https://www.traditionrolex.com/25 Albert Mutesa : les Rwandaises ont pris goût aux sciences

Albert Mutesa : les Rwandaises ont pris goût aux sciences

Par 2016-07-20 10:54:22

Albert Mutesa  (Photo S. Byuma)

La phobie de faire les sciences exactes à l’université ne domine plus l’esprit des filles rwandaises. Depuis la nuit des temps, elles n’intégraient pas facilement les facultés des sciences exactes, tout comme, bon nombre de leurs frères étaient réticents à les embrasser. Grâce à la sensibilisation, ces filles ont compris qu’elles en restent fortes et capables. M. Albert Mutesa, Directeur du Département des Sciences et Technologie à la Commission Nationale Rwandaise pour l’UNESCO s’y exprime. Interview !

La Nouvelle Relève (LNR) : Quel est votre parcours avant d’être embauché à la Commission Nationale Rwandaise pour l’Unesco ?

Albert Mutesa (AM) : Il y a 10 ans, depuis 2005, j’étais agent du Ministère de l’Education au Rwanda. J’étais chargé de la recherche scientifique. Arrivé à la Commission Nationale Rwandaise pour l’UNESCO, j’ai été à la tête du Département des Sciences et Technologie. Toutes les sciences rentrent donc dans ce département : les sciences exactes appelées aussi "sciences fondamentales", les sciences naturelles, les sciences sociales et humaines, sciences industrielles et autres. Les nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) sont aussi casées dans ce département.

LNR : Remarquez-vous beaucoup de Rwandais faire les sciences exactes à l’université ?

AM : Les Rwandais sont nombreux à faire les études des sciences exactes. A présent, il y a aussi beaucoup d’enseignants des sciences, aussi des universités qui dispensent les cours des sciences exactes. En gros, il y a une volonté de les embrasser !

LNR : Qu’en est-il avec les filles rwandaises ?

AM : Elles sont aussi nombreuses qu’autrefois. Elles ont déjà pris goût aux sciences exactes, elles en restent fortes et capables. Les filles rwandaises sont aussi orientées dans d’autres sciences comme dans les nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (TIC). Elles sont de véritables programmeuses, compétitives au même pied d’égalité que leurs frères académiques. La phobie pour les études des sciences au secondaire et à l’université est maintenant disparue. Elles ont vite compris grâce à la sensibilisation qu’elles sont aussi compétentes que les hommes.

LNR : Comme les TIC rentrent dans le département dont vous dirigez. Avez-vous une quelconque perception sur l’éthique et la déontologie des TIC ?

AM : La problématique d’éthique et déontologie qui doit marquer le domaine des TIC est de loin d’être unanime par tous. Le grand problème réside sur ceux qui postent l’information véhiculée par les TIC. Ils affrontent en effet, les mêmes difficultés que les hommes et les femmes des médias lorsqu’ils publient des articles contestés. C’est pourquoi l’UNESCO organise des réunions ou conférences sur l’éthique et déontologie des TIC. Bien qu’on spécule sur ce qui doit être accepté ou rejeté, on ose croire qu’il existerait le préalable définissant les orientations d’éthique et déontologie dans l’usage des TIC.

LNR : Faut-il vraiment en reste bouche cousue ?

AM : Les organes habilités de l’Etat doivent réitérer que les TIC doivent avoir une certaine orientation en termes d’éthique et de déontologie. Malheureusement, la question d’éthique et déontologie reste facultative !

LNR : Comme agent de la Commission Nationale Rwandaise pour l’UNESCO chargé de recherche, trouvez que les TIC peuvent faciliter le plagiat ?

AM : Les TIC permettent l’accès facile à l’information, mais elles ne favorisent pas la paresse intellectuelle. Elles constituent un atout majeur dans la recherche. Il faut comprendre que les chercheurs sont dotés d’éthique et déontologie, car celui qui fait le plagiat commet une infraction intellectuelle que la science ne tolère pas. Heureusement à présent, des programmeurs informaticiens ont créé une application qui déteste tout plagiat commis volontairement ou involontairement dans une recherche donnée. En effet, elle permet de baisser tout conflit intellectuel qui en résulterait. C’est dans cet ordre d’idée que l’UNESCO a pour but de contribuer au maintien de la paix et de la sécurité internationales, en resserrant par l’éducation, la science, la culture et la communication, la collaboration entre nations afin d’assurer le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales pour tous, sans distinction de race, de sexe, de langue ou de religion.

Propos recueillis par Safari Byuma

 

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