[caption id="attachment_2329" align="aligncenter" width="781"] La Ministre Agnès Binagwaho promet de combiner plusieurs stratégies contre le paludisme (Photo archives)[/caption]

 

Au cours du 13ème dialogue national, la Ministre de la santé, Dr Agnès Binagwaho, s’explique sur la réapparition du paludisme et annonce plusieurs stratégies adoptées pour lutter contre ce retour du paludisme.

Selon la ministre de la santé, Dr Agnès Binagwaho, la réapparition du paludisme qui ne provoquait plus la mort dans le pays est due au problème de changement climatique.

Pour la ministre Binagwaho, il faut ajouter aussi la résistance actuellement des moustiques, principaux vecteurs du paludisme, à l’insecticide utilisé lors des pulvérisations intradomiciliaires.

En vue de faire face à cette résurgence de la malaria, le ministère de la santé a adopté trois stratégies à savoir la distribution des moustiquaires à imprégnation durable, l’octroi de l’insecticide plus efficace et le renforcement de la sensibilisation pour l’assainissement des alentours des habitations, a révélé Dr Agnès Binagwaho.

Dans le cadre de joindre l’action à la parole, le MINISANTE a déjà distribué environ 1,6 millions de moustiquaires à imprégnation durable. Et selon la ministre Binagwaho, dans un laps de temps, environ 4,3 millions autres seront données à la population.

Ensuite, un autre insecticide à pulvérisation intradomiciliaire, plus efficace, sera distribué pour combattre ces moustiques anophèles qui montrent la résistance au précédent.

A part ces nouvelles stratégies ci-haut mentionnées, le Ministère de la santé, en collaboration avec le Ministère de l’administration locale et des affaires sociales (MINALOC), veut renforcer la sensibilisation de la population, afin que toutes ces stratégies de lutte contre le paludisme combinées soient bien respectées et bien pratiquées. C’est-à-dire la propreté aux alentours des domiciles, la distribution des moustiquaires à imprégnation durable, ainsi que la pulvérisation intradomiciliaire ; indique la Ministre Agnès Binagwaho.

Une autre action non moins importante sera l’amélioration du service de dépistage du paludisme fait par les animateurs de santé au niveau de village, en l’étendant à toute personne infectée par la malaria. Avant, seuls les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes bénéficiaient de ce service.

Signalons que pendant les années passées, la distribution des moustiquaires à imprégnation durable, la pulvérisation d’insecticide à l’intérieur des habitations, ainsi que la sensibilisation sur la propreté aux alentours des domiciles, en débroussaillant tout autour des maisons, en évitant de laisser les eaux stagnantes à côté des habitations, ainsi que la protection des fenêtres avec des moustiquaires et la fermeture à temps, avaient été à la base de la réduction sensible de la malaria.

La combinaison de toutes ces mesures a joué un rôle important dans la lutte contre le paludisme au Rwanda pendant les années antérieures et ceci a réduit le risque de tout contact entre l’homme et le principal vecteur du paludisme, à savoir le moustique anophèle.

Il est à noter que selon les statistiques du Centre Biomédical Rwandais, avec la réapparition de la malaria, plus d’un million de personnes ont souffert de cette maladie en 2014.

Mais le taux de mortalité s’était révélé plus inquiétant pendant les années précédentes en 2012 et 2013 avec un nombre de malades moins important.

Chantal Namukunzi