[caption id="attachment_1589" align="aligncenter" width="755"] Le Pr Rwigamba Balinda (à gauche) et la ministre des sports et de la culture, Julienne Uwacu, visitant l’Institut polytechnique de l’ULK (Photo Gérard Rugambwa)[/caption]

 

L’Université Libre de Kigali (ULK) a réadapté son enseignement par l’introduction des départements techniques. Ce changement s’explique essentiellement par le souci de se conformer à la politique nationale d’éducation qui vise la promotion de l’enseignement technique.

Connue surtout pour le droit, les sciences sociales, l’économie et les études relatives aux affaires (Business studies), l’ULK a lancé l’Institut Polytechnique comprenant les départments de génie civil, d’électricité, de génie électronique et de génie mécanique.

”L’existence de l’Université dépend du marché, de l’industrie et de la politique nationale en matière d’éducation,” explique Dr Ezéchiel Sekibibi, vice président de l’ULK.

”Sur le marché, l’on a besoin de beaucoup de techniciens. Et puis les diplômés techniciens supérieurs peuvent se créer l’emploi eux-mêmes sans attendre de se faire engager,”montre-t-il l’avantage de se tourner vers l’enseignement technique.

Pour le président-fondateur de l’ULK, Professeur Rwigamba Balinda, l’objectif de l’éducation de qualité est déjà atteint. Cependant, il souligne que l’institution vise à aller plus loin avec la construction d’un hôpital universitaire qui ira de pair avec le lancement de la formation en sciences médicales.
”A ce moment-là, notre objectif de devenir serviteur de Dieu et du Peuple sera également atteint,” souligne Professeur Rwigamba Balinda.

Le vice-président Dr Ezéchiel Sekibibi annonce que les travaux de construction démarrent au courant de ce mois de juillet 2015 et devraient durer trois ans.

Les anciens de l’ULK fiers de cette institution

Janvier Fatisonga, a terminé ses études de licence en sociologie en 2007 à l’ULK. Fort de l’éducation acquise dans cette institution, il a pu faire sa maitrise en Ouganda et poursuit actuellement son niveau doctorat ( PHD) dans le même pays, pendant qu’il travaille en qualité d’enseignant à l’Université ”Mount Kenya University”, campus de Kigali.

Amos Mapendano, ancien de l’ULK dans le département de gestion, lauréat de 2008, travaille pour le compte d’Unguka Bank qui a commencé ses affaires en tant que micro-finance. Il assure la gestion d’une des branches d’Unguka Bank dans la ville de Kigali.

Selon ses témoignages, la création de ce micro-finance, qui a évolué en une banque est une initiative des anciens étudiants de l’ULK qui sont partis d’une étude de cas pour mettre ensuite en pratique les résultats du travail de recherche.

Pour Julienne Uwacu, ministre des sports et de la culture, ancienne de l’ULK également, les propriétaires d’Unguka Bank devraient exceller dans leur business et arriver à attirer beaucoup de clients vers eux pour prouver que l’on fait toujours mieux quand l’on possède le savoir et le savoir-faire nécessaire du secteur où l’on travaille.

L’ULK, tout en opérant un réajustement dans l’organisation de son enseignement pour s’adapter aux besoins du marché, n’abandonne pas les traditionnelles formations qui ont fait de cette université ce qu’elle est devenue aujourd’hui.

Les sciences sociales, le droit, l’économie et les études relatives aux affaires restent dans cette université construite sur un des sommets dominant la ville de Kigali dans le secteur Gisozi du district Gasabo.
Désormais, pour de telles formations, l’on ne se contente plus du niveau licence, la maitrise se fait aussi sur place.

Depuis 2002, date de la première collation des grades académiques, l’ULK a formé 18.046 Rwandais au total dont 2054 de niveau maitrise.

Gérard Rugambwa