[caption id="attachment_898" align="aligncenter" width="769"] Grues couronnées en captivité[/caption]

 

La détention des animaux sauvages en captivité étant interdit par diverses législations de différents pays, elle expose par ailleurs leur détenteur aux sanctions légales, mais aussi le fait courir, ainsi que son entourage le risque d’attraper les maladies dites zoonoses, qui se transmettent naturellement de l’animal à l’homme.

Au Rwanda, certains ménages ou complexes hôteliers et bars se complaisent encore dans la détention en captivité des individus d’espèces animales sauvages incluant des singes, grues couronnées, pigeons, tortues et autres.

Selon les informations fournies par l’Office Rwandais pour la Promotion du Développement et ayant en charge la Conservation (RDB), il existe une disposition légale interdisant la captivité des animaux sauvages, la ”Loi Organique de 2005 sur l’Environnement.”

Actuellement, le Gouvernement est en train de préparer une loi spécifique régissant la faune et la flore.

Les inconvénients de cette captivité sont variés

Au départ, les animaux ainsi que les végétaux ont leur demeure privilégié dans le sauvage, ce qui les différencie des espèces domestiques qui vivent côte à côte avec les humains.

C’est à ce titre que les textes légaux nationaux et internationaux, ainsi que les conventions entre Etats en la matière, exigent une protection effective et durable des animaux sauvages.

Le Chargé de la Conservation transfrontalière au sein de RDB, Telesphore Ngoga précise au sujet de ces animaux que ” retirées de leur milieu naturel, certaines de ces espèces sont vouées à la disparition, faute d’adaptation.”

A titre d’exemple, Ngoga affirme qu’il est prouvé que les grues couronnées ne peuvent pas se reproduire en captivité.

Par ailleurs, la détention de certaines espèces, dont les grues couronnées, requiert une mutilation, ou sont soumis à toute autre sorte de handicap les empêchant de se déplacer en dehors de leur lieu de détention.

Selon toujours Ngoga, au stade actuel, l’Office Rwandais pour la Promotion du Développement (RDB), en collaboration avec ses partenaires en matière de conservation, mène une large campagne auprès de la population afin de la sensibiliser sur la nécessité de laisser les espèces sauvages dans leur nature et éviter de les détenir en captivité.

La particularité actuelle reste la campagne qui est menée pour les grues couronnées, et celles qui ont déjà été déclarées ont commencé à être récupérées pour être rétablies dans le milieu naturel.

A ce jour, nombreux sont les détenteurs illégaux qui ont déjà répondu à l’alerte en déclarant les animaux qu’ils détenaient chez eux.

Pour ceux qui garderaient ces animaux pour des fins commerciales, RDB les en dissuade car, le produit de la commercialisation illégale n’égale pas le poids des sanctions prévues à l’article 417 de la loi organique de 2012 portant Code pénal.

Des possibles zoonoses guettent les détenteurs illégaux

Outre les sanctions légales liées à cette pratique illégale, le détenteur ainsi que son entourage courent le risque de contamination par certaines maladies dites zoonoses.

Par définition, les zoonoses sont des maladies par lesquelles le même agent infectieux infeste l’animal et l’homme.

Comme on peut le lire sur le web site http://en.wikpedia.org, parmi les zoonoses on peut citer des maladies modernes majeures telles que la maladie à virus Ebola ou la grippe qui se transmet a travers l’air. D’autres zoonoses sont causées par une gamme d’agents pathogènes telle que la rage qui se transmet par la salive issue de la piqure.

La fièvre hémorragique, telle que Ebola sont transmises par des animaux tels que le chimpanzé, les gorilles, les chauves-souris, ou les singes .

Il existe toute une liste de zoonoses, mais ne sont toutes pas transmises par des animaux sauvages illégalement détenus ,car des animaux domestiques non entretenus convenablement exposent leur détenteur à différentes zoonose, soit qu’il en mange la viande ou les aliments contamines par ces animaux, soit qu’ils agressent les humains ou se mettent en toute autre contact avec eux.

Jean Louis Kagahe