Le Rwanda qui reste parmi les pays les moins développés du monde, croit fermement que la pauvreté n’est pas une fatalité. La conviction est que la sortie de cette situation est possible et dans les meilleurs délais. Les interviewés le reconnaissent mais divergent sur la voie à prendre.

 “Pour un développement rapide, il faut partir de la planification”

[caption id="attachment_749" align="alignnone" width="768"] Nyetera[/caption]

 

Selon Ernest Nyetera, quand on parle du développement rapide, il faut penser à la vitesse de développement. Le travail, quel qu’il soit, doit être fait le plus rapidement possible, pour passer à d’autres activités, car le temps c’est de l’argent, comme dit l’adage, souligne-t-il.

Il faut partir de la planification, suggère-t-il. A ce niveau, il faut être réaliste pour atteindre ses objectifs et pouvoir passer ainsi à l’étape suivante. Avec une bonne planification, plusieurs actions peuvent être réalisées à la fois. Il suffit d’accepter de prendre des risques et éviter la peur de s’engager, explique-t-il. Cela permet également d’aller vite, et de rectifier le tir en cas de besoin.

Un développement rapide signifie savoir s’adapter aux temps nouveaux. Et cela se concrétise dans l’octroi des services et sur le plan de la pensée et de la réflexion. Avec le développement, on a une ouverture d’esprit, montre-t-il l’une des raisons d’avancer rapidement.

Il est d’avis que les jeunes ont compris ce message et peuvent travailler si besoin il ya, vingt-quatre heures sur vingt-quatre. “Pourvu que l’on y tire des revenus,” précise-t-il. “Il faut en profiter pendant qu’on a encore la force de travailler et se faire des économies pour le troisième âge ”, dit-il.

Gérard Rugambwa 

« Le développement dépend de l’éducation,… »

[caption id="attachment_747" align="alignright" width="237"] Pr Alfred Bizoza[/caption]

Pour arriver à accélérer le développement, le rendement et la qualité du travail des acteurs du développement dans tous les domaines de la vie nationale (que ça soit dans le secteur public ou/et privé) devraient être améliorés.

Ceci veut dire que les Rwandais devraient développer l’esprit de travail en utilisant sciemment le temps et en respectant les heures du travail car, l’amour du travail constitue le fondement du développement, souligne le Professeur Alfred Bizoza

Ensuite, pour que le pays arrive à un développement accéléré, le secteur agro-industriel devra être une priorité, d’autant plus qu’il constitue la base du développement socioéconomique au Rwanda et même sur tout le continent africain ; a-t-il identifié avant de soutenir que sans l’agriculture pas de développement en Afrique.

Cependant, le Professeur Alfred Bizoza mentionne encore que l’élaboration des plans de développement des districts (District Development Plans) en tenant compte des potentialités et des particularités géographiques et économiques de chacune de ces entités, constitue également un élément très important, afin d’accélérer le développement de tout le pays d’une façon rapide et durable.

En outre, le développement dépend de l’éducation et ceci devrait être adapté aux besoins en développement du pays, mais aussi des études et recherches initiées doivent identifier des réponses ou des solutions aux défis du développement socioéconomiques.

Chantal Namukunzi

 

 

« Le travail bien fait à la base du développement »

[caption id="attachment_748" align="alignnone" width="768"] Moïse Gisubizo[/caption]

 

Le développement est la résultante de plusieurs facteurs mis en œuvres : l’utilisation des ressources naturelles, l’adoption des technologies, l’exploitation du capital humain et une coordination efficace. Selon Moise Gisubizo, jeune journaliste, le rôle du leadership est d’assurer la coordination pour donner un coup accélérateur au développement :

« Les leaders doivent prêcher par l’exemple, car c’est par des leaders exemplaires que les masses populaires vont adhérer et exécuter les programmes de développement. La population doit être dirigée dans le sens positif. »

Il reste convaincu que c’est le travail bien fait qui est à la base du développement et non l’argent : « on peut avoir de l’argent sans savoir de quoi faire avec, mais dès qu’il ya une planification préalable, l’argent devient un outil comme tant d’autre que l’on utilise par le travail pour arriver à des fins positifs. »

Il ajoute que le développement au niveau local amène au développement national et reste conscient que tout commence par la base. « Une bonne gouvernance à tous les niveaux amène au développement et ceux qui ne réussissent pas le pari du développement souvent pêchent contre l’esprit de la bonne gouvernance. »

Pascal Niyonsaba