[caption id="attachment_776" align="alignnone" width="768"] Dr Sabin Nsanzimana, chargé du VIH et d’autres maladies virales au RBC (Photo archives)[/caption]

 

Environ 300.000 personnes au Rwanda sont actuellement victimes du VIH/Sida, plus de 133.500 sont sous les antirétroviraux (ARV), tandis que 5000 d’entre eux sont victimes du VIH-multi-résistant à cause du dépistage tardif, l’ignorance, négligence ou une mauvaise prise des ARV.

Parmi les 200 897 qui ont été infectés du Sida au niveau national, 133 574 prennent les antirétroviraux (ARV) et 5000 d’entre eux ont attrapé le VIH multi-résistant. Ceci veut dire que certaines personnes séropositives ne respectent pas les prescriptions médicales en ce qui concerne la prise des ARV, se sont faits dépister avec retard, ignorent cette maladie ou la négligent ; ce qui est à la base du VIH multi-résistant, précise Dr Sabin Nsanzimana, chargé du VIH/sida ainsi que les maladies virales au Centre Biomédical du Rwanda (RBC).

Ce dernier affirme que cette résistance du VIH/Sida fait que les différentes maladies opportunistes au VIH trouvent facilement leur place pour vulnérabiliser le malade qui peut même vite attraper la mort.

« Jusqu’à présent, on assiste à des cas des personnes qui, après avoir su qu’elles ont attrapé le VIH, entrent dans une forte déception et ne respectent pas les conseils médicaux, alors qu’avec la présence des ARV, actuellement le malade du VIH a la chance de vivre plus longtemps ; » indique Dr Sabin Nsanzimana.

Par ailleurs, poursuit-il, certaines d’entre elles se lancent davantage dans des rapports sexuels non contrôlés, d’autres deviennent des ivrognes, fumeurs, … ce qui rend pire leur état de santé. Pourtant, avec le respect des instructions médicales, un séropositif peut vivre plus longtemps et peut continuer ses activités quotidiennes comme tant d’autres personnes.

Quand on fait des rapports sexuels avec une victime du VIH multi-résistant sans se protéger, on est directement infecté par celle-ci. Ensuite, les ARV pour le VIH multi-résistant sont extrêmement chers par rapport aux ARV ordinaires, souligne Dr Sabin Nsanzimana, avant de conseiller aux séropositifs de respecter les instructions médicales et avoir la discipline pour pouvoir vivre plus longtemps.

Fidélité Mukahirwa, une séropositive qui est sous les ARV, après avoir su qu’elle est séropositive il ya environ dix ans, dans le premier temps elle a été désespérée et bouleversée, elle se sentait candidate à la mort, mais avec les conseils des médecins, il a pu comprendre petit à petit de sorte que pour le moment, elle a repris le rythme de la vie quotidienne.

« J’ai attrapé le VIH suite à l’infidélité de mon mari, vu que je doutais de son état de santé, un jour je me suis décidée d’aller faire le dépistage pour confirmer si je suis malade ou non, malheureusement les résultats ont été positifs ; » témoigne Mme Fidélité Mukahirwa.

Depuis ce jour là, elle se sentait candidate à la mort et elle avait toujours des soucis pour ses fils qui deviendraient orphelins. C’est après avoir suivi les différents conseils donnés par les médecins et différents témoignages des autres personnes séropositives qu’elle a compris qu’il y avait encore l’espoir de vivre.

Après une année, Mme Mukahirwa a décidé de prendre les ARV et a continué ses activités quotidiennes. Actuellement ses trois enfants fréquentent leurs études secondaires. Avec la prise des ARV et le respect de la discipline imposée par les médecins, elle se sent en forme et cette fois-ci, elle est consciente qu’elle peut vivre plus longtemps avec l’espoir de faire grandir ses enfants jusqu’à l’âge majeur.

Chantal Namukunzi