L’activité de collecte et de recyclage des sacs en plastic entreprise par ECOPLASTIC contribue énormément à la protection de l’environnement et à la salubrité de la Ville de Kigali en même temps qu’à la réduction des importations des sacs en plastics.

Considération faite des tonnes des sacs en plastics recyclés pour l’unique année de 2015, c’est-à- dire, 147.500 tonnes, explique Laurent Ndikumana, chargé du marketing à l’ECOPLASTIC, ”il est aisé de mesurer l’ampleur de ce qui est sauvé dans le cadre de la protection de l’environnement, surtout lorsque l’on a à l’esprit que l’eau est imperméable au plastic”.

Si jamais, ajoute Laurent Ndikumana, les seuls sacs en plastics produits au pays n’étaient pas récupérés pour le recyclage et qu’à cela s’ajoutait les sacs en plastics importés de l’étranger, cela produirait une catastrophe dans l’écosystème.

Selon les informations fournies par la BBC et reprises par The New Times, les sacs en plastics sont aussi un obstacle aux animaux notamment domestiques.

Les statistiques font état de plus de 70% des chats et moutons qui meurent dans la capitale de la Mauritanie, Nouakchout, victimes d’avoir avalé un sac en plastic.
Concernant la faune sous-marine, celle-ci meurt souvent étranglée par des sachets que, passagers et matelots y jettent après les avoir vidés de leurs aliments de provisions.

Le comble pour l’homme, c’est que lorsqu’un poisson avale un plastic intoxiqué, l’effet létal se produit chez l’homme qui le consommera après l’avoir pêché.
Même si le Rwanda fournit beaucoup d’efforts pour la protection de l’environnement notamment en luttant contre la propagation des sachets dans la nature en mettant en place des lois et de mesures appropriées, un défi majeur concernant les pays voisins se pose.

Enfin, conclut Ndikumana, les pays voisins n’ont pas la même loi de restriction sur l’usage des sacs en plastic et suite au commerce et trafic transfrontaliers, les sachets entrent au pays, assez souvent par des voies frauduleuses rendant leur traque compliquée

Une chasse aux sachets en plastic au départ

Au départ, explique Laurent Ndikumana, l’idée de recycler les sacs en plastics était de rallier la stratégie de l’Etat de lutter contre l’usage désordonné des sachets en plastics.

Il fallait ainsi les éliminer partout où ils étaient éparpillés dans la nature constituant ainsi une entrave à la protection de l’environnement.

Progressivement, le recyclage de ces sachets a vite pourvu du travail à beaucoup de personnes et a réduit le budget antérieurement alloué à l’importation des sacs en plastic.

Pour acquérir des sachets à recycler, Ndikumana a confié qu’ECOPLASTIC Ltd a construit un réseau de collaboration avec les compagnies qui collectent les déchets comme le COPED Ltd (Company for Protection of Environnement), les hôpitaux, les Magasins Généraux du Rwanda (MAGERWA) et autres institutions gouvernementales ou non-gouvernementales usagères des sacs en plastics en quantité.

Aussitôt les matières premières que sont les plastics usagers acquis, elles sont stockées pour subir ensuite un tri avant d’être transmis à l’usine dans la section de lavage où sont utilisés des produits chimiques appropriés pour donner de l’éclat à ces sacs.

De la salle de lavage, les nouveaux produits sont transmis dans la section du broyage et finissent dans la section de production, où justement sont produits les sacs destinés à la commercialisation.

Les sacs en plastic produits selon l’usage auquel ils sont destinés
Selon Ndikumana, au début de ses activités de recyclage, ECOPLASTIC Ltd ne produisait que des sacs poubelles et des sachets destinés à conserver des plants dans les pépinières.

Actuellement, selon toujours lui, la compagnie a diversifié ses produits par l’introduction des sacs hermétiques qui permettent de conserver les produits agricoles conservables et cela sans y pulvériser des pesticides comme la Dichlorodiphényltrichloroéthane (DDT). Ces derniers peuvent parfois être toxiques et transmettre des maladies aux consommateurs humains.

La compagnie produit aussi des plastics utilisés dans la construction des maisons notamment pour couvrir les toits, la même sorte des plastics pouvant être utilisée dans la rétention et la conservation des eaux des pluies.

D’autre part, en collaboration avec l’Office Rwandais pour la protection de l’Environnement, REMA, ECOPLASTIC produit des sacs en plastics sanitaires utilisés notamment dans les hôpitaux, des sheetings auto lavables ainsi que des sachets en plastics destinés à la conservation des aliments frais comme le poulet, la viande, le ”sombé” etc.

Concernant cette dernière catégorie des plastics, Ndikumana met en garde ceux qui en font un mauvais usage et les utilisent à d’autres fins que celles prescrites par la compagnie.

Ces contrefacteurs, y conservent parfois de la farine ou du pain, et Ndikumana estime ainsi que ces agissements sont contre la loi qui régit l’utilisation des sacs en plastic au Rwanda, et par conséquent punissables.

Il rappelle aux usagers de toutes ces catégories des sacs en plastics qu’ils ne sont pas biodégradables, et qu’ils doivent s’assurer de les retourner au nouveau recyclage.

Etant donné que la dispersion des sacs en plastics est un défi majeur à la conservation de la nature, Ndikumana recommande aux usagers de les placer dans des poubelles soient familiales ou publiques afin qu’ils puissent être retournés à l’usine pour un nouveau recyclage.

Conçue en 2008 par l’actuel Directeur Général de la Compagnie ECOPLASTIC Ltd, Wenceslas Habamungu, cette entreprise commerciale et de protection de l’environnement fonctionne depuis 2010.

Jean Louis Kagahe