https://www.traditionrolex.com/25 Médecine traditionnelle : guérison et considérations

Médecine traditionnelle : guérison et considérations

Par 2016-05-30 14:50:26

 
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Le Rwanda et l’Afrique en général possèdent plusieurs espèces de plantes qui peuvent servir comme médicaments pour la médecine traditionnelle. Celle-ci peut jouer un rôle important pour soigner les différentes maladies y compris celles dont on pense être incurables. C’est ainsi que cette médecine est toujours utile et intervient pour soigner pas mal de malades dans le pays (Rwanda) et sur le continent.

A l’exemple de la médecine moderne, la médecine traditionnelle joue un rôle primordial dans la vie de la société, de fois, les deux se rivalisent, mais se complètent mutuellement. Dans ce sens, la médecine traditionnelle intervient pour guérir des différentes maladies, affirme M. Daniel Gafaranga, président du Forum de Tradipraticiens "AGA" Rwanda, lors d’une conférence à Kigali qui réunissait les tradithérapeutes en provenance des différents pays d’Afrique.

"Les différentes plantes que dispose notre environnement peuvent servir comme remède à des différentes maladies y compris les maladies qu’on considère comme les plus difficiles (ou incurables). On soigne les maladies telles que le diabète, l’hypertension artérielle, l’hépatite B et C, l’épilepsie, les troubles psychosomatiques, la stérilité, les dermatoses, l’impuissance masculine, certains cas de cancer, et bien d’autres", déclare M. Daniel Gafaranga.

Ce dernier mentionne que certaines plantes répertoriées au Rwanda peuvent servir à soigner plusieurs maladies. Ces plantes sont telles que "Igikakarubamaba" (Aloe vera), "Umubirizi" (Vernonia amygdalina, son nom scientifique), etc. On trouve que la médicine traditionnelle est un don issu des ancêtres pour la plupart des tradipraticiens, et pour d’autres, elle provient de la passion issue des recherches personnelles.

Pour son cas, Daniel Gafaranga dit qu’après être soigné par un tradipraticien en 1978, il est devenu passionné du métier, et depuis lors, il commença à faire des recherches approfondies pour découvrir des médicaments, en vue de soigner les gens et sa famille en particulier. Dans ce cadre, il s’est servi de livres tels que "Le guide des plantes médicinales", La santé par la nature, ainsi que le partage d’expériences avec d’autres tradipraticiens les plus connus dans les villages environnants et depuis lors, il a débuté ce métier, a-t-il dit.

Pour le moment, ils ont créé un forum des tradipraticiens qui a 2 400 membres qui sont reconnus officiellement. Toutefois, le fait qu’on n’a pas encore eu une loi régissant la médecine traditionnelle, les gens en profite pour la pratiquer n’importe comment, indique Daniel Gafaranga.

Quand au Dr Hormogène Nsengimana, Secrétaire Général de l’Organisation Africaine de Normalisation (ARSO en sigle anglais), des conférences de ce genre sont organisées de part et d’autres dans les différents pays africains. Elles sont dans le cadre d’échanger d’expériences pour ceux dont cette médecine est un peu développée, ainsi qu’élargir le marché pour les médicaments et accéder à ceux des autres pays.

Ensuite, dans certains pays africains, des lois régissant cette pratique sont en vigueur et là où elles ne sont pas encore établies, on accélère le plaidoyer, afin qu’elles soient mises en place, pour s’assurer de l’ordre et du contrôle du métier, mentionne Hormogène Nsengimana.

Médecine traditionnelle africaine : un patrimoine socioculturel

En effet, il n’est pas aisé de délimiter la médecine traditionnelle africaine (MTA), surtout dans la partie subsaharienne, par le fait même de ses principes puisés dans les coutumes des différents peuples qui ont habité cette partie du continent. De même elle n’est pas présentée comme une panacée, reconnaissant ses limites. Pour la plupart des aspects, il existe une grande ressemblance mais aussi de temps en temps une nette différence dans les modalités d’application d’un milieu à l’autre ou d’un pays à l’autre. Cette médecine soigne la personne humaine dans son intégralité  ; elle se préoccupe des déséquilibres physiques sans oublier les dimensions morales, sociales et même environnementales.

A l’heure actuelle, la notion de médecine traditionnelle qui semble se retrouver dans presque toutes les régions du monde, ne semble pas évoquer la même réalité chez tous ceux qui l’utilisent. Il est très facile de constater que beaucoup de personnes associent à la médecine traditionnelle l’usage simplement des plantes ou des extraits végétaux, ou encore simplement à un inventaire des spécimens botaniques. Ce qui n’est qu’une vision bien réduite d’une réalité qui va au-delà de la "pharmacopée traditionnelle" pour puiser ses racines profondes dans un tout un patrimoine socioculturel dont interviennent croyances, religions, mode vie et coutumes. Donc, la MTA est un art de guérison qui n’a de sens que s’il est bien circonscrit dans un système de croyances, indique le site d’africa-and-science.com.

C’est dans ce sens que l’OMS définit la médecine traditionnelle comme étant "La somme totale des connaissances, compétences et pratiques qui reposent sur les théories, croyances et expériences propres à une culture et qui sont utilisées pour maintenir les êtres humains en bonne santé ainsi que pour prévenir, diagnostiquer, traiter et guérir des maladies physiques et mentales".

C’est une thérapeutique dans laquelle la bonne santé et la maladie sont souvent relativisées, compte tenu de la perception qu’en possède la société en question. D’où la présence de nombreux cultes et rituels qui accompagnent ou pas des méthodes directement thérapeutiques. C’est ainsi que toute personne qui y croit profondément ne peut pas se considérer totalement guérie de quelques maladies que ce soit, même purement organique, tant qu’elle n’a pas accompli les gestes rituels qui conviennent qu’elle s’estime en devoir d’accomplir, mentionne le site ci-haut mentionné.

Chantal Namukunzi


 

 

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