans. C’est ainsi que les pays du monde se sont engagés à réduire les trois quarts de la mortalité maternelle entre 1990 et 2015. Ainsi donc, depuis 1990, les décès maternels ont été réduits de 45% à l’échelle mondiale.

 Chantal Namukunzi


 

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