Les grossesses précoces et non désirées reflètent le haut risque que les adolescentes recourent de contracter le VIH/SIDA. Si la porte d’entrée du virus est principalement la voie sexuelle, il n’y a plus de doute que les filles africaines doivent être vigilantes pour surmonter les défis que cause le SIDA. Lors du 27ème Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’UA tenu à Kigali, l’Organisation des Premières Dames d’Afrique contre le VIH/Sida, (OPDAS), a décidé de mener une guerre contre les grossesses précoces.

A l’occasion des assises du 27 ème Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernements de l’UA tenu à Kigali, les Première Dames regroupées dans l’Organisation des Premières Dames d’Afrique contre le VIH/SIDA, (OPDAS), ont bel et bien montré qu’il y a une corrélation entre les grossesses précoces et non désirées avec le VIH/SIDA.

A l’unisson, elles ont démontré que si la principale porte d’entrée du virus reste la voie sexuelle, combien alors les adolescentes victimes des grossesses précoces recourent le risque de contracter le VIH/SIDA ?

Bien qu’il y ait un net progrès dans la lutte contre le VIH/SIDA en Afrique, elles ont constaté qu’il reste encore des poches de résistance. A cet effet, elles ont planché sur la synergie à mettre en œuvre pour arrêter l’expansion du VIH/SIDA chez les enfants et les adolescentes, une frange de la population qui constitue l’avenir du continent.

Au Rwanda, les chiffres des adolescentes tombées enceintes sont mal connus, mais ce fait n’explique pas qu’elles n’existent pas. Au Mali, les adolescentes représentent plus de la moitié des 4,5 millions des adolescents et jeunes. Curieusement, ces jeunes filles sont nombreuses à ne pas accéder à l’éducation et sont sujettes au mariage, aux grossesses précoces et subissent des inégalités dans tous les domaines, a montré Mme Kéïta Aminata Maïga, Première Dame du Mali.

"En tant que leaders, nous devons constituer des alliés pour les parlementaires et la société civile. De même, le plaidoyer et la mobilisation sociale, le sponsoring et le parrainage sont des moyens à notre disposition", a indiqué Mme Kéïta Aminata Maïga et fondatrice de l’ONG Agir.
Mme Jeannette Kagame a parlé des efforts du Rwanda dans la lutte contre cette pandémie. Elle a montré le parcours du Rwanda et le niveau de couverture des personnes atteintes par le VIH en accédant aux antirétroviraux. Elle a dénoncé les grossesses précoces et non désirées chez les adolescentes qui plongent leur vie dans l’incertitude et la désolation. De ce fait, elle a interpellé ses paires de jouer un rôle moteur dans l’éducation de la fille africaine.

" Une telle campagne portée par les Premières dames doit avoir certainement un effet considérable sur les orientations politiques et les normes sociales, les rendant plus favorables au développement des adolescents, des adolescentes et des jeunes hommes et filles ", a ajouté Mme Kéïta Aminata Maïga qui a préconisé d’utiliser les aspects positifs des traditions africaines et religions pour atteindre les objectifs de l’éducation.

Les Premières ont décidé de mener une guerre collective contre le VIH/SIDA à travers des campagnes de sensibilisation qui auront à interpeller toutes les catégories de la population à s’engager dans la lutte.

Safari Byuma