https://www.traditionrolex.com/25 Les réfugiés impliqués dans la protection de l’environnement

Les réfugiés impliqués dans la protection de l’environnement

Par 2015-12-14 11:20:30

[caption id="attachment_2252" align="aligncenter" width="749"]Usage du bois dans le camp des réfugiés à Mahama (Photo archives) Usage du bois dans le camp des réfugiés à Mahama (Photo archives)[/caption]


 

Un projet d’aménagement des camps des réfugiés et leurs environs évalué à plus ou moins un milliard et demi des francs rwandais a été lancé au Rwanda depuis avril 2015 et prendra fin en mars 2017 avec le financement du Fonds National de l’Environnement au Rwanda, FONERWA, et du gouvernement rwandais.

Les réfugiés des 4 camps concernés sont Gihembe dans le district de Gicumbi, Kiziba dans le district de Karongi , Mugombwa dans le District de Gisagara et Nyabiheke dans le District de Gatsibo.

Les camps des réfugiés burundais de Mahama dans le district de Kirehe n’est pas concerné pour le simple fait qu’il est né après le lancement du projet. Mais cela n’empêche qu’il pourrait être intégré aux phases suivantes selon les officiels du projet.

Selon Vénérande Ingabire, coordinatrice de ce projet au sein du Ministère de la gestion des catastrophes et des réfugiés, MIDIMAR, explique qu’il ya trois volets dans la réalisation de l’objectif de protection de l’environnement dans les camps des réfugiés.

”Ce projet de deux ans sera axé sur trois volets à savoir la reforestation pour remplacer ou réparer les forêts déjà surexploitées pour avoir du bois de chauffage en tant que source d’énergie dans les camps”, annonce-t-elle.

Le deuxième volet, ajoute-t-elle, reposera sur la distribution de 14 000 foyers améliorés ( mbabura) tout en initiant les réfugiés à leur fabrication, et enfin viendra la phase de l’éducation et sensibilisation des réfugiés sur la protection de l’environnement en général.

Rentrant dans les détails, Vénérande a mentionné que la phase de reforestation s’effectuera sur une étendue de 200 ha dont 80 ha concerneront des forêts pures plantées sur le terrain accordé par l’Etat rwandais et 80% seront réservés à l’agroforesterie.

Au cours de cette phase, il sera procédé aux autres réparations de l’environnement dues aux travaux dans les camps des réfugiés ou causées par les réfugiés eux-mêmes.

C’est dans ce cadre que sera réparé le ravin qui a endommagé les environs du camp de Gihembe dans le district de Gicumbi notamment la route Byumba-Kigali.

Concernant la distribution des foyers améliorés, 14000 le seront dans les 4 camps, et cela réduira la quantité du bois de chauffage de 80%.

Cette phase s’appliquera aussi en un transfert des technologies car l’investisseur qui remportera le marché de distribution des foyers améliorés dans les camps aura aussi à apprendre aux réfugiés comment fabriquer ces foyers.

Selon Vénérande, cet aspect est caractéristique de la durabilité du projet dans ce sens qu’une fois la cessation du statut de réfugiés acquise, les ressortissants des camps auront cette technique dont ils se serviraient pour gagner leur vie en se créant de l’emploi et l’extension de leur business.

En troisième lieu, vient le renforcement des capacités en matière de protection de l’environnement qui est aussi un autre aspect caractéristique de la durabilité du projet.

Sous cette rubrique, souligne Vénérande, les réfugiés seront initiés à la protection des arbres ainsi plantés pour devenir plus tard des forêts.

Il leur sera aussi prodigué des conseils sur l’entretien et l’utilisation efficiente des foyers améliorés reçus.
Quelques défis à relever au cours du projet

Assez souvent, fait remarquer Vénérande, certains responsables administratifs parlent des arbres plantés et le nombre à l’appui alors que c’est fictif.

Le Projet s’est fixé de collaborer étroitement avec les autorités administratives de base locales notamment dans la phase où 50% des exécutants seront constitués des paysans rwandais des environs des camps et les 50% restant par les réfugiés du camp local.

Pour lutter contre la destruction de ces arbres, un salaire sera destiné à ces travailleurs qui s’occuperont de faire les pépinières, planter les arbres et les protéger.

D’autre part, il y aura collaboration avec les clubs sur l’environnement qui existent déjà dans ce camp et qui sont composés par des jeunes intègres ainsi qu’avec des comités chargés de l’environnement. Ces derniers sont formés par des personnes sages du camp, élus à d’autres responsabilités de gestion de leurs compatriotes du camp.

Depuis 1996, date du premier afflux des réfugiés congolais dans le pays, le Rwanda compte 6 camps de réfugiés dont le plus ancien est celui de Gihembe dans le district de Gicumbi datant de 1996 et le plus récent et le plus peuplé étant celui des réfugiés burundais à Mahama dans le district de Kirehe.

Les autres camps sont celui de Kigeme dans le district de Nyamagabe, Kiziba dans le district de Karongi, Nyabiheke dans le district de Gatsibo ainsi que Mugombwa dans le district de Gisagara. Il existe aussi un camp de transit à Nkamira dans le district de Nyabihu.

Jean Louis Kagahe


 

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