La propreté de la ville de Kigali ne fait plus l’objet d’un doute. Cependant, certains ménages ne suivent pas le rythme. Ce manquement expose la population a des maladies pourtant évitables grâce à l’hygiène.

“L’hygiène dans les ménages est source de bien-être et de prospérité »

[caption id="attachment_791" align="alignright" width="247"] Fabiola Mabano[/caption]

Une bonne hygiène est, pour l’individu et pour la société, un ensemble de bonnes habitudes quotidiennes qui, observées scrupuleusement, constituent un environnement sain permettant d’éviter certaines maladies et de rester en bonne santé.

Pour Fabiola Mabano, infirmière ayant en charge « La santé communautaire au niveau de l’un des Centres de santé de Kigali, « l’hygiène est source de bonne santé et prend ses origines dans les ménages et s’étend ailleurs comme à l’école, au service, etc ».

Elle fait remarquer que l’observation des règles d’hygiène est pour beaucoup dans le développement et la prospérité des ménages, car elle leur évite des maladies intempestives et qui ruinent les familles des fonds qui serviraient à autre chose.

La notion d’hygiène couvre en soi plusieurs aspects dont l’alimentation saine, l’eau potable, l’hygiène corporelle, l’observation des conseils du médecin ou de l’infirmier, une tenue vestimentaire propre et convenable, le sarclage de l’entourage des parcelles habitées et autres.

Fabiola met en garde ceux qui n’observent pas les règles d’hygiène à domicile, car ils s’attirent des maladies autrement évitables comme la diarrhée, la malaria, les vers intestinaux, la gale etc.

Fabiola conclut en recommandant aux membres des ménages de prendre chacun sa responsabilité, et aux autorités locales ainsi que les Conseillers en santé communautaire de s‘adonner à une campagne de sensibilisation plus soutenue.

Jean Louis Kagahe

 

« La propreté dans la ville de Kigali doit se refléter dans nos foyer et dans les milieux reculés »

[caption id="attachment_793" align="alignnone" width="768"] Théoneste Baligira[/caption]

 

Quand un ressortissant est de passage dans la ville de Kigali, il ne cesse de vanter la propreté de la ville mais cela ne colle pas avec ce que pensent les citoyens Rwandais qui pensent que Kigali est une partie du Rwanda et que la propreté que l’on y voit doit aller jusque dans les milieux ruraux et dans les ménages.

Selon Théoneste Baligira qui habite le district de Rulindo et qui a du commerce dans la ville de Kigali, il reste un chemin à faire en matière de propreté au Rwanda.

« On a réussi à rendre les routes et les magasins propres dans la ville de Kigali mais Kigali n’est pas tout le Rwanda, il faut que l’intérieur du pays soit aussi propre, il faut qu’il ait la propreté dans les ménages. Si l’on a réussi à éradiquer les toitures de chaume, si l’on a réussi à sensibiliser la population sur le port obligatoire de chaussures, il faut user des mêmes moyens pour arriver à un niveau de la propreté dans la population. Chacun a droit de vivre dans la propreté sur les routes, au travail, à la maison et avec des habits propres. »

Pascal Niyonsaba

 

« Il faut renforcer la sensibilisation »

[caption id="attachment_792" align="alignnone" width="471"] François Ndamyirokoye[/caption]

 

En général la propreté au Rwanda est de plus en plus remarquable dans le milieu urbain que dans le milieu rural par rapport aux autres pays de la région, suite aux différentes mesures prises à ce sujet. Toutefois, la propreté dans les ménages n’est pas satisfaisante comme c’est le cas sur les lieux publics, surtout en milieu rural, mais aussi dans certains domiciles de la ville y compris la capitale, précise M. François Ndamyirokoye.

En effet, poursuit-il, certaines personnes ont encore la mentalité de penser que la propreté n’est pas du tout prioritaire, soit disant que même dans le temps, on vivait en hutte, dans la poussière et on est arrivé à grandir quand même.

Du fait que les autorités locales n’auront pas de facilité de contrôler chaque ménage comme c’est le cas pour les lieux publics, il faut que chaque personne soit responsable de la propreté dans son ménage et éduque même les enfants dès leur bas âge, dit Ndamyirokoye.

C’est ainsi que pour arriver à une propreté satisfaisante dans des habitations, il faut renforcer la sensibilisation à ce sujet, tout en montrant aux gens que la propreté de la maison est une nécessité pour tout un chacun et non une affaire des personnes civilisées, souligne François Ndamyirokoye.

Chantal Namukunzi