[caption id="attachment_2300" align="aligncenter" width="822"] Michel Sibidé avec la Ministre de la santé, Dr Agnès Binagwaho (Photo archives)[/caption]

 

Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA Michel Sidibé, reconnait les réalisations du Rwanda et a félicité le président Paul Kagame pour les efforts fournis à la recherche d’une solution face au problème du sida. Le Rwanda est sur ​​la voie rapide pour mettre fin à l’épidémie de VIH/sida d’ici à 2030, a-t-il dit.

Lors de sa visite au Rwanda le 9 et 10 décembre, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, a reconnu les réalisations du Rwanda et a félicité le président Paul Kagame pour les efforts fournis à la recherche d’une solution face au problème du sida dans le pays et sur le continent africain.

”Je félicite le Président Paul Kagame pour son leadership qui défend une approche centrée sur le bien-être de la population rwandaise ainsi que le développement durable pour chaque citoyen rwandais. C’est ainsi que le Rwanda est sur ​​la voie rapide pour mettre fin à l’épidémie de sida d’ici à 2030. " précise Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA.

Ainsi donc, ce dernier appelle le Rwanda à soutenir le progrès réalisé en matière de santé et de développement socioéconomique, et a exhorté le pays à continuer d’avancer vers le développement durable du secteur de la santé en général et de la lutte contre le VIH/sida en particulier.

La ministre de la santé, Dr Agnès Binagwaho, a réaffirmé, à l’occasion de cette visite du patron de l’ONUSIDA, l’engagement du Rwanda à en venir à bout de nouvelles infections du VIH/Sida.

"Sur notre chemin vers une génération sans VIH, nous utilisons une approche axée sur les résultats et nous apportons des services à ceux qui en ont plus besoin. Le Rwanda est engagé à accélérer les stratégies visant à éliminer de nouvelles infections du VIH/Sida d’ici 2030" ; souligne Dr Agnès Binagwaho, Ministre de la Santé.

Au cours de son séjour au Rwanda, M. Sidibé a également visité le projet du Village du Millénaire de Mayange, situé à 40 kilomètres au Sud de la capitale, dans le district de Bugesera en province de l’Est. Il est l’un des 14 groupes de Villages du Millénaire qui opèrent dans l’Afrique sub saharienne, desservant les communautés les plus pauvres et les plus reculées de la région.

Ce village utilise une approche intégrée pour prévenir de nouvelles infections de VIH et promouvoir les services de santé sexuelle et reproductive ainsi que la planification familiale. Aucun bébé mis au monde dans ce centre de santé de Mayange depuis l’année 2013, n’a été infecté du VIH. Mayange dispose de trois établissements de santé : un centre de santé et deux postes de santé, explique M. Louis Rwagaju, Maire du district de Bugesera.

"En tant que leaders locaux, nous nous sommes engagés à soutenir les réalisations pour atteindre notre objectif vis-à-vis de la lutte contre le VIH, grâce à la coopération, engagement et participation dans les stratégies d’élimination de ce fléau. Quand on veut avoir un bon avenir, on doit mettre tout dans le paquet. Ceci veut dire qu’on doit s’engager pour mettre fin au VIH/sida en 2030 est cela est possible"  ; déclare M. Louis Rwagaju.

Pour le directeur exécutif de l’ONUSIDA, l’élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant est en bonne voie au Rwanda, c’est dans ce cadre qu’il félicite le centre de santé en question ainsi que les efforts des responsables locaux. Il a ajouté qu’avec un bon leadership, tout changement est possible.

Pendant sa visite au Rwanda, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, a également rencontré la Première Dame du Rwanda, Jeannette Kagame, et la ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Louise Mushikiwabo, ainsi que les organisations de la société civile.

M. Sidibé a ainsi montré le rôle majeur que la société civile doit jouer dans la promotion de droits de tout un chacun, y compris les personnes vivant avec le VIH. A leur tour, les représentants de la société civile ont souligné que l’accès aux services pour tous a été assuré au Rwanda, bien que la stigmatisation et la discrimination demeurent un défi.

Cependant, M. Sidibé a également participé à la cérémonie de signature de la Déclaration de Paris pour accélérer la riposte au VIH dans les villes. Au cours de ces cérémonies, le maire de la ville de Kigali M. Fidèle Ndayisaba, a exprimé son engagement pour mettre en place des nouvelles stratégies pouvant aider à stopper le VIH dans la capitale d’ici 2030, ainsi que collaborer avec d’autres zones urbaines de tout le pays, afin que cet objectif soit atteint.

Le problème du VIH/sida constitue une affaire qui concerne tout un chacun, c’est dans ce sens que toute personne a la responsabilité d’agir pour arriver à cet objectif de stopper le sida d’ici 2030. C’est ainsi que la signature de la Déclaration de Paris est non seulement une cérémonie, mais plutôt, une signature pour l’action, et nous sommes tous invités à prendre des mesures fermes à ce sujet, indique Fidèle Ndayisaba, maire de la ville Kigali.

Il est à noter qu’en 2014 au Rwanda, plus de 95% des femmes enceintes vivant avec le VIH avaient accès aux médicaments antirétroviraux pour prévenir la transmission du VIH de la mère à l’enfant. En conséquence, le pays comptait moins de 500 nouvelles infections chez les enfants l’année dernière, ouvrant la voie à la réalisation d’une génération sans sida, le taux d’incidence du VIH est estimé à un faible et stable pourcentage de 0,11%, annonce l’ONUSIDA.

Chantal Namukunzi