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La césarienne vise à sauver des vies

Par 2015-12-02 07:02:01

[caption id="attachment_2176" align="aligncenter" width="737"]Le gynécologue Emmanuel Semwaga (Photo Chantal Namukunzi) Le gynécologue Emmanuel Semwaga (Photo Chantal Namukunzi)[/caption]


 

Les cas d’accouchement par césarienne deviennent de plus en plus nombreux mais du côté médical, l’on nie toute tendance commerciale dans cette affaire. La décision d’accouchement par césarienne serait prise pour sauver la vie de la mère et/ou du bébé.

Malgré la fréquence de plus en plus élevée des cas d’accouchement par césarienne, le gynécologue obstétricien Dr Emmanuel Semwaga, explique qu’aucun médecin ne peut prendre le risque d’effectuer une césarienne sans aucune indication. ”Ceci est contre la déontologie médicale,” dit-il.

La césarienne est connue comme un acte chirurgical subie par les femmes en grossesse. Elle est pratiquée généralement sur base de plusieurs indications dont les plus fréquentes sont principalement liées aux problèmes maternel, fœtal et placentaire, explique le gynécologue obstétricien Emmanuel Semwaga, travaillant actuellement à l’hôpital "La croix du sud".

D’après ce médecin, la décision de pratiquer une césarienne est généralement prise en fonction de l’état de la mère et/ou du bébé. Dans certains cas, le médecin peut prendre une décision de planifier une césarienne avant le commencement du travail, afin de protéger la santé du bébé et/ou de la mère. Dans d’autres cas, cette décision peut également être prise pendant le travail, il s’agit alors d’une césarienne d’urgence, précise-t-il.

Problèmes liés aux causes maternelles

Selon le Dr Semwaga, une césarienne peut être envisagée quand la mère est atteinte d’un trouble d’hypertension comme la pré-éclampsie, d’un trouble cardiaque, d’un diabète, etc.

La césarienne peut être nécessaire également lorsque la mère a une infection, par exemple, si elle présente des lésions d’herpès actives à la vulve ou au vagin.

Dans ce cas, conseille-t-il, il est mieux de planifier une césarienne pour empêcher que le bébé soit infecté lors de l’accouchement.

On peut procéder à la césarienne aussi lorsque le col de l’utérus de la mère cesse de se dilater pendant plusieurs heures ou que le bébé ne descend pas dans le bassin et le canal vaginal en vue de naître, même si la mère peut avoir régulièrement des contractions, explique Dr Semwaga.

Une césarienne est aussi nécessaire, quand les autres méthodes utilisées pour faire progresser le travail ne fonctionnent pas, quand la mère a accouché par césarienne plus d’une fois, ou encore quand la mère a un bassin inadéquat, souligne Dr Semwaga.

Une césarienne peut être aussi requise pour le cas d’une mère infectée par le VIH/sida ; identifie-t-il.
Mais il ajoute que des fois certaines femmes peuvent demander d’accoucher par césarienne en raison de leur peur ou angoisse face au travail. Dans cette circonstance, le médecin essaye de faire le counselling pour rassurer et soulager la mère, tout en lui montrant les conséquences. S’elle n’est pas convaincue, elle a le droit de se faire opérer, dit Semwaga, tout en ajoutant que de tels cas ne sont plus fréquents au Rwanda.

Indications liées au problème fœtal

Selon ledit docteur, les indications fœtales sont liés généralement au mauvais positionnement du bébé, (le bébé peut se présenter par le front, la face, les fesses, les pieds, le bras et même par l’épaule au lieu de se présenter par la tête). On peut alors essayer de tourner le bébé pour le placer la tête en bas, en cas d’impossibilité, une césarienne peut s’effectuer.

En outre, révèle-t-il, le bébé peut être trop gros par rapport au diamètre du bassin de la mère ; la tête du bébé peut aussi être trop grosse (problème d’hydrocéphalie) pour franchir le bassin de sa mère ; ou encore quand le fœtus a un retard de croissance et qu’une naissance par voies basses le met en danger, etc. dans tous ces cas, il peut être nécessaire d’effectuer une césarienne.
Indications liées au placenta

Un tel cas se présente quand le placenta se décolle de l’utérus (ce qu’on appelle décollement placentaire). Normalement, le placenta doit demeurer collé à l’utérus jusqu’à la naissance du bébé. Alors, le décollement prématuré du placenta entraine le risque d’hémorragie et prive le bébé de l’oxygène dont il a besoin. Il empêche sa tête d’atteindre le col de l’utérus. Dans une telle situation, le médecin prend la décision de passer à une césarienne d’urgence, explique Dr Semwaga.

Chantal Namukunzi


 

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