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Utilisation de préservatif : les opinions divergent

Par 2015-03-10 13:49:23

[caption id="attachment_337" align="alignnone" width="768"]Les préservatifs masculins, malgré certains inconvénients, restent quand même efficaces (Photo archives) Les préservatifs masculins, malgré certains inconvénients, restent quand même efficaces (Photo archives)[/caption]


 

Concernant l’utilisation du préservatif, des opinions sont divergentes pour les personnes contactées. Certaines le croient comme le seul moyen de protection plus sûre contre le VIH/Sida, d’autres s’inquiètent encore de ses conséquences et pour les chrétiens, l’abstention et la fidélité restent le seul moyen recommandé par Dieu.

Selon M. Jean de Dieu Mugabo, jusqu’à présent, le préservatif demeure le seul moyen de se protéger non seulement contre le VIH/sida, mais aussi contre d’autres maladiessexuellement transmissibles, à savoir la syphilis, blennorragie, et bien d’autres.

 

Pour ne pas recourir aux risques d’être infecté par ce genre des maladies, et le VIH/sida en particulier, il est conseillé d’avoir un préservatif sur soi en cas d’opportunité de relations sexuelles pouvant comporter certains risques, précise Mugabo

 

Pour sa part, le préservatif doit être utilisé au cas où l’on a plusieurs partenaires, et lorsque l’on connait des relations sexuelles occasionnelles ou rares car tout le monde n’est peut-être pas discipliné.

 

« Même les personnes mariées tombent de fois dans ce piège, il faut à chaque cas d’infidélité utiliser le préservatif, pour se protéger et protéger son partenaire, car dans le cas contraire il peut être victime de ces différentes maladies sexuellement transmissibles alors qu’il est innocent, » indique M. Jean de Dieu Mugabo, marié et père de trois enfants.

 

Toutefois, poursuit-il, le préservatif peut servir également comme moyen efficace de contraception. Pour le couple, il peut être utilisé pour remplacer une méthode contraceptive. « De fois, les gens pensent seulement qu’il est utile dans le cas des rapports sexuels illégaux, mais il peut même être utile aussi dans le cas des rapports sexuels en couple pour l’espacement de naissance, » rappelle-t-il.

 

Refus du préservatif pour diverses raisons

 

Pour Mme Anne-Marie Mukandanga, le préservatif conduit des fois à des conséquences négatives surtout pour les femmes. En cas de sa déchirure ou un autre accident, il risque de rester dans le sexe féminin et c’est très dangereux, explique-t-elle.

 

Dans ce cas, on peut tomber dans des risques graves et surtout peut-être dans le cas de l’infidélité, on risque vite d’être attrapé. C’est dans ce sens que certaines femmes qui font des relations sexuelles en dehors du foyer, peuvent avoir tendance de ne pas user des préservatifs.

 

« Je ne soutiens pas cette idée, mais je sais qu’il ya certaines femmes qui refusent l’usage des préservatifs alors que la probabilité de connaitre un accident n’est pas élevée. Ensuite, il ya aussi des hommes qui restent rigides contre l’utilisation de préservatif, soit disant qu’il limite le plaisir sexuel ; »... souligne Mme Anne-Marie Mukandanga, qui déclare avoir abandonné la prostitution.

 

Les chrétiens également s’opposent à l’usage du préservatif pour une question de foi. Selon Mme Adèle Mukasine, chrétienne membre de l’Eglise des Pentecôtistes (ADPER), l’utilisation de préservatif serait un encouragement à l’adultère ou débauche. « Sensibiliser les gens à utiliser un préservatif c’est en quelque sorte les enfoncer dans le péché, » dit-elle.

 

De son avis, il faut plutôt demander aux gens et aux jeunes en particulier, de s’abstenir jusqu’au jour du mariage et conscientiser les gens à la fidélité pour les mariés, au lieu de mettre en place ces voies intermédiaires qui risquent de les conduire tout droit vers le péché.

 

Dans les temps anciens, les plus jeunes (filles et garçons) étaient éduqués dans le sens de préserver leur virginité et la chasteté. Ils grandissaient avec ces valeurs morales sans se perdre dans des relations sexuelles illégales. De tels cas étaient très rares, alors que les maladies sexuellement transmissibles telle que le VIH, n’existaient pas encore. Mais pour le moment, au nom de la « civilisation », les gens s’exposent et attrapent des maladies incurables, indique Mme Adèle Mukasine.

 

« Je ne comprends pas jusqu’à présent comment un chrétien ou un pasteur digne de son nom peut convaincre son enfant ou ses fidèles d’utiliser les préservatifs alors que le commandement de Dieu le défend, c’est une contradiction ; » souligne-t-elle.

 

Mme Anne-Marie Mukasine recommande aux chrétiens et aux parents en particulier, d’être un bon exemple pour leur entourage et spécifiquement leurs enfants, afin de renforcer l’éducation et les valeurs puisées dans la culture rwandaise. Les générations futures pourraient être protégées en évitant de copier les cultures étrangères, qui sont à la base de différents malheurs qui connait la société rwandaise actuelle.

Il est à noter que l’efficacité du préservatif comme moyen de protection de maladies sexuellement transmissibles ou comme méthode contraceptif dépend de son bon usage. L’utilisation régulière et correcte, diminue le taux d’échec de sorte qu’on peut noter environ trois grossesses seulement par an pour 100 femmes alors que, dans la pratique courante, le taux d’échec est de 14 grossesses par an pour 100 femmes.

Les préservatifs en latex sont déconseillés aux personnes allergiques. Ils peuvent connaitre soit un risque de glissement ou celui de déchirure, avec un taux d’environ 4 à 8,5 % (pour les préservatifs en polyuréthane) et 1,3 à 3,2 % (pour les préservatifs en latex).

Chantal Namukunzi

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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