Le Directeur de la Corporation des Services au sein de la Ville de Kigali, M. Vianney Mugabo assure l’intérim. Il chapeaute désormais cette organisation de grand calibre, vu que le Maire et ses deux vices Maires qui ont achevé leur mandat sont lancés dans leur campagne. Aussi, un bon nombre du personnel s’y est engagé dans les hautes fonctions de la Ville de Kigali et dans les districts administratifs. Interview !

La Nouvelle Relève (LNR) : En qualité du Directeur de Corporation des Services au sein de l’administration de la Ville de Kigali, vous avez des attributions précises ?

Vianney Mugabo (VM) : Mon poste renferme plusieurs tâches. Voici les plus essentielles : mettre en place des stratégies à court, à moyen et à long terme dans la Ville de Kigali en rapport avec la corporation ou la conciliation des services ; asseoir un mécanisme de coopération et de gestion des services de la Ville ; faire le suivi du personnel, élaborer les politiques et les procédures administratives pour la meilleure qualité des services, évaluer les performances et les compétences des agents, coordonner le management et la planification, assurer la maintenance des travaux et des matériels (construction des routes) et autres tâches.

LNR : Quelles sont les structures extérieures très proches collaboratrices avec votre direction ?

VM : Il y a le Ministère des Finances et de la Planification Economique qui nous donne de l’argent pour le bon fonctionnement de la Ville et des travaux comme par exemple pour la construction des routes, le Ministère de la Fonction Publique et du Travail qui nous éclaire sur les lois et normes de travail ainsi que les services privés qui accomplissent les travaux que la Ville a contractés avec eux.

LNR : D’où vient le budget de la Ville de Kigali ?

VM : Principalement dans les taxes, les subsides et le Gouvernement central.

LNR : Quels sont vos principaux bailleurs de fonds ?

VM : La Ville de Kigali compte deux principaux bailleurs de fonds. Il s’agit de UN Women et de NEP (National Employment Program). UN Women intervient dans le financement des activités des femmes rwandaises, plus spécifiquement en faveur des femmes et filles qui pratiquent le commerce ambulant interdit. Tandis que le NEP finance des projets dans l’ordre de minimiser le chômage au sein des jeunes. En effet, il leur permet d’accéder au travail.

LNR : Comment réussissez-vous à concilier les tâches de votre service à celle du Maire de la Ville de Kigali et du Secrétaire Exécutif, les deux partis en campagne électorale ?

VM : C’est vrai que je concilie mes propres tâches à celles de deux individus qui chapeautent l’administration de la ville. Le Maire sortant Fidèle Ndayisaba fait sa campagne dans une des structures de la ville (district administratif) de même que son Secrétaire Exécutif : Jean Marie Matabaro. Moi avec mon équipe (agents d’autres services), essayons de concilier les tâches et nous nous en sortons bien, sans faille. Tout va bon train, nous n’avons pas encore enregistré une quelconque lamentation de la part de la population. En d’autres termes, nous œuvrons dans un contexte décentralisé.

LNR : A quelle date votre intérim prendra fin ?

VM : Depuis le 29 janvier jusqu’à une date où le nouveau Comité Exécutif prestera serment.

LNR : Faut-il parler des défis si cette période devient trop élastique ?

VM : Pas toute suite, nous maîtrisons encore la situation, nous avons toujours des solutions aux problèmes.

LNR : Par où trouve-t-on à présent un grand défi à la Ville de Kigali ?

VM : Le CHAN (Championnat Africain des Nations) nous bouffe beaucoup de temps. Tantôt il faut sensibiliser les amateurs du ballon rond à assister aux matchs, tantôt il faut leur assurer des tickets gratuits, tantôt il faut se rassurer de la sécurité aux stades (Amahoro et stade de Kigali-Nyamirambo) en collaboration avec les instances habilitées et les structures des gouvernements locaux (districts administratifs qui composent la ville de Kigali). Le CHAN constitue pour la Ville une grande préoccupation.

LNR : Le staff de la Ville de Kigali ne serait-il pas intéressé à se faire élire dans les gouvernements locaux conduisant à une situation dure à gérer ?

VM : Pas du tout ! La Ville dénombre autour de huit agents qui sont lancés dans leur campagne électorale dans les structures administratives de base (Imidugudu). Personne ne connaît encore les postes qu’ils cherchent à occuper une fois élus, mais ils ne constituent pas un vide dans l’administration de la ville.

LNR : Quel serait un autre thème oublié dans cette interview ?

VM : Exact, rappeler aux journalistes qu’ils ont besoin de connaître le plan directeur de la ville de Kigali et ses projections ultérieures. Leur rappeler qu’ils sont ambassadeurs du peuple rwandais.

Safari Byuma