https://www.traditionrolex.com/25 Prisons-biogaz : les dépenses énergétiques réduites de 25%

Prisons-biogaz : les dépenses énergétiques réduites de 25%

Par 2015-11-16 12:31:47

[caption id="attachment_2098" align="aligncenter" width="721"]Mary Gahonzire, Commissaire générale Adjointe du service Correctionnel du Rwanda (Photo Imvaho Nshya) Mary Gahonzire, Commissaire générale Adjointe du service Correctionnel du Rwanda (Photo Imvaho Nshya)[/caption]


 

Le Projet du biogaz a permis de réduire de plus de 25% le budget alloué aux dépenses relatives à la consommation énergétique dans les prisons au Rwanda.

L’usage du biogaz a, aujourd’hui, réduit de plus de 25% le budget annuellement alloué à l’énergie notamment pour la cuisson et l’éclairage dans les prisons du Rwanda, a déclaré Mary Gahonzire, Commissaire générale adjointe du Service Correctionnel du Rwanda (SCR), au cours d’un entretien avec le journal la semaine dernière.

”Pour l’année 2013-2014 seulement, les frais ont été minimisés de plus ou moins 666 millions de francs rwandais ”, a révélé Mary Gahonzire, la Commissaire générale adjointe du SCR.

Dans le même ordre de réduction des frais, la Prison Centrale de Gasabo (anciennement appelée Prison de Kimironko) qui dépensait avant le projet de biogaz 177. 200. 000 Fwrs, ce montant a été réduit car, actuellement de 40 stères antérieurement utilisées, la prison n’est plus qu’à plus ou moins 2 seulement par mois.

”Avant l’initiative du biogaz, l’utilisation du bois de chauffage environnait 25m3 , approximativement 10 tonnes par jour ”, a dit Gahonzire.

Elle a ajouté que cette utilisation en quantité du bois de chauffage contribue à la déforestation qui est un véritable problème environnemental.

Dans sa politique de développement du domaine énergétique et environnemental, le gouvernement rwandais, précise-t-elle, est décidé d’éliminer graduellement l’utilisation du bois de chauffage et du charbon de bois.

Des retombées positives sur la santé et l’environnement

Selon la Commissaire générale adjointe du SCR, non seulement le gain s’est établi au niveau du budget, mais l’utilisation du biogaz dans les prisons y a aussi réduit les cas des maladies respiratoires et cardiovasculaires ainsi que les mauvaises odeurs qui envahissaient le voisinage des prisons détériorant ainsi l’environnement.

De même, les déchets issus des prisons qui gênaient l’entourage sont aujourd’hui utilisés comme engrais organiques dans les potagers des prisons. Ainsi la quantité de légumes a été majorée. Ils servent de complément alimentaire aux prisonniers qui ont pris de l’âge et aux enfants vivant avec leurs mères prisonnières.

Mary Gahonzire fait remarquer que cette innovation en matière de production d’énergie renouvelable, dont le biogaz, s’inscrit également dans le cadre des stratégies de lutte contre les émissions de carbone qui contribuent énormément au réchauffement climatique.

Au niveau de la société rwandaise en général, Gahonzire vante le service rendu par les détenus libérés car, une fois relaxés, ils initient leur entourage à la production et à l’utilisation du biogaz. Ils contribuent ainsi de façon significative à la lutte contre le réchauffement climatique.

Le Rwanda primé pour son projet biogaz dans les prisons

Le SCR a récemment reçu le ”Prix d’Excellence 2015” de l’Association Internationale des Services Correctionnels (ICPA-International Correctional and Prisons Association) en récompense de ses prestations et initiatives en général. Plus particulièrement, le Rwanda a été primé pour avoir promu la production et l’utilisation du biogaz dans les prisons en réduisant sensiblement les frais antérieurement alloués à l’achat du bois de chauffage.

Ce prix qui a été reçu par la Commissaire adjointe du SCR, Mary Gahonzire, a été remis à l’occasion du 17 ème sommet de l’ICPA, qui s’est tenue du 25 au 30 octobre 2015 à Melbourne en Australie, en présence des membres de l’ICPA et des délégués issus de différentes juridictions et services correctionnels de différents coins du globe.

La technologie du biogaz pour une énergie durable

Bien que l’énergie soit l’un des principaux indicateurs d’un développement durable, l’utilisation du bois de chauffage pour la cuisson contribue, par contre, à l’accumulation des émissions de carbone. Ce dernier à son tour va polluer l’air, tandis que le biogaz lui constitue une énergie durable et sans effet nocif.

Il convient de signaler aussi que ces émissions de carbone sont à la base des millions de morts causées par des maladies cardiovasculaires et respiratoires.

En effet, le biogaz est issu d’un gaz produit à travers la digestion des matières organiques dans des conditions anaérobiques par des bactéries spécifiques appelées ”méthanogènes”.

Le biogaz est composé essentiellement de méthane (CH4) et constitue par conséquent un gaz inflammable qui peut être utilisé pour le chauffage, la cuisson ou l’éclairage.

Débuté dans les services correctionnels du Rwanda en 1999, à ce jour, le projet biogaz est fonctionnel dans 12 prisons sur les 14 existantes à un pourcentage équivalent à 53,7% de l’énergie totale, à côté d’autres sources d’énergie renouvelable comme le bois de chauffage qui est utilisé à 14,29% et les briquettes fabriquées à base des immondices utilisées à 32.01%.

Ce projet de biogaz dans les prisons initié par l’Etat, a bénéficié de l’appui du CICR à travers un programme de construction et de réhabilitation des systèmes d’assainissement biogaz dans différentes prisons rwandaises à partir de 2005. Aujourd’hui, l’énergie utilisée par les prisons du Rwanda est issue à 53,7% du biogaz

Jean Louis Kagahe


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