https://www.traditionrolex.com/25 Dysmorphophobie : une mauvaise connexion dans le cerveau mise en cause

Dysmorphophobie : une mauvaise connexion dans le cerveau mise en cause

Par 2015-05-12 21:56:10

[caption id="attachment_939" align="aligncenter" width="769"]Un défaut physique peut être à la base de la mauvaise connexion du cerveau Un défaut physique peut être à la base de la mauvaise connexion du cerveau[/caption]


 

Quand on est obnubilé par un défaut physique et que ce complexe prend une telle ampleur qu’il nous empêche de vivre normalement, c’est peut-être le signe qu’on souffre de dysmorphophobie.

Une étude australienne révèle que les personnes touchées par des troubles de dysmorphie corporelle, obsédés par l’idée qu’une partie de leur corps est affreuse, souffrent d’une faible connexion entre deux parties de leur cerveau. Renforcer ces connexions grâce à la thérapie cognitivo-comportementale pourrait être une solution pour soigner la maladie.

Parmi les troubles liés à l’image de soi et de son corps, on pense souvent à l’anorexie ou la boulimie mais rarement à la dysmorphophobie, une maladie caractérisée par une préoccupation démesurée concernant un défaut imaginaire de l’apparence physique.

La dysmorphophobie est difficile à identifier car on peut facilement la confondre avec des complexes et pourtant, elle serait cinq fois plus fréquente que l’anorexie, précise le site Medical Xpress.

Dans une des plus grandes études jamais réalisées à ce sujet, publiée par la revue Psychological medicine, le docteur Ben Buchanan de l’université Monash, en Australie, a découvert qu’une faible connexion entre l’amygdale, le centre des émotions du cerveau, et le cortex orbitofrontal, la partie rationnelle du cerveau, caractériserait les patients touchés par cette maladie.

Un défaut physique imaginaire ou exagéré

L’insatisfaction, qu’elle soit liée à une réelle imperfection physique ou non, peut concerner n’importe quelle partie du corps, le visage (les yeux, le nez, les mains, etc). Le manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, (un ouvrage de référence de la Société américaine de psychiatrie) précise que pour rentrer dans la classification de dysmorphie corporelle, une partie du corps doit être dépréciée et jugée de façon exagérée.

La préoccupation pour ce "défaut" est démesurée, au point de provoquer un dégoût et par exemple, la souffrance importante qui en résulte altère la vie en société (vie amoureuse, amicale, familiale, professionnelle).

Renforcer les connexions 

"Les personnes atteintes de trouble de dysmorphie corporelle sont convaincus qu’une partie de leur visage ou de leur corps est insupportablement moche. Quand le patient souffre d’une détresse émotionnelle liée à son aspect physique, il a du mal à se détendre et prendre du recul car certaines parties de son cerveau ne communiquent pas efficacement" explique le docteur Buchanan, cité par Medical Xpress.

Les recherches des spécialistes suggèrent dans ce domaine le type de traitement nécessaire pour réduire les symptômes de la maladie, des séances de thérapie cognitivo-comportementale, capable de renforcer les connexions entre le cortex orbitofrontal et l’amygdale. "Comme pour les exercices prescrits par un physiothérapeute pour renforcer les muscles, la thérapie renforce les voies cérébrales, " disent les chercheurs.

Chantal Namukunzi


 

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