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Interview-Joseph Rurangwa : servir le peuple…

Par 2016-02-17 08:47:41

[caption id="attachment_2581" align="aligncenter" width="785"]Joseph Rurangwa (Photo S. Byuma) Joseph Rurangwa (Photo S. Byuma)[/caption]


 

Joseph Rurangwa est Secrétaire Exécutif de la Cellule administrative de Rwezamenyo II. Il atteste être au service de sa population suivant les obligations morales et civiques qu’exige ce poste de grandes responsabilités. Devant la presse, il s’exprime sans faille ni retenu, car il maîtrise toutes ses activités et orientations de son entité administrative sous tutelle hiérarchique du secteur administrative de Rwezamenyo, du district de Nyarugenge et de la Ville de Kigali. Interview !

La Nouvelle Relève (LNR) : Quelles sont les attributions d’un Secrétaire Exécutif de la cellule administrative, la plus petite entité administrative du pays ?

Joseph Rurangwa (JR) : Globalement les attributions d’un Secrétaire Exécutif de la cellule administrative sont rangées dans trois catégories : la mobilisation de la population à pouvoir répondre aux différents programmes de développement du Gouvernement central, le renforcement de la sécurité et l’amélioration des conditions de vie de la population qui sous-entend son développement dans tous les secteurs.

LNR : Par définition, un maire d’un district est le représentant du Président de la République dans son entité administrative. Est-il le cas pour les Secrétaires Exécutifs dans les entités de base (cellules administratives) ?

JR : Le maire est homme / femme politique qui représente le Président de la République dans son district. Pour les Secrétaires Exécutifs des cellules, ils sont des techniciens, des agents de l’Etat qui ne sont pas élus. Plutôt, celui qui représente le Président de la République dans les villages c’est le chef du village, car lui il est élu, tout comme les maires doivent passer par là pour se faire élire progressivement suivant les échelons administratifs jusqu’à être élu maire au niveau du district.

LNR : Assurer la sécurité à la population est un grand chapitre, faut-il le regarder dans le contexte de la sécurité des biens et des personnes seulement ?

JR : Pas seulement la sécurité physique, mais l’amélioration des conditions de vie de la population. La cellule veille à la survie de sa population. Les familles pauvres peuvent bénéficier des programmes d’aides aux démunis à travers celui appelé "Direct Support". Les plus pauvres sont aidés par le programme VUP (Vision Umurenge Program) qui sert à financer certains projets des vulnérables afin qu’ils acquièrent des capacités financières et moyens pour leur survie. Par l’exemple, ils sont sensibilisés à intégrer des coopératives et associations en vue d’avoir droit aux crédits bancaires. Il faut aussi comprendre que la cellule Rwazamenyo II assure la sécurité physique à sa population. Il y a des rondes diurnes et nocturnes qui consistent à lutter contre les drogues et la délinquance juvénile. Le Ministère de l’Administration Territoriale (MINALOC) a institué une police administrative DASSO (District Administrative Security Support Organ) qui est intermédiaire entre l’autorité et la population. Cet organe aide grandement à la sécurité des biens et des personnes.

LNR : La circonscription de Nyamirambo est réputée d’héberger des drogués. Quel est le sort de votre entité administrative ?

JR : Pas beaucoup de cas de drogués. Rwezamenyo II a d’abord un quartier résidentiel des maisons très chics et puis un quartier commercial et un marché. Les drogués sont dans les quartiers proches du secteur administratif de Gitega. Certes, à côté d’un marché, il y a une multitude d’affaires dont la vente des drogues. Les agents de sécurité travaillent jour et nuit pour traquer les drogués. Nous demandons aussi à la population d’avoir toujours un œil ouvert et vigilant pour sa sécurité.

LNR : A côté des drogues il y a toujours la prostitution ?

JR : Les prostituées sont à Rwezamenyo I, sauf celles qui peuvent venir dans le quartier commercial tout à côté des hôtels pour y faire la queue à la recherche d’un éventuel client. Nous menons une lutte acharnée contre la prostitution surtout qu’elle est contraire aux valeurs morales de la culture rwandaise.

LNR : Quels sont les documents officiels que les entités administratives de base (cellules) livrent aux citoyens ?

JR : Toutes les attestations sont sollicitées dans les cellules administratives et octroyées par l’administration du secteur de Rwezamenyo. Les documents exigés pour une demande de laissez-passer et passeport sont octroyés par les cellules. Mais aussi, tous les autres documents administratifs passent toujours dans la cellule pour être renvoyés dans les instances concernées.

LNR : La Cellule administrative de Rwezamenyo II compte combien d’habitants ?

JR : Nous dénombrons 2016 habitants qui passent la nuit dans Rwezamenyo II. Mais durant la journée, l’administration compte autour de 8 000 individus qui viennent de toute part pour y faire des affaires. Quant aux foyers, la cellule dénombre autour de 450 ménages.

LNR : Quelle est la place de Rwezamenyo II dans les contrats de performances "Imihigo" ?

JR : La cellule administrative de Rwezamenyo II a toujours occupé une meilleure place. Durant les deux ans écoulés, elle a été première dans l’hygiène-assainissement et sécurité et le secteur administratif de Rwezamenyo en a été premier durant les quatre ans consécutifs. A présent la cellule est au seuil de 98% d’adhérents à la Mutuelle de Santé. Chaque village a trois animateurs de santé qui s’occupent de la sensibilisation et du recensement des familles qui ont payé leurs contributions.

LNR : Y-a-t-il des défis dans l’administration quotidienne ?

JR : Certainement ! Beaucoup de délinquants tout autour du marché dit de Nyamirambo, des malades mentaux s’y promènent et de temps en temps, les riches qui ont toujours des affaires (business) ne répondent pas nombreux aux programmes de l’Etat. L’approche qui a été utilisée pour les informer des activités de la cellule est la distribution des communiqués, maison par maison. Il faut aussi souligner les conflits qui tournent autour de l’argent, le loyer et autres business.

LNR : Un message à la population ?

JR : Rien que rappeler qu’elle reste partenaire de développement qui doit veiller à sa propre sécurité : reste l’œil vigilant pour la sécurité de soi et du tiers.

Safari Byuma


 

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