https://www.traditionrolex.com/25 AEPHAR : dans la lutte contre la résistance antimicrobienne

AEPHAR : dans la lutte contre la résistance antimicrobienne

Par 2016-01-11 12:59:11

[caption id="attachment_2403" align="aligncenter" width="746"]Deux jeunes universitaires, Gloria Mwiseneza et Janvier Kabogo, impliqués dans la préparation de la conférence sur la résistance aux antibiotiques (Photo Namukunzi) Deux jeunes universitaires, Gloria Mwiseneza et Janvier Kabogo, impliqués dans la préparation de la conférence sur la résistance aux antibiotiques (Photo Namukunzi)[/caption]


 

Dans le cadre de lutter contre la résistance aux antibiotiques, l’Association des Etudiants en Pharmacie au Rwanda (AEPHAR) organise au mois de mars une conférence pharmaceutique internationale. Elle aura pour objectif d’échanger sur les mesures adéquates pour faire face à ce défi qui constitue une menace pour la santé humaine dans le monde et dans la région en particulier.

Actuellement au Rwanda et ailleurs dans le monde, la résistance aux antibiotiques constitue une menace pour la santé humaine. C’est dans ce cadre que l’Association des Etudiants en Pharmacie au Rwanda (AEPHAR) en collaboration avec les différents partenaires en santé, organisent la septième conférence internationale dont le thème est : " résistance aux antimicrobiens, une menace pour la santé mondiale". Cette conférence se tiendra au Campus de Huye, en province du Sud, en date du 18 au 19 mars 2016.

Au cours de cette conférence, les experts en pharmacie ainsi que les autres domaines auxiliaires auront le temps d’échanger sur les mesures adéquates à entreprendre, afin de combattre sérieusement cette résistance antimicrobienne, qui actuellement constitue un danger pour la santé humaine, affirme M. Janvier Kabogo, vice président de l’Association des Etudiants en Pharmacie au Rwanda (AEPHAR), lors d’un entretien avec le journal.

En effet, dit-il, la résistance aux antibiotiques est la capacité d’un micro-organisme à résister aux effets des antibiotiques. C’est-à-dire que certaines bactéries sont naturellement résistantes face aux antibiotiques, d’autres peuvent devenir résistantes à la suite de la mutation de certains de leurs gênes, lorsqu’ils sont exposés à un antibiotique.

Cependant, cette résistance, naturelle ou acquise, peut se répandre à d’autres espèces bactériennes étant donné que le matériel génétique d’une bactérie peut facilement passer de l’une à l’autre, même s’il s’agit d’espèces différentes, explique le jeune Janvier Kabogo, qui actuellement fréquente la quatrième année en pharmacie.

Dans ce sens, de nombreux traitements disponibles contre des infections bactériennes courantes deviennent de plus en plus non efficaces. Alors, comme conséquence, dans certains cas les malades ne peuvent pas être convenablement soignés par aucun des antibiotiques disponibles. Cette résistance peut retarder et/ou entraver le traitement ou favoriser des complications, et le cas plus fort, elle peut même entrainer le décès du malade, explique M. Janvier Kabogo.

De plus, dit-il, certains patients peuvent avoir besoin davantage de soins et de l’utilisation d’autres antibiotiques. Celles-ci peuvent coûter plus chers et avoir des effets secondaires plus graves.

La résistance aux antibiotiques se remarque aussi au Rwanda

Selon M. Janvier Kabogo, au Rwanda, on remarque pour le moment que la résistance aux antimicrobiens devient de plus en plus un problème préoccupant surtout pour les antibiotiques de la classe de pénicilline, amoxicilline, ampicilline, cloxacilline, méthicilline, etc.

C’est dans ce sens qu’au cours de la septième conférence pharmaceutique internationale, qui réunira les experts pharmaciens et ceux des domaines connexes venant de différents pays de la région (dont le Rwanda, l’Ouganda, la Tanzanie, le Kenya, la RDC, le Burundi, Sud Soudan et le Zimbabwe), ils vont échanger sur ce problème de résistance antimicrobienne dans la région et sur le continent.
Ainsi donc, cette conférence est organisée afin de prendre des mesures conjointes pouvant aider à faire face à ce problème qui préoccupe la région et dans le monde en général, indique également la jeune fille Gloria Mwiseneza, aussi membre de l’AEPHAR.

"Certaines mesures préconisées pour combattre cette menace sont entre autre, le fait de conscientiser les médecins à prescrire des médicaments selon la nécessité, c’est-à-dire, au cas où il est nécessaire. Ensuite, conscientiser également les pharmaciens à donner des informations bien précises en ce qui concerne l’utilisation des antibiotiques, ainsi que recommander aux malades d’être vigilants concernant la dose et la durée exacte de prise de médicament, afin que la résistance antimicrobienne ne puisse pas trouver de place" ; indique l’étudiante Gloria Mwiseneza.

L’Association des Etudiants en Pharmacie au Rwanda (AEPHAR), a pour mission de développer le métier de pharmacie, ainsi que les activités visant à améliorer la santé communautaire.

Dans leur projet sur la santé reproductive, l’AEPHAR donne l’éducation aux jeunes en ce qui concerne la lutte contre le VIH/sida ainsi que les grossesses non désirées, indique Mlle Gloria Mwiseneza.

Pour le cas du Sida, sur 200 étudiants dépistés au sein de ces différentes universités, 3 étudiants seulement ont été séropositifs, ce qui montre que la situation pour ce cas n’est pas alarmante, mais il faut toujours renforcer la sensibilisation à ce sujet, jusqu’à atteindre un taux de zéro, c’est-à-dire remettre la nouvelle infection à zéro, souligne Janvier Kabogo.

En collaboration avec l’Association des diabétiques au Rwanda, l’AEPHAR a organisé aussi des campagnes contre le diabète au sein des écoles et tous les campus qui se trouvent dans le pays. Dans ces écoles et universités fréquentées, on a constaté que les cas de diabète n’est pas inquiétant, mais il faut prendre de précaution, afin d’éviter ce danger avant le temps, conclut le vice président de l’AEPHAR.

Chantal Namukunzi


 

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