[caption id="attachment_2171" align="aligncenter" width="814"] Mukura-Gishwati mérite la réhabilitation pour promouvoir l’industrie touristique (Photo archives)[/caption]

 

Le projet LAFREC (Landscap Approach to Forest Restoration and Conservation) lancé pour la réhabilitation du Parc Mukura-Gishwati profitera à la population des quatre districts. Ce projet évalué à 9,5 millions de dollars américains et qui s’étend sur cinq ans a été lancé pour la réhabilitation du parc National de Mukura-Gishwati touchant sur 4 districts administratifs dont Rutsiro, Rubavu, Nyabihu et Ngororero.

Patrick Nsabimana, Coordinateur national du projet LAFREC, a confié, au cours d’un entretien, que celui-ci a été initié par le gouvernement rwandais avec le financement du GEF (Global Environnement Facility) via la Banque Mondiale.

Il a ajouté que, la Banque mondiale ayant signé un accord avec le Ministère des Finances et de la Planification, l’exécution du projet a été confié à REMA (Rwanda Environment Management) qui, à son tour, va non seulement réhabiliter les deux ex-forêts naturelles, mais va aussi relever le niveau de vie des populations locales.

Cette dernière démarche procédera par le financement des projets de développement initiés par des coopératives locales, pendant que bon nombre d’habitants des 4 districts que couvre le parc bénéficieront en même temps de l’emploi au sein du projet LAFREC.

Le projet palliera les dommages antérieurement causés aux deux réserves naturelles

Dans un entretien avec les responsables du projet LAFREC à travers les 4 districts, plus particulièrement avec Théobald Rwamukwaya en charge du projet dans les districts de Rutsiro et Rubavu, le parc de Mukura-Gishwati aurait été antérieurement exploité en désordre à travers des activités aussi bien d’exploitation artisanale des minerais que celles liées à la coupe du bois ainsi que l’exploitation agro-pastorale.

Pour ce faire, poursuit Rwamukwaya, la réhabilitation consistera à rétablir l’état naturel des forêts en replantant des arbres naturels.

Il se poursuivra également l’entretien des environs des rivières Nyamakanda, la rivière Rutsiro et la rivière Satintsyi en plantant des herbes antiérosifs à 10 m de la rive et en finançant la plantation des arbres à 150 m au dessus des rives pour retenir le sol et protéger les cultures des populations locales. Il sera tracé en même temps des terrasses radicales en cas de nécessité.

Pour ces différents travaux de réhabilitation qui seront exécutés par les populations locales, il sera octroyé 75% de financement comme subvention tandis que les 25% restant seront octroyés comme crédit payable à long terme.

Selon toujours Rwamukwaya, le choix des bénéficiaires des subventions se fera judicieusement de façon qu’il sera privilégié les catégories les plus vulnérables.

L’encadrement de la population par LAFREC favorisera une bonne gouvernance

Dans un entretien le Vice-Maire chargé des Affaires économiques dans le District de Rutsiro, Jean Damascène Nsanzimfura, a avoué la satisfaction de l’autorité de district car, dit-il ” il est aisé de diriger une population active au travail qu’une population oisive et affamée, et c’est en cela que les activités du projet sont largement bénéfiques ”.

Nsanzimfura ne manque pas de souligner le gain financier que va générer ce projet. L’Etat dans l’ensemble, à travers la promotion du tourisme, fera entrer les devises au pays. Concernant la population, elle sera rémunérée pour ses travaux ou fera des bénéfices divers selon les activités.

Comme attrait du tourisme, selon Nsanzimfura, ce parc héberge entre autres des singes et oiseaux particuliers pour ce qui est de la faune, divers arbres uniques par leur nature pour la flore.

Le parc est aussi environné par un panorama fait de merveilleuses plantations de thé et des fermes aux vaches de race sélectionnée.

Le lac Kivu vient s’ajouter à ce panorama qui ne fait qu’émerveiller les touristes, conclut le Vice-Maire.

Jean- Louis Kagahe