La transfusion sanguine dans certains pays africains se fait à risque. Des lacunes professionnelles et du mauvais service pour certains services médicaux conduisent parfois à des transfusions contenant des virus tels celui d’hépatite, du VIH/SIDA,…Une révélation au cours du 8ème congrès international sur la transfusion sanguine tenu à Kigali. 

Malgré le pas franchi concernant le don et la transfusion du sang, on remarque de fois que le sang disponible dans les services médicaux est encore insuffisant, dans d’autres cas, la conservation et la capacité du traitement de celui-ci est encore basse.

C’est ainsi que ceci a des conséquences néfastes chez certains malades qui peuvent attraper la mort ou l’infection des maladies virales infectieuses telles que l’hépatite, le VIH/SIDA,… précise M. Jean Baptiste Tabco, lors de 8ème congrès international sur la transfusion sanguine, organisé à Kigali la semaine dernière par la Société Africaine de Transfusion Sanguine (SATS) en collaboration avec le Centre Biomédical Rwandais (RBC).

Pour la plupart de pays africains, ces centres de transfusion sanguine fonctionnent sur base de fonds de bailleurs étrangers. Ils ne prévoient pas comment leurs activités peuvent se poursuivre si le financement s’arrête.

Le Rwanda reste l’un des pays modèles pour ce service, du fait qu’il fonctionne sans beaucoup compter sur les bailleurs de fonds et le personnel en la matière est suffisamment formé. Les autres pays africains sont invités à y prendre une leçon pour développer ce secteur dans leurs pays respectifs, indique M. Jean Baptiste Tabco.

"Le Rwanda est l’un des pays africains qui montre que le progrès peut être atteint dans les différents domaines et celui de la santé en particulier. Il suffit de mettre en place une bonne politique pour chaque secteur, ainsi que de bonnes stratégies pour leur mise en pratique, y compris la formation consistante du personnel" ; indique Jean Baptiste Tabco.

D’après Dr Agnès Binagwaho, la Ministre rwandaise de la santé, les différents partenaires en santé sur le continent africain ont la grande responsabilité d’offrir de bons services médicaux (y compris ceux de la conservation, du traitement et transfusion du sang), les rendre plus accessibles surtout en milieux ruraux, ainsi qu’à un coût raisonnable.

Pour perfectionner ces services, les professionnels médicaux concernés devraient être formés en la matière. A leur tour, ils doivent s’assurer de l’état de santé des donneurs de sang avant le don proprement dit, afin d’éviter la contamination du receveur malade par d’autres maladies à partir du sang infecté.

La disponibilité du sang, sa bonne conservation, son traitement et son accessibilité dans les différents coins à un coût accessible, constituent les stratégies d’assurer la bonne santé à la population rwandaise et africaine en général, en cas de besoin de service de transfusion sanguine, dans le cadre de perfectionner le service dans ce domaine, mentionne la Ministre Agnès Binagwaho.

"En ce qui nous concerne, le Rwanda est l’un des 19 pays africains qui avant l’activité volontaire de prise du sang, s’assure que le donneur du sang n’est pas porteur de certaines maladies tel que recommandé par OMS, en l’occurrence, le Syphilis, le virus du VIH/SIDA, ainsi que l’hépatite A et B" ; ajoute Dr Agnès Binagwaho.

Objectif du 8ème congrès africain de transfusion sanguine

Selon Mme Beryl Armstrong, membre du Conseil d’administration SATS, ce 8ème congrès qui avait réuni plus ou moins 300 participants du domaine de transfusion sanguine provenant de différents pays africains, avait pour objectif de faire assister à ces intervenants à des séances éducatives et scientifiques.

C’était un événement majeur pour tout acteur du domaine de la transfusion sanguine car, c’était une bonne occasion de partager les expériences, en vue d’améliorer la qualité du service de donation et de transfusion du sang, qui dans certains pays connait encore des lacunes, dit-elle.

Ce 8ème Congrès sur la transfusion sanguine donne une expérience d’apprentissage inestimable, en mettant l’accent sur la formation et la qualité dans le domaine de don et transfusion du sang, afin de donner des services plus sûrs et plus durables.

Alors, ce Congrès donne l’accès à l’information scientifique, technique, administrative et opérationnelle pour enrichir la carrière professionnelle et guider les gens dans des services de transfusion sanguine plus sûre, précise Mme Beryl Armstrong.

Il est à noter que ces congrès qu’on organise donnent également l’occasion d’offrir la possibilité de créer des réseaux pour partager les réussites et les défis, afin de développer davantage ce domaine.

Avec le soutien de la Société Internationale de Transfusion Sanguine (SITS), une journée Académique est incluse dans le programme, ceci est une journée de formation ouverte à tous les délégués inscrits, et se concentre autour du sujet qu’appelle "recherche scientifique et jeune" ; conclut Mme Beryl Armstrong.

Chantal Namukunzi