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Impact psychologique du traumatisme et son traitement

Par 2015-04-20 08:48:56

[caption id="attachment_739" align="alignnone" width="768"]Une fille traumatisée par la sorcellerie Une fille traumatisée par la sorcellerie[/caption]


 

Des experts internationaux expliquent que si une personne assiste à un événement très stressant qui menace son intégrité physique ou psychique, elle peut facilement éprouver une peur intense, un sentiment d’impuissance ou d’horreur, donc un traumatisme. C’est ainsi que différentes méthodes de traitement sont recommandées pour s’en sortir.

La plupart des êtres humains subissent au moins occasionnellement des situations stressantes ou traumatisantes. Les effets psychologiques de ces situations ont été relativement peu étudiés avant les années 1970, bien que des auteurs aient déjà décrit des conséquences de traumatisme. La principale impulsion à leur étude scientifique a été apportée par les troubles présentés par de nombreux vétérans de la guerre du Vietnam, précise l’Association française pour l’information scientifique.

D’après un Manuel Diagnostique et Statistique des troubles Mentaux (DSM) élaboré par une équipe internationale des chercheurs pour établir une classification des troubles qui fait autorité dans l’ensemble de la communauté des psychiatres et psychologues d’orientation scientifique, progressivement, de nouvelles catégories des traumatismes apparaissent, tandis que d’autres peuvent être définies autrement ou disparaître.

« Des événements très stressants ou traumatisants peuvent provoquer un « état de stress aigu ». C’est ainsi que les experts internationaux expliquent que la personne qui a été exposée à un événement qui a menacé son intégrité physique ou psychique, ou elle qui a été témoin d’un tel événement subi par une autre personne, peut éprouver une peur intense, un sentiment d’impuissance ou d’horreur ; » mentionne le DSM.

Durant l’événement ou peu après cette personne peut présenter des symptômes dissociatifs, impression de déréalisation, de dépersonnalisation, d’être dans le brouillard ou détaché de la réalité, ensuite, cet événement peut fréquemment être revécu sous forme de souvenirs pénibles ou de cauchemars. Des stimuli associés au traumatisme peuvent provoquer en lui de l’angoisse et peuvent systématiquement être évités, indique le DSM.

C’est ainsi que l’activation neurovégétative est intensifiée, ce qui se manifeste par des difficultés de concentration, de l’irritabilité, des troubles du sommeil, etc. C’est alors que la personne peut éprouver des difficultés dans son fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines, disent ces experts psychiatres.

Traitement pour se libérer du traumatisme

En effet, dans le but du traitement pour aider le malade à se libérer des liens qui le lient au traumatisme, afin de pouvoir recommencer à vivre le présent en toute responsabilité et contrôle de lui-même, le Centre Israélien de Traitement du psychotraumatisme recommande certaines méthodes de traitement, pourvu que chacune d’elles soit adaptée au type de personnalité et de la situation unique dans laquelle se trouve la personne malade.

Thérapie cognitive comportementale

Selon le Centre Israélien de Traitement du psychotraumatisme, cette méthode s’attache aux pensées et croyances du patient ainsi qu’à ses types de comportements qu’il génère. Vu qu’on n’a pas tous des pensées automatiques dont on n’est habituellement pas conscient. Ces automatismes peuvent empêcher de voir les choses telles qu’elles sont et générer ainsi un mal-être, explique les experts dudit centre.

Par exemple, une victime d’un accident de la route peut craindre de reprendre à nouveau le volant, de peur de subir un nouvel accident. Si on analyse cette crainte, il est clair que si le conducteur est prudent, les chances d’un nouvel accident sont faibles. Dans ce cas, la thérapie cognitive va étudier ces modes de pensée, les analyser et proposer d’autres façons de penser plus positives et réalistes, c’est alors que la personne qui a eu un accident va réaliser l’improbabilité du scénario qu’elle a construit et va être capable d’en estimer le risque de façon plus réaliste.

Méthode de l’Approche Somatique

Cette méthode est fondée sur le développement d’une connaissance nouvelle et plus profonde des réactions de son corps, en utilisant sa conscience, en développant ses ressources physiques et en se concentrant sur les sensations les plus infimes de son corps.

Dans ce cas, le patient va parvenir à se reconnecter à son système immunitaire et à évacuer, de manière progressive et contrôlée, les énergies qui le composent. Ce processus apporte un soulagement significatif des symptômes et un mieux-être général, en un temps relativement court.

Thérapie de groupe

Cette thérapie apporte assistance et encouragement aux personnes ayant subi des expériences similaires. Les personnes victimes d’un événement traumatique pensent souvent que la société ne peut pas comprendre les épreuves qu’ils ont subies.

Aussi se retrouver entre personnes ayant vécu une histoire similaire, et se trouvant dans le même état, peut amener un certain réconfort et soulager du sentiment de solitude parfois ressenti. Certains groupes traitent uniquement du traumatisme. Dans ces groupes, chacun expose son histoire personnelle aux autres. D’autres groupes ne gèrent pas directement le traumatisme, mais offrent aux patients une aide et des conseils pour mieux en gérer les conséquences.

Pour le cas du Rwanda, le traumatisme constitue une des conséquences des événements tragiques du génocide perpétré contre les Tutsi en 1994 auquel le Ministère de la santé (MINISANTE) fait face jusqu’à présent, précise Dr Yvonne Kayitashonga, directrice du département de la santé mentale au MINISANTE.

A travers son département de la santé mentale, ce Ministère améliore au jour le jour le service de la santé mentale, afin de pouvoir aider les victimes du traumatisme à s’en sortir. A partir de l’Umudugudu (village) jusqu’au niveau national des gens sont formés pour une intervention rapide pour chaque cas qui se présente et on assiste à de bons résultats au fur et à mesure, ajoute Dr Kayitashonga.

De différentes recherches approuvent que les souffrances qui résultent d’une action humaine volontaire telle que le génocide, sont en général plus traumatisantes que celles qui résultent d’une catastrophe naturelle. On peut souligner que les effets du génocide tels que les viols, les tortures physiques et morales,… sont beaucoup plus pathogènes que des tremblements de terre ou des ouragans, a-t-elle conclu.

Chantal Namukunzi


 

 

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