https://www.traditionrolex.com/25 Fièvre jaune : vaccination obligatoire pour les voyageurs

Fièvre jaune : vaccination obligatoire pour les voyageurs

Par 2016-04-04 09:41:11

[caption id="attachment_2866" align="aligncenter" width="587"]La Ministre Dr Agnès Binagwaho (à droite) et Dr Jean  Léonard Hakizimana (Photo Chantal Namukunzi) La Ministre Dr Agnès Binagwaho (à droite) et Dr Jean Léonard Hakizimana (Photo Chantal Namukunzi)[/caption]


 

Le virus amaril, ou virus de la fièvre jaune, est particulièrement présent dans certains pays africains et en Chine actuellement. Comme mesure de prévention, le Ministre de la santé exige la vaccination à toute personne qui va ou qui vient de l’étranger (surtout dans des pays à risque), même si aucun cas n’est remarqué jusqu’à présent au Rwanda.

En effet, la fièvre jaune est une maladie hémorragique virale aiguë transmise par des moustiques infectés. Le terme ”jaune” fait référence à la jaunisse présentée par certains patients qui en souffre.

Cette maladie s’est remarquée en Angola en décembre 2015 et plus récemment au Kenya et en RDC, précise la Ministre de la santé, Dr Agnès Binagwaho, lors d’une conférence de presse organisée à Nyamata (province de l’Est) la semaine dernière.

En décembre 2015, deux cas des malades de la fièvre jaune ont été identifiés en Angola, de sorte que jusqu’au 18 mars 2016, le nombre total de décès par fièvre jaune était de 250 en Angola. Dans peu de temps, cette épidémie a connu une extension dans l’une des zones du Congo voisin de l’Angola dont les mouvements de population entre les deux pays seraient peu contrôlables.

Récemment des cas de la fièvre jaune ont été constatés également au Kenya (deux cas au mois de mars) et en Chine pour certains travailleurs qui venaient fraichement de l’Angola, indique Dr Agnès Binagwaho.

"Pour protéger la population du Rwanda, le Ministère de la santé (MINISANTE) a pris la décision de mettre en place un programme de vaccination comme mesure de prévention contre cette épidémie, même si aucun cas n’a encore été remarqué dans le pays jusqu’à présent" ; poursuit la Ministre Agnès Binagwaho.

En collaboration avec les différentes instances de sécurité, actuellement toute personne qui veut aller à l’étranger (surtout dans les pays à risque) devrait recevoir un vaccin contre la fièvre jaune. C’est ainsi que la première vaccination ne demande qu’une injection. Elle doit se réaliser au minimum dix jours avant le départ, sa durée de validité est de dix ans, indique la Ministre de la santé.

Actuellement, seuls le centre agréé par le Ministère de la santé est habilité à pratiquer cette vaccination au Rwanda (dont le département de vaccination du Centre Biomédical du Rwanda).

Pour ceux qui viennent de l’étranger, ils sont obligés de présenter la carte de vaccination contre la fièvre jaune ou recevoir un vaccin sur place, être mis en quarantaine pour le suivi durant dix jours aux endroits destinés à cette fin, dans le cas contraire, le passager est obligé de rentrer d’où il vient, souligne la Dr Agnès Binagwaho.

En ce qui concerne le prix du vaccin contre la fièvre jaune, cette dernière déclare que normalement au Rwanda comme dans les autres pays de la région, le vaccin coûte 40$ (plus de 30.000frw). Mais, spécialement pour les résidents dans le pays, il est offert à 6000 frw, puisqu’il est subventionné par le gouvernement.

La ministre Binagwaho explique que le Rwanda se trouve encore au stade de la sensibilisation, afin que chaque Rwandais comprenne l’importance de cette vaccination, d’autant plus que cette dernière présente une efficacité incontestée.

Symptômes et le traitement de la fièvre jaune

D’après le Dr Jean Léonard Hakizimana, chargé de l’unité de la préparation et riposte aux épidémies au Centre RBC, quand l’on a contracté le virus, la période d’incubation dans l’organisme est de trois à six jours et la maladie peut présenter une ou deux phases.

La première est dite la phase aiguë, en général elle provoque la fièvre, les douleurs musculaires, des céphalées, des frissons, une perte de l’appétit, des nausées ou des vomissements. La deuxième phase qui est plus toxique se présente dans 24 heures suivant la rémission initiale, elle est caractérisée par une fièvre élevée qui se réinstalle et plusieurs systèmes organiques sont touchés, révèle Dr Jean Léonard Hakizimana.

Dans ce cas, poursuit-il, le malade présente rapidement une jaunisse et se plaint de douleurs abdominales accompagnées de vomissements, des saignements peuvent apparaître au niveau de la bouche, du nez, des yeux ou de l’estomac.

Lorsque c’est le cas, on voit apparaître du sang dans les vomissures et les fèces et la fonction rénale se détériore, ainsi donc, le malade peut même attraper la mort.

En ce qui concerne sa transmission, le virus de la fièvre jaune est un arbovirus qui appartient au genre flavivirus, le principal vecteur est le moustique qui transmet le virus d’un hôte à l’autre, principalement chez les êtres humains. Ces moustiques se reproduisent en général autour des maisons, dans la jungle, ou dans les deux habitats (gîtes larvaires semi-domestiques).

"Quand au traitement, il n’y en a pas spécifiquement pour la fièvre jaune, mais seulement celui de soutien contre la déshydratation, l’insuffisance respiratoire et la fièvre. Les infections bactériennes associées peuvent être traitées par les antibiotiques" ; explique Dr Jean Léonard Hakizimana.

Il est à noter que la fièvre jaune est difficile à diagnostiquer, surtout au cours de ses stades précoces. On peut la confondre avec le paludisme, la dengue, la leptospirose, l’hépatite virale, d’autres fièvres et d’autres maladies à flavivirus (comme les virus West Nile, Zika, etc.), ainsi que d’autres maladies, de même qu’avec une intoxication.

Chantal Namukunzi


 

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