Pascal Niyonsaba

 

 

[caption id="attachment_275" align="alignnone" width="768"] Steven Mutangana Boshya[/caption]

« Nyanza c’est la cité culturelle et historique du Rwanda, » Steven Mutangana B.

Rencontre avec Steven Mutangana Boshya, journaliste culturel rwandais qui vient de publier un livre sur le mariage entre média et culture.

Ce qui fait la manchette des journaux en général c’est le sensationnel basé sur le scandale, la femme, le sang et l’argent et il se trouve que le culturel et l’économique occupent une portion congrue.

Le journaliste rwandais Steven Mutangana vient de publier un livre intitulé « La communication pour la valorisation du patrimoine culturel du Rwanda. Création d’une radio culturelle à Nyanza. » aux éditions Universitaires Européennes. Il montre comment les médias véhiculent la richesse culturelle d’un peuple, fait exceptionnel dans les produits médiatiques classiques. Il explique à la Nouvelle Relève ce qui est à la base de sa motivation

La Nouvelle Relève (LNR) : Vous venez de publier un livre intitulé « La Communication pour la valorisation du patrimoine culturel du Rwanda. Création d’une radio culturelle à Nyanza. » qui a été à la base de votre idée mûrie et matérialisée par écrit.

Steven Mutangana Boshya (SMB) : Mon livre est le résultat de ma thèse de master professionnel en développement, spécialité communication et média à l’universite Francophone Léopold Sédar Senghor d’Alexandrie en Egypte. Après l’appréciation du jury sur la pertinence du projet que j’ai proposé, j’ai négocié l’accord de publication de  mon travail aux Editions universitaires européennes basées en Allemagne. Le résultat c’est le livre produit que les intéressés peuvent lire sans problème.

LNR : Votre livre a un titre et un sous titre, ce qui frappe il ya le majeur et le conséquent ?

SMB : Au fait le livre c’est l’amélioration de ma thèse pour marier l’académique et la vie commune. Le titre c’est la communication pour la valorisation du patrimoine du Rwanda et je montre comment les médias en général se comportent vis-à-vis du patrimoine culturel et en particulier la radio vis-à-vis de la culture rwandaise car vous savez l’oralité est la marque indélébile du patrimoine culturel immatériel du Rwanda et la radio y trouve son terrain de prédilection : les Rwandais aiment la radio. C’est la première partie de mon livre et la seconde concerne le projet de création d’une radio culturelle à Nyanza, qui est en fait une proposition ou des suggestions qui terminent tout travail de recherche académique.

LNR : Mais dernièrement vous avez présenté le livre à Kigali lors d’une conférence, la partie du projet doit avoir suscité des intentions de la part des décideurs ?

 SMB : Il y avait la présence des représentants du ministère rwandais de la culture et institution sous tutelle, les directeurs des médias, le L’Office rwandais de développement (RDB), le Haut Conseil des Médias (MHC), Institut Français au Rwanda, les représentants des organes des professionnels des médias, les représentants des écoles de journalisme et des journalistes eux-mêmes. Le projet de création d’une radio culturelle à Nyanza, outil de la communication pour la valorisation du Patrimoine culturelle du Rwanda, a été bien accueilli car l’on a remarqué qu’il y avait des idées semblables mais sans savoir comment agir et ce qu’il faut.

LNR : Sans doute que tu es le pionnier d’un projet qui sera matérialisé et ton rôle sera déterminant ?

SMB : Le projet qui est la seconde partie de notre livre donne la justification et le nécessaire pour une radio culturelle. L’on justifie le projet par le contenu des politique culturelles, des programmes du gouvernement pour le septennat 2011-2017, la place de la culture dans la vision 2020, un plan de développement national à long terme, la planification de Nyanza 2008-2012, les attentes du public.

LNR  : Vous avez en tête le nom de la radio et son slogan ?

SMB : Oui. Dans mon livre j’ai proposé le titre de la radio «  RWANDA HERITAGE FM  » avec comme slogan « la voix de notre patrimoine »

LNR : Vous avez opté pour Nyanza comme siège de la radio culturelle en puissance de quoi rendre jalouses d’autres régions naturelles et historique du Rwanda ?

SBM : Vous êtes sans ignorer que Nyanza c’est la cité culturelle et historique du Rwanda car elle fut la capitale du Rwanda ancien, encore on y trouve des infrastructures culturelles comme le musée culturel, le centre Urukari, le palais royal, la cour du roi, la présence de la première école primaire du pays. Ce sont des valeurs et pierres d’attentes pour l’installation d’une radio culturelle. Et si le projet est matérialisé personne ne sera déçu.

LNR : Vous avez des promesses positives après la présentation du projet ?

SMB : Les participants à la présentation du livre à Kigali ont promis de collaborer au projet car la culture occupe une portion congrue dans les médias alors qu’il ya des voies de solution aux problèmes qui ont réussi car puisées dans le substrat culturel rwandais. Même dans le marketing, il ya des emballages culturels que l’on utilise pour attirer et toucher sur la corde sensible. Il ya eu des promesses, on recherche un budget, il ya des institutions qui s’y mettent et l’on espère qu’un jour la radio culturelle verra le jour à Nyanza car le projet conçu existe déjà.

Des propos recueillis par Pascal Niyonsaba