Les méthodes contraceptives sont devenues incontournables suite à leur disponibilité dans tous les centres de santé et une campagne de sensibilisation sur les avantages qu’elles présentent. Mais certaines femmes se plaignent des effets secondaires et finissent par revenir à la case de départ. Points de vue donne à celles-là des conseils.

Contraception : chacune a la sienne

Le Rwanda est parmi les pays les plus peuplés au monde avec sa densité de 416 hab/km2 et son taux de fertilité qui s’élève à 6,1%. La contraception reste donc la meilleure réponse à ce défi.

Selon Mme Thacienne Uwambayingabire, Chef de service de la Planification Familiale au centre de santé de Rwampara (Kigali), il n’y a aucun motif valable qui expliquerait le refus de contraceptifs si l’on a réellement le pari de limiter le nombre d’enfants.

Les avantages de la contraception sont nombreux, en l’occurrence l’option d’améliorer les conditions de vie de la famille et son développement, mais aussi, l’option d’harmonie familiale. "Un nombre élevé d’enfants peut être à l’origine des conflits conjugaux", a-t-elle dit.

Certes, il n’y a pas une seule méthode sans effets secondaires comme les céphalées, les règles douloureuses, l’amaigrissement et l’obésité, le vertige, et autres complications.

Mme Uwambayingabire trouve que chaque femme doit faire un choix judicieux d’un contraceptif qui convient à son organisme, malgré certaines complications qui peuvent de temps en temps gêner.

Les infirmiers examinent d’abord l’état de santé des mères qui souhaitent une contraception. "Les effets secondaires d’une telle méthode peuvent être éradiqués par alternance d’une autre méthode. Chacune a la sienne", a-t-elle rappelé le poids de beaucoup d’enfants par rapport à l’acceptation d’un contraceptif.

Safari Byuma

 

“Un usage efficient des contraceptifs profite à l’individu et au pays”

La planification familiale, qui est la base essentielle de l’usage des contraceptifs, est devenue presqu’un mot d’ordre dans beaucoup de pays face à la poussée démographique galopante alors que les ressources naturelles ne connaissent pas de réelle croissance.

Pour Hyacinthe Umurungi, sociologue de formation et Conseillère des ménages en matière de Planification familiale ”la planification familiale protège l’économie nationale et équilibre la santé de la mère et de son enfant en même temps qu’elle crée l’harmonie familiale une fois unanimement consentie par le couple”.

Selon elle, ”avec une démographie galopante et la réduction des revenus individuels, certains parents aux familles nombreuses ne sont plus capables de nourrir leurs enfants, de les vêtir ni de les faire soigner”.
Umurungi considère que l’usage des contraceptifs sous leurs différentes catégories et selon le choix, est l’un des moyens efficaces et avantageux pour assurer une vie décente à sa famille et contribuer au développement du pays.

Elle a ajouté que cet usage limite les risques gynécologiques, et ”au sujet de la santé de la maman en général, ça lui permet d’espacer à volonté les naissances et son organisme a ainsi le temps de se reconstituer et de se reposer”.

Pour les enfants, le sevrage ne peut pas être précoce quand la maman ne peut être elle-même enceinte avant terme, et cet avantage d’être longtemps nourri du lait maternel évite à l’enfant un grand nombre de maladies y compris les maladies infantiles, a fait remarquer Umurungi.

Sans s’attarder sur les conséquences éventuelles de l’usage des contraceptifs notamment la pilule, elle a tenu à préciser ”que tout produit avalé ne manque pas d’effet sur notre organisme et les contraceptifs ne peuvent pas échapper à la règle”.

Néanmoins, elle recommande aux usagers de voir le médecin en cas de complication ou d’allergie quelconque, quitte à prendre l’habitude du préservatif comme moyen externe.

Jean Louis Kagahe

”Certaines femmes souffrantes peuvent abandonner toute méthode contraceptive”

La planification familiale a beaucoup d’avantage pour la santé et le bien être de la femme et de l’enfant, mais de fois, elle connait aussi des inconvénients qui font que certaines femmes (ou couples) décident même de l’abandonner.

Mme Anne Marie Mukundwa montre que la planification familiale permet d’espacer les naissances, afin de permettre à l’organisme de la femme de mieux supporter une nouvelle grossesse et éviter les complications éventuelles, dit-elle.

La planification est préconisée également pour améliorer la santé de la femme et de l’enfant, elle a un impact positif sur le bien-être du couple et de la famille en général. La planification familiale permet au couple de choisir le nombre d’enfants qu’elles souhaitent avoir, elle évite les grossesses non désirées et les naissances trop rapprochées. La planification familiale permet aussi de limiter le besoin de recourir aux avortements pratiqués dans de mauvaises conditions de sécurité, a-t-elle poursuivi.

Les méthodes contraceptives modernes présentent des effets indésirables parfois et certaines femmes renoncent à les utiliser. Ses effets secondaires sont notamment la prise de poids, les saignements fréquents et les maux de tête de temps en temps.

Chantal Namukunzi